Pendant que j’écris ces lignes, l’Allemagne, la France et la Grèce ont élaboré un compromis qu’ils soumettront à leur collèges de l’Eurogroupe. Il fera grincer des dents au plus récalcitrants, comme la Finlande par exemple, qui refuse toute aide à Athènes. Malgré le va-et-vient insupportable que nous avons vécu ces derniers jours, il est certain que sans un accord l’Europe comme l’ont imaginé ses créateurs serait caduque. Même plus, je pourrais m’imaginer qu’elle s’effondre et qu’elle place à des nationalismes dignes du 19ème siècle. La crise a démontré qu’il faut à tout prix mettre en place un système politique à l’échelle de l’UE qui serait le même pour tous. Cela va de l’harmonisation de certaines lois qui entrent en jeu en ce qui concerne les finances et l’économie. Une chose est sûre, l’Europe sociale fait cruellement défaut. Ces événements seraient l’occasion de faire des pas essentiels pour l’avenir. Si nous ne voulons pas être submergés par les populismes de tous bords, il faut montrer du courage et de la détermination. Il n’en va pas seulement de l’économie mais aussi d’une certaine éthique. L’aspect humain et culturel est une pierre d’achoppement qui a été trop longtemps laissée de côté. Non, je ne veux pas l’Europe de l’argent. Il doit avant tout nous servir, non nous étouffer. Il n’en va pas seulement des sous ! Weiterlesen
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L‘ Europe doit se refaire
Les 28 chefs d’États de l’UE se réuniront dimanche pour prendre une décision définitive en ce qui concerne la Grèce. Cette réunion devrait servir de point de départ à une réflexion de base concernant les institutions .La crise que nous connaissons actuellement provient en grande partie des disparités économiques, financières et fiscales des différents pays. Tant qu’il n’y aura pas de cohérence entre les systèmes, il y aura toujours des déséquilibres. En faisant partie de l’Union, chaque nation perd une partie de sa souveraineté. Il ne peut pas en être autrement lorsqu’on fait cause commune. Faire cavalier seul, comme certains le préconisent, est une utopie dans la mondialisation. Il faut s’armer pour pouvoir résister contre les coups de boutoirs venant d’ailleurs. Pas d’illusions, nous sommes en pleine loi de la jungle et il faut en venir à bout. C’est la raison pour laquelle je veux plus d’Europe. Weiterlesen
À quand l’Europe sociale ?
Lorsque les Grecs réclament une Europe sociale, moins dépendante des aspects financiers et économiques, je leur donne raison. La crise actuelle est due en partie à un manque d’empathie des technocrates envers le peuple. L’UE ne peut que subsister que si les citoyens voient en l’Union leur avenir. Pour l’instant ce n’est pas le cas. La méfiance gagne du terrain, car les gens se sentent souvent abandonnés par l’administration bruxelloise. Sans une Europe sociale, il ne faut pas à s’attendre qu’ils s’identifie à l’UE et c’est justement là que le bât blesse. Lorsqu’un pays se trouve en détresse, il faut à tout prix éviter que ses ressortissants tombent la précarité comme c’est le cas en Grèce. Je ne veux aucunement dire par là que le peuple ne porte pas une responsabilité en ce qui concerne le déclin d’une économie provoqué en partie à cause de la corruption d’une administration inamovible. Son clientélisme l’a amené à faire des cadeaux de part et d’autre. Le financement des privilèges qui ont été accordés n’était pas assuré. Pas étonnant que les gouvernements successifs ont fait des dettes. Weiterlesen
Un peu plus d’euros!
L’UE rendra public aujourd’hui un rapport sur l’avenir de la zone euro. Les événements que nous vivons actuellement en ce qui concerne la Grèce, démontrent qu’il y encore bien des failles dans le système actuel et qu’il serait d’une grande importance d’améliorer les structures. Tous d’abord il serait opportun de rendre plus mobile le marché du travail. Cela implique une reconnaissance mutuelle des diplômes qui irait bien plus loin que ce qui se passe actuellement. Dans la foulée il faudrait harmoniser les salaires minimums et les prestations sociales. Je pense en particulier aux assurances maladies, chômage et aux retraites et ceci sans laisser de côté les questions fiscales. Il faudrait évidemment éviter toutes formes de dumping. Faire venir de la main d‘œuvre bon marché devrait être interdit. Les responsables de l’UE démontrent qu’ils ont compris qu’il fallait à tout prix encourager les pays-membres à plus de solidarité. Et c’est probablement là que le bât blesse. Cela implique moins d’emprise nationale sur l’économie. Mais aussi des gardes-fous en cas de dérapage. La crise grecque se serait déroulée autrement, car tous les États-membres porteraient à part égale les dettes contractées dans le passé. Je crains qu’une telle idée, aussi juste soit-elle, ne trouve pas le consentement nécessaires auprès des nations. Weiterlesen
Brexit ? La peur des patrons !
L’économie britannique serait la grande perdante en cas de rupture avec l’UE. Les conséquences seraient très dures pour les salariés. Mais aussi les cols blancs ne pourraient plus pavoiser comme ils le font aujourd’hui. La sacro-sainte City a déjà un arrière-goût de ce qui pourrait se passer. La Deutsche Bank, par exemple, envisage de se retirer de Londres si les citoyens votaient pour le grand départ. Elle serait suivie par d’autres instituts, ce qui provoquerait le déclin de la place financière. Allez expliquer cela au peuple qui réagit d’une manière émotionnelle. C’est là qu’il est possible de jauger les effets négatifs du populisme. Cela me rappelle les diatribes de Marine Le Pen lorsqu’elle essaie de convaincre les électeurs que sa politique économique est efficace. Elle ne l’est pas, au contraire ! Tous ceux qui prônent le nationalisme ont perdu le sens de la réalité. David Cameron, en promettant la tenue d’un référendum en 2017 joue avec le feu. Pour des raisons électorales il l’a placé sur son agenda. Pour quelques voix en plus entraîner son pays dans un marasme est un risque qu’il n’aurait jamais dû prendre. Au nom d’un patriotisme ringard, ses concitoyens pourraient bien tourner le dos à l’Europe. Une attitude qui était encore possible tant que l’Angleterre était un empire. Qu’est-elle aujourd’hui ? Un pays qui a galvaudé son industrie pour ouvrir ses portes à de nombreux spéculateurs qui sont tentés par l’argent facile. Les fleurons de l’économie britannique ont été galvaudés, démantelés, vendus à l’étranger. Weiterlesen