Matteo Salvini, le sulfureux ministre de l’intérieur de l’Italie, un peu néofasciste de son état, a menacé Roberto Saviano, l’auteur de « Gomorra », de lui retirer la protection policière, si ce dernier continuait à le critiquer à cause de sa politique migratoire. Depuis une dizaine d’années des gendarmes veillent à sa sécurité. Son livre, qui a été vendu à dix millions d’exemplaires, est une critique sans merci contre la mafia. Cela lui a valu des menaces continues de mort. En proférant de tels propos, Salvini, qui devrait être garant de la sécurité de ses compatriotes, envoie un message aux parrains qui est évocateur, en leur donnant libre voie à leurs méfaits. Je ne sais pas s’il en est vraiment conscient, mais l’effet pourrait être désastreux. Cela voudrait dire que tous ceux qui essaient de remettre en question le chef de la Ligue, ne peuvent plus être sûrs de leur vie. Comme je l’avais de son temps démontré en ce qui concerne Silvio Berlusconi dans un de mes films, les liens entre certains gouvernements italiens avec la mafia sont existants. Comme elle s’est infiltrée dans toute l’administration, elle paralyse l’appareil de l’État, en faisant chanter certains politiciens, qui n’ont pas toujours une veste blanche. Tout au moins on s’arrange. Cela me rappelle ma jeunesse, où j’avais été engagé comme metteur-en-scène à Marseille. Il était évident que la municipalité, aussi efficace qu’elle était, ne pouvait pas ignorer le clan Guérini. Un bon maire comme Gaston Deferre devait s’arranger avec eux, sinon la ville était ingouvernable. Il est évident que c’était une réalité qui ne lui plaisait pas, mais comment faire autrement. L’Italie est dans la même situation. Une raison de plus de bien peser ses mots avant de les rendre publics. Weiterlesen

Femmes en otages… Quand elles sont plus ou moins emmenées de force en France, en Allemagne ou ailleurs, les négriers des temps modernes leur retirent leurs passeports et les jettent en pâture à des hommes en mal de sexe. J’ai rencontré à plusieurs reprises des personnes à qui on avant promis monts et merveilles en Europe occidentale. « Tu verras, tu travailleras dans un hôtel et tu pourras envoyer chaque mois un peu d’argent à ta famille ! » C’était en particuliers des jeunes filles venant de l’Est de l’Europe après la chute du mur de Berlin. Des gangs, en relations étroites avec des mafieux, les vendaient comme de la viande fraîche, afin qu’elles rendent leurs services dans des bordels ou dans des auberges de campagne. Je me souviens de petits villages, où j’aurais pu mettre ma main au feu pour l’intégrité des habitants. Il s’y passait les mêmes scènes avilissantes comme à Hambourg, à Berlin ou à Marseille. Des femmes qui travaillaient du matin au soir. Tout d’abord pour faire les chambres d’une pension, passer l’aspirateur dans les couloirs et les escaliers et jouer aux serveuses à l’auberge du coin. Et pour couronner le tout, faire rêver de vieux cochons en mal de fesses, de seins et de pubis. Leurs « agents » ramassaient les billets, soi-disant pour rembourser les passeurs qui leurs avaient ouvert les portes du paradis. Le tout pour faire la pute sans toucher un sou. Dans ces villages biens sous tous rapports, les braves et honnêtes citoyens fermaient leurs claques-merdes, bien qu’ils savaient parfaitement bien, qu’on les séquestrait. Et la police locale ? « C’est au service des mœurs de s’occuper d’elles ! » Affaires classées, motus et bouches cousues. Weiterlesen