Je suis contre l’usage de la drogue, car elle n’est qu’un leurre. Mais par les temps qui courent, je peux assez bien comprendre que nombre de personnes fassent usage de la came pour tout simplement oublier, que ce soit les Gilets jaunes, le chômage, les fins de mois difficiles, les problèmes conjugaux dus au manque d’argent ou la montée du fascisme un peu partout. Mais c’est évidement que cela ne réglera rien. Je ressens aussi de l’angoisse, mais je veux l’affronter en toute lucidité, n’être pas pété ! Je dois reconnaître qu’il n’est pas facile de garder son calme, de ne pas penser à des lendemains menaçants. Ceux qui ne consomment pas de la drogue, vivent dans la folie de la consommation. Lorsque je suis chez moi en France, je vois dans les grandes surfaces des caddies remplit plus qu’il est permis de l’être, des victuailles plus ou moins nazes. Des tonnes de viandes, dont une partie ira à la poubelle ou des sucreries industrielles. C’est plutôt la quantité que la qualité qui compte. Il en est de même pour les fringues ou les gadgets électroniques. C’est un contraste saisissant entre ce qui est dit au sujet de la misère et ce que je pourrais désigner de boulimie. Revenons à la drogue. Lorsqu’un jeune entend du matin au soir que telle ou telle formation professionnelle ne sert strictement à rien, car il se trouvera sans boulot, il ne faut pas s’étonner qu’il est envie « de rêver ». L’impression de se trouver dans un cul de sac, de quoi être désespéré, d’autant plus que sans moyens, il ne trouvera pas l’âme-sœur. Je pense que les sentiments amoureux sont un des points essentiels conduisant les garçons à devenir toxico. Ils sont nettement majoritaires par rapport aux filles, qui se remettent à fumer plus d’après les statistiques. Weiterlesen

De plus en plus d’études démontrent que le cannabis employé à des fins médicales, a des vertus thérapeutiques intéressantes, que ce soit pour le Parkinson, l’Alzheimer entre autres. Aussi pour calmer des douleurs. Comme vous pouvez le lire dans mon journal que je publie chaque jour sur Facebook, je souffre de maux de plus en plus violents. Pour tenir le coup je suis obligé de prendre des opiacés. Mais jusqu’à présent aucun d’entre-eux a eu un effet durable. Je suis absolument au courant que ces médicaments ont des effets pervers, mais il m’est malheureusement impossible de m’en passer. À moins que mon spécialiste me recommande d’essayer le cannabis, qui est légal depuis peu en Allemagne. En principe les médecins que j’ai rencontrés ne sont pas contre, mais avant d’avoir recourt à de l’herbe, ils veulent tout avoir essayé. Quelle est la raison ? La marijuana – son autre nom – ayant été interdite depuis très longtemps – elle l’est encore en France -, il y a encore relativement peu d’études fiables. Il faut en principe tester de nouveaux médicaments, ayant pour base le cannabis, pendant des années afin d’être plus sûr de ses effets et de ses contre-indications. Mais une chose est dorénavant certaine, les résultats observés jusqu’à aujourd’hui sont dans bien des cas prometteurs. Il est certain que toutes personnes acceptant à l’heure actuelle d’être soignée à l’aide de telles prescriptions, sera en fait une sorte « de cobaye ». Je n’y verrais pas d’inconvénients si cela pouvait m’aider et faire avancer la science. Mais dans un tel cas je devrais me soumettre à des contrôles draconiens. Weiterlesen

Il faut l’avoir vu ! J’ai tourné il y a des années des films sur les enfants des rues à Berlin. Des gosses entre 10 et 14 ans qui n’ont pas de domicile fixe, qui sont livrés à eux-mêmes. Ils ne venaient pas, comme il semble être actuellement le cas à Paris, du Maroc ou d’autres pays lointains. C’étaient souvent de jeunes allemands issus d’un milieu bourgeois qui avaient fugué. Et les parents ? Souvent ils ne réagissaient même pas, d’après les dires des cellules chargées de la protection de l’enfance. Il va sans dire que tous ceux que j’avais rencontré prenaient de la drogue, souvent pour masquer leur angoisse. Ce n’était pas par plaisir, par esprit de contradiction. Et pour se payer les stupéfiants, ils se prostituaient. Il y avait alors une clientèle avide de chaire fraîche. Je suis sûr que cela n’a pas changé depuis. Et comble d’ironie, si on peut décrire ainsi l’attitude des autorités, les clients n’avaient rien à craindre, car ils étaient issus de la bonne société. La loi qui aurait dû s’appliquer aussi à eux, les épargnait, car ils jouissaient en haut lieu de protections. Inutile de dire que cela me choquait lorsque des représentants de l’ordre me demandaient de ne pas faire des prises de vue de ces respectables personnes, au nom de la sauvegarde de leur personnalité. Et les enfants ? Ils s’en fichaient, les considérant comme étant du gibier lâché pour une chasse à courre. Comme personne ne s’occupait d’eux, peu importe qu’ils soient violés, torturés ou tués. Je sais qu’il en est toujours ainsi. Et la société? Elle se voile évidemment la face. Pour les mafias ces gosses sont des pépites d’or. Ils sont manipulables à souhait. Et lorsqu’il y a pénurie, on les importe d’un peu partout. Weiterlesen

Je me souviens à la station Zoo de Berlin avoir rencontré tard dans la nuit un garçon de 11 ans, qui se prostituait pour se fournir en héroïne. C’était pour un film de la télévision allemande. Et la police était à deux pas de lui et ne le prenait pas en considération. Il était chahuté par de vieux messieurs en quête de chaire fraîche. Des gens soi-disant honorables qu’il fallait éviter de lphotographier. C’était du temps de l’affaire Marc Dutroux en Belgique. Quelque temps plus tard je passais dans la rue à Ixelles où le drame s’était passé. Une rue banale, grise, fichant le cafard. Et quand on parlait de lui, les regards fuyaient. Il y a eu parait-il des liens entre la Belgique et les milieux pédophiles de la capitale allemande. Le petit garçon du Bahnhof-Zoo était connu, comme me l’ont fait savoir les travailleur sociaux, qui distribuaient aux junkies un peu de soupe et des seringues propres. « Et les autorités ? Ne combattent-elles pas ceux qui poussent les filles et les garçons à la prostitution ? » Un terrain des plus délicats, car la crème de la crème de la société est mêlée à ce genre de trafic. En poursuivant mon enquête, j’appris qu’on importait des bébés que des prostituées avaient mis au monde clandestinement. Pas de nom, pas d’identité… Des êtres qui n’existent pas. Des enfants appelés à être assassinés au cours de partouzes sulfureuses. Là aussi du gratin ! Et tout cela se passe en Allemagne, au Benelux ou ailleurs. Pas dans un bouge en Arabie ou en Argentine… À deux pas de la civilisation, par des gens qui lisent Rilke ou Baudelaire. L’horreur ne s’arrête pas devant le porche des maisons de maître. J’ai aussi essayé de tourner dans des bordels ou la police soupçonnait que des mineurs étaient séquestrés. Évidemment sans succès. Weiterlesen