J’aimerais envoyer ce personnage à la trappe, non pas seulement parce qu’il s’est trop rapproché d’une dame, il y a une vingtaine d’années, qui ne le portait pas trop dans son cœur, ou que comme ancien maire de Londres, parce qu’il a détourné de l’argent pour une des ses maîtresses. Bien plus parce qu’il croit encore pouvoir faire la loi en ce qui concerne l’UE. S’il veut rétablir des contrôles douaniers entre les deux Irlande, il faudra à mes yeux refuser tout deal et accepter un brexit dur s’il le faut. Aujourd’hui, lors du congrès des Tories à Manchester il va détailler ses propositions. C’est à prendre ou à laisser, voilà pour la rhétorique. Il serait prêt à bafouer le parlement en ne prenant pas en compte ses directives, celles d’interdire toute sortie de l’Union sans un accord et le cas échéant sans rallonger un délai de sortie. S’il le fait, il instaure en Grande-Bretagne un régime dictatorial qui devrait enclencher une révolte, qui dans le pire des cas on nomme guerre civile. « Si Bruxelles ne noue pas le dialogue sur cette offre, alors ce gouvernement cessera de négocier jusqu’à ce que nous ayons quitté l’UE » sans accord le 31 octobre, ont précisé les services du premier ministre dans un communiqué. Il faut que Johnson soit renversé au plus vite. Pour un peu de clarté, le premier-ministre voudrait mettre en place deux frontières en Irlande. Le Nord resterait dans le même statu jusqu’en 2025. Par contre il y aurait des contrôles entre Belfast et le reste du pays. Un projet que Dublin ne peut pas accepter. S’il y avait négociations, elles devraient trouver des solutions équitables, ce qui n’est pas le cas dans de telles conditions.
Si j’étais Anglais je ne pourrais pas assister sans réactions à l’anéantissement des institutions. Un plan que l’Europe ne peut pas accepter. Le premier-ministre mérite d’être destitué et remis entre les mains de la justice. Dans ce cas-là j’espérerais que l’Écosse se sépare au plus vite du Royaume-Uni. Je ne comprends pas que la queen continue à se taire. Comme chef d’État elle aurait à mon avis le devoir de faire respecter les règles démocratiques même si elles sont orales. Il ne peut pas être question qu’un être nocif comme Johnson se permette de détruire la plus vieille démocratie de la terre, comme il le fait. Il est clair, qu’il veut avoir des frontières dures, même si cela pouvait plonger l’île dans la guerre, afin de pouvoir négocier de nouveaux accords commerciaux un peu partout dans le monde, notamment avec les USA. Nous ne sommes pas là pour faire sa campagne électorale. Il fait de la surenchère pour affaiblir le nouveau parti d’extrême-droite de Nigel Farage, qui a érodé les conservateurs jusqu’à la lie. En prenant ses prérogatives fascisantes, il a fait de son parti la fossoyeur de la démocratie. Je pense que ce qui se passe en Grande-Bretagne nous concerne tous. Il en va du maintien de notre intégrité politique. Tout fléchissement de notre part apporterait de l’eau sur les moulins des populistes, qui voudraient voir instaurés des régimes totalitaires. Il en va de l’anéantissement de nos libertés et Boris Johnson en est un des artisans. Pour moi il n’y a qu’une fin-de-non-recevoir comme solution, pas plus, pas moins !
pm
