Le plus vieux job du monde, que l’on veuille ou non, est la prostitution. Paris accueille son premier festival ayant comme sujet le travail du sexe. Tous ceux qui critiquent notamment les femmes qui vendent leur corps à des clients en manque, devraient se dire qu’il faut être à deux pour que cela fonctionne. Les hommes sont aussi concernés car sans eux le business ne pourrait pas fonctionner. De même sur les trottoirs, réservés à l’homosexualité. Quel est mon sentiment à ce sujet ? Tout d’abord il m’en va de l’honneur des femmes, tant qu’elles ne sont pas forcées par des proxénètes à se prêter à de telles pratiques, je leur accorde le droit de se prostituer. Il y a certes l’attrait de gagner de l’argent relativement facile, mais parfois aussi le besoin d’assouvir des désirs corporels, que le couple ne peut pas donner. Il faut faire une différence entre la sexualité et les sentiments amoureux. Je conçois que cela est difficile. La fidélité, comme l’entend la civilisation judéo-chrétienne, ignore souvent le corps, qu’elle considère comme un élément essentiel du péché, une entrave à l’élévation divine. Des religions souvent asexuées ne tenant pas compte des instincts dont sont pourvus les hommes. Vouloir les obliger à la virginité ou à considérer toutes approches intimes comme étant réservées uniquement à la procréation, c’est méconnaître des besoins essentiels, qui pour la plus par d’entre-nous font partie de notre instinct. Je veux parler de l’attirance sexuelle, sans laquelle l’amour serait plus ou moins tronqué. Weiterlesen

Non, il ne faut pas aller jusqu’au Qatar pour trouver des esclaves du travail ! Au cours de mes reportages, j’ai rencontré des jeunes femmes, qui étaient traitées comme des serfs qui travaillent dans des conditions impossibles, à qui on avait retiré le passeport. Des filles qui devaient allégeance à leurs « maîtres » sans toucher un centime. Souvent elles sont maltraitées, n’ont presque rien à manger et sont séquestrées, car elles sont des clandestines. Au point de vue juridique elles se trouvent dans des situations désespérées. D’après la loi elles n’existent tout simplement pas. Et qui n’existe pas, n’a pas d’aide légale. C’est tout du moins ce qu’on leur fait gober. Le cas cité dans « Le Monde » décrit bien que le législateur peut tout de même leur accorder de l’aide. C’est un délit de ne pas apporter un soutien à des personnes en danger. Dans le quartier du Sentier à Paris, il y a des enfants asiatiques qui travaillent dans des conditions identiques dans des ateliers de prêt-à-porter. Je me suis penché sur de tels cas, mais chaque fois que la police et la douane effectuaient des descentes, les petits travailleurs « bénévoles » avaient disparu comme par hasard. Ces esclavagistes ont un réseau des mieux informé. Comme tout ce commerce se trouve en partie sous la mainmise des triades, il est très difficile de se faire une idée de l’importance de tels réseaux. Sous leurs sourires affables, les patrons ont une attitude imperceptible, qui pour les Européens même bien renseignés, pose des problèmes. Les fonctionnaires de police me dirent qu’ils étaient soumis à de grands dangers, car ils ne savaient pas au juste, comment démêler la pelote. Weiterlesen

Femmes en otages… Quand elles sont plus ou moins emmenées de force en France, en Allemagne ou ailleurs, les négriers des temps modernes leur retirent leurs passeports et les jettent en pâture à des hommes en mal de sexe. J’ai rencontré à plusieurs reprises des personnes à qui on avant promis monts et merveilles en Europe occidentale. « Tu verras, tu travailleras dans un hôtel et tu pourras envoyer chaque mois un peu d’argent à ta famille ! » C’était en particuliers des jeunes filles venant de l’Est de l’Europe après la chute du mur de Berlin. Des gangs, en relations étroites avec des mafieux, les vendaient comme de la viande fraîche, afin qu’elles rendent leurs services dans des bordels ou dans des auberges de campagne. Je me souviens de petits villages, où j’aurais pu mettre ma main au feu pour l’intégrité des habitants. Il s’y passait les mêmes scènes avilissantes comme à Hambourg, à Berlin ou à Marseille. Des femmes qui travaillaient du matin au soir. Tout d’abord pour faire les chambres d’une pension, passer l’aspirateur dans les couloirs et les escaliers et jouer aux serveuses à l’auberge du coin. Et pour couronner le tout, faire rêver de vieux cochons en mal de fesses, de seins et de pubis. Leurs « agents » ramassaient les billets, soi-disant pour rembourser les passeurs qui leurs avaient ouvert les portes du paradis. Le tout pour faire la pute sans toucher un sou. Dans ces villages biens sous tous rapports, les braves et honnêtes citoyens fermaient leurs claques-merdes, bien qu’ils savaient parfaitement bien, qu’on les séquestrait. Et la police locale ? « C’est au service des mœurs de s’occuper d’elles ! » Affaires classées, motus et bouches cousues. Weiterlesen

Il faut l’avoir vu ! J’ai tourné il y a des années des films sur les enfants des rues à Berlin. Des gosses entre 10 et 14 ans qui n’ont pas de domicile fixe, qui sont livrés à eux-mêmes. Ils ne venaient pas, comme il semble être actuellement le cas à Paris, du Maroc ou d’autres pays lointains. C’étaient souvent de jeunes allemands issus d’un milieu bourgeois qui avaient fugué. Et les parents ? Souvent ils ne réagissaient même pas, d’après les dires des cellules chargées de la protection de l’enfance. Il va sans dire que tous ceux que j’avais rencontré prenaient de la drogue, souvent pour masquer leur angoisse. Ce n’était pas par plaisir, par esprit de contradiction. Et pour se payer les stupéfiants, ils se prostituaient. Il y avait alors une clientèle avide de chaire fraîche. Je suis sûr que cela n’a pas changé depuis. Et comble d’ironie, si on peut décrire ainsi l’attitude des autorités, les clients n’avaient rien à craindre, car ils étaient issus de la bonne société. La loi qui aurait dû s’appliquer aussi à eux, les épargnait, car ils jouissaient en haut lieu de protections. Inutile de dire que cela me choquait lorsque des représentants de l’ordre me demandaient de ne pas faire des prises de vue de ces respectables personnes, au nom de la sauvegarde de leur personnalité. Et les enfants ? Ils s’en fichaient, les considérant comme étant du gibier lâché pour une chasse à courre. Comme personne ne s’occupait d’eux, peu importe qu’ils soient violés, torturés ou tués. Je sais qu’il en est toujours ainsi. Et la société? Elle se voile évidemment la face. Pour les mafias ces gosses sont des pépites d’or. Ils sont manipulables à souhait. Et lorsqu’il y a pénurie, on les importe d’un peu partout. Weiterlesen