Le marché de Noël de Strasbourg. Un homme tire dans la foule. Il y a trois morts et onze blessés. Le meurtrier, bien qu’atteint par un tir des gendarmes, réussit à s’enfuir. À l’heure où je vous écris, il n’a pas été arrêté. Le suspect, qui a été identifié, est un Strasbourgeois né en 1989 et est connu des services de police. Il a été jugé pour des faits commis tant en France qu’en Allemagne. Voilà pour les faits. Jusqu’à présent le voile n’a pas pu être levé quant aux raisons de cet attentat. Après les troubles qui ont eu lieu en France, c’est un réveil brutal qui devrait nous faire réfléchir. Je veux parler de la violence sous toutes ses formes. Nous sommes de plus en plus vulnérables en ce qui concerne de tels actes imprévisibles. Il est un fait que les hommes deviennent de plus en plus désaxés par ces temps de crise, qu’ils remettent en question la puissance de l’État, lorsque tout semble vaciller. Pour l’instant rien ne permet de dire si cette attaque à main armée, avait des raisons politiques, religieuses ou si ce n’était qu’un acte de folie. Mais le fait est, qu’il y beaucoup d’exaspération dans l’attitude des citoyens. Un ras-le-bol qui peut mener à de tels drames. Il y a en ce moment dans l’hexagone un sentiment d’insécurité générale, qui incite à la violence. Il est indispensable que l’État reprenne les choses en main et empêche tout débordement en ce qui concerne les manifestations du samedi des Gilets jaunes. Le mouvement serait bien conseillé de mettre en veilleuse sa colère et de commencer à négocier au lieu d’attiser encore le feu. Il est évident que les casseurs seront à nouveau présents, si le mouvement ne revient pas sur sa décision de manifester en fin de semaine. Je ne pense qu’il ne se rend pas service, s’il s’entêtait à vouloir faire le forcing. Weiterlesen
Archiv des Autors: Pierre Mathias
Le flagellant
Emmanuel Macron aurait pu se présenter à la télévision comme un flagellant, un homme rampant devant le peuple, se frappant la poitrine pour montrer son repentir, rien n’y ferait, il y aurait encore un grand nombre de Gilets jaunes qui lui reprocheraient de jouer la comédie. Il se passe exactement ce que j’avais prévu : Les manifestants ayant vu qu’ils pouvaient en fin de compte obtenir plus en maintenant la révolte, sont loin de lâcher du lest. Si j’étais de leur bord, je ferais de même. Mais la plupart d’entre-eux ne veulent pas s’apercevoir qu’ils risquent de pousser la France au bord du précipice, ce qui aurait des conséquences pour l’avenir du pays. Pour ma part je trouve que c’est un bon début. Mais il est évident que le chef d’État ne pourra pas en rester-là, qu’il faudra mettre sur pied une république participative, de faire appel à des états-généraux. Il serait temps qu’on se mette à négocier. Ce n’est que dans le dialogue qu’il sera possible d’obtenir un nouveau modèle de démocratie. C’est de cela qu’il sera question. Ce qui peut paraître comme une utopie, est un concept qui marche bien depuis la nuit de temps en Suisse. Il serait temps de faire confiance au peuple et de concevoir qu’il est tout à fait à même de prendre des décisions raisonnables. Mais pour ce faire, il faudrait que les Gilets jaunes rentrent le plus rapidement dans un modus de négociations et d’arrêter de bloquer la France. Mais pour y arriver, il faudra tout d’abord qu’ils établissent une structure à leur mouvement et qu’ils élisent des représentants crédibles pour se retrouver autour de la table des négociations. Il ne s’agira pas de s’ancrer seulement dans l’opposition, mais bel et bien de parler, en respectant les autres interlocuteurs. Il faudra qu’ils apprennent à écouter et de sortir de leur rejet fondamental. Il s’agira de faire des propositions pour trouver un terrain d’entente. Weiterlesen
L’ordre nouveau
Il n’y a plus de doute, l’internationale fasciste existe bien. Que ce soit Matteo Salvini ou Marine Le Pen accompagnée de Steve Bannon, ils ont déclaré qu’ils se réjouissaient de voir à quelle point la situation s’était détériorée en France. Le premier qui prit part à ce bal a été Donald Trump, qui s’est immiscé dans les affaires intérieures d’un pays dit ami, et qui lui aussi jubilait visiblement. Dans quel état est le monde ? Ce n’est pas bien reluisant, d’autant plus que tous ceux qui s’opposent au néofascisme ne se manifestent pas comme il le devraient. Le jaune semble être devenu la couleur-fétiche de tous ceux qui aspirent au totalitarisme. Il serait temps que les manifestants qui prétendent ne pas adhérer à telles idéologies, se démarquent de l’extrême-droite. Ne serait-il pas temps qu’ils s’aperçoivent qu’ils ont été récupérés par « les forces du mal », qui a tout prix veulent tuer la démocratie. Il serait temps qu’il y ait un rebond. Je ne vais pas demandé aux Gilets jaunes qu’ils fassent amende honorable, qu’ils se rétractent. Il me suffirait qu’ils se démarquent d’un Steve Bannon, l’ancien conseiller de Donald Trump, qui est un raciste notoire. Il est en train de gicler son venin en Europe afin de faire oublier son échec aux USA. Il est tombé sur un terrain fertile, ce qui est des plus inquiétants. Il serait plus que néfaste que des citoyens français soutiennent l’internationale des néofascistes. Comme nous le savons cela signifie la guerre. Pas plus, pas moins ! Faut-il être si naïf pour ne pas comprendre que ce qui se passe actuellement signifie le déclin. Weiterlesen
Les Gilets jaunes et Trump…
Donald Trump se vante que des manifestants ont scandé son nom à Paris et ailleurs. C’est peut être normal qu’une tête brûlée comme lui soit pris comme exemple. Pauvre France, si un tel personnage prenait le pouvoir ! Il vient de se séparer de John Kelly, son chef de cabinet à la Maison Blanche, qui avait eu le mérite de le freiner. Maintenant il est probable qu’il nommera Nick Ayers à ce poste. Il occupe en ce moment le même rôle que Kelly chez Mike Pence, le vice-président. Il serait le plus jeune candidat à ce poste, qui a une importance stratégique de taille. Voici pour les faits de la nuit. Je me demande comment on peut appeler des ses vœux un homme politique du format de Trump à la tête d’une nation. Il a réussi à scinder l’Amérique en deux camps farouchement opposés, a creusé de plus en plus le fossé entre les pauvres et les riches. Si c’était vraiment le cas que de nombreux Gilets Jaunes voient en lui un homme-providence, cela démontrerait à quel point les militants peuvent se laisser berner par des slogans mensongers. Cela ne présagerait rien de bon pour le pays. Et tous ceux qui se disent partisans de la guerre civile, devraient bien mâcher leurs mots avant de les prononcer. Ce serait la plus grande malédiction qui puisse arriver. De la terre brûlée et d’innombrables morts, souvent des innocents. J’ai aussi trouvé insupportable qu’un partisan des Gilets Jaunes ait pu faire devant la caméra l’apologie de la violence. C’est comme s’il avait prétendu qu’il n’y a pas de feu sans fumée. N’allez surtout pas prétendre, que certains militants soient des colombes de la paix, comme le mouvement veut les faire passer. Weiterlesen
Et encore du Gilet jaune…
En ce samedi je ne peux vraiment pas passer sous silence ce qui se dessine dans l’hexagone quant à la révolte des Gilets jaunes. Ils ne veulent pas lâcher du lest, car ils ont déjà eu gain de cause. Ce qui m’étonne, c’est que la France dite tranquille ne s’exprime pas. Je pense à tous ceux, qui sans mettre en question les revendications, craignent que le tout génère dans le chaos, ne descendent pas dans la rue. Cela m’étonne d’autant plus, que sur les sites sociaux beaucoup condamnent les violences. Sont-ils intimidés ? Ont-ils peur de passer pour des réactionnaires ? Ce serait injuste de le dire. Mais ce sont des gens qui ont peur que la nation se désagrège, que le mal causé la précipite dans la précarité. Les violences auront pour conséquence que les touriste éviteront de venir. Qui veut passer ses vacances dans un pays en pleine révolte ? Je crains que nous vivrons aujourd’hui un cap de non-retour. Tout dépendra de l’attitude de la grande majorité des Gilets jaunes, celle qui rejette les violences. Cautionneront-ils par leur silence l’attitude du bloc-noir ? N’élèveront-ils leur voix afin de condamner les voyous qui se sont infiltrés dans leurs rangs ? Mais aussi l’attitude des forces de l’ordre sera déterminante. Les 89.000 policiers répartis sur le territoire national garderont-ils leur calme ? Je ne peux vraiment pas faire de pronostiques, car le ras-le-bol dans leurs rangs est considérable. Leur situation sociale est dans bien des cas pas meilleure que celle de ceux qui prennent aujourd’hui le pays en otage. Sauront-ils maîtriser leurs sentiments et servir la nation, comme leur statut le commande. Où aura-t-il des ralliements au mouvement, ce qui pourrait sonner le glas du quinquennat ? Weiterlesen
Merkel bon vent !
Aujourd’hui la première étape du fin de règne d’Angela Merkel sera bouclée. Elle ne se représente plus à la tête du CDU, car elle a été rendue responsable du déclin du parti lors des dernières élections, que ce soit au niveau fédéral ou régional. D’après les derniers sondages, il a sombré de près de 40 % à 30 %. On a pu constater un petit regain d’opinions favorables. Nous constaterons si le parti vire à droite. Ce serait le cas, si Friedrich Merz était élu. Ou s’il reste au centre comme le souhaite Annegret Kramp-Karrenbauer. Elle est soutenue par la Chancelière. Elle est dans l’âme proche de la social-démocratie. Le ministre Jens Spahn semble quant à lui hors de course. Comment les 1001 délégués voteront finalement, personne ne peut le dire. La secrétaire générale du parti semble avoir le vent en poupe. Au sein du pouvoir elle jouit de beaucoup de popularité et serait la candidate favorite pour une majorité de citoyens. Pour ma part je la favoriserais, car à droite il n’y a pour l’instant plus rien à glaner depuis que l’AfD occupe cette place. On crédite l’extrême-droite à 14 % des voix. L’attitude libérale de Madame Merkel, a laminé le SPD qui se trouve au plus bas des intentions de vote (14%). Je pense que ce n’était pas son but d’affaiblir à ce point les sociaux-démocrates, mais bien des électeurs ne voient plus de raison pour voter pour le plus vieux parti de la République Fédérale, car ils ont l’impression que les chrétiens-démocrates ont pris la relève. Il est évident que s’ils choisissaient Friedrich Merx, ils auraient de quoi attaquer bien plus leur partenaire gouvernemental. Weiterlesen
Guerre civile ?
J’ai choisi ce titre provocateur pour attirer l’attention de mes lecteurs, sur ce que pourrait arriver en ce qui concerne le mouvement des Gilets jaunes, si le gouvernement et les protestataires ne sortaient pas de l’ornière. Il est évident qu’Emmanuel Macron a dû faire machine-arrière. Le premier ministre a déclaré à l’Assemblée nationale qu’en 2019 il n’y aurait pas de loi carbone. En principe les Gilets jaunes ont eu gain de cause. Mais comme ils voient que le pouvoir a cédé face à leurs actions, il serait tentant pour eux de continuer dans la même voie. Mais attention, il faut éviter que la France toute entière s’embrase. Le chaos ne peut que servir que les extrémistes, ce qui ne serait vraiment pas dans l’intention d’une grande majorité de protestataires. Ce serait couper la branche sur laquelle ils sont assis. Il ne faut pas sous-estimer le dommage économique que ces troubles occasionnent. Il se chiffre déjà aujourd’hui à des centaines de millions. Tout étant très proche de ceux qui vivent dans la précarité, je veux néanmoins rappeler que l’époque de l’État providence est définitivement passé. Les caisses sont vides, la dette à rembourser est énorme. Il est du devoir du président d’en prendre compte, d’éviter de dépenser de l’argent qu’on a pas. Il est dans la situation actuelle inutile de chercher des coupables. Ce qui s’est passé ces dernières trente années, ne peut pas être corrigé en un coup de baguette-magique. Peut-être le tort d’Emmanuel Macron est d’avoir voulu tout faire trop vite, d’avoir ignoré les problèmes individuels que la crise économique engendrait. Il est clair, qu’il faille avoir un moratoire pour permettre aux gens de souffler. Weiterlesen
La guerre des roses ?
Je pourrais écrire encore un grand nombre d’articles au sujet des Gilets jaunes. Dire par exemple que ce mouvement devrait enfin avoir une structure politique. Où sont les interlocuteurs avec qui négocier ? Quelle est sa couleur politique ? Il devrait se démarquer enfin de la violence et de toutes les diatribes racistes, que certains d’eux propagent en manipulant des citoyens honnêtes, qui n’ont qu’un but, celui de revendiquer un plus de justice sociale. Il y eu aussi le discours du premier-ministre voulant apaiser les esprits en faisant son mea-culpa et repoussant les réformes de six mois, ce qui est insuffisant pour ceux sont dans la rue. Mais ce n’est pas le sujet que je veux évoquer en détail ce matin. Je veux parler de la guerre des roses que subit Theresa May dans le cadre du brexit. Elle a déjà subi hier une défaite, lorsque le parlement lui a reproché de ne pas l’informer comme il est de coutume dans une démocratie, d’avoir voulu lui soustraire des documents. Le tout se présente de plus en plus mal pour elle. Il est à prévoir qu’elle subira un cuisant échec à la fin des débats. Mais d’après des commentaires que j’ai entendu hier soir, les députés dans leur majorité ne veulent pas un divorce dur, car ils savent très bien que cela conduirait le pays dans le chaos. Theresa May a reconnu que tout n’était pas parfait dans l’accord qu’elle a signé avec la commission européenne, mais qu’elle ne pouvait pas obtenir plus. Bruxelles lui a fait bien comprendre, qu’il n’est pas question de renégocier. Peut-être y aura-t-il de petites corrections, mais dans l’ensemble le contrat de divorce ne devrait pas être modifié.
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