Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le drame grec pourrait être l’occasion de revoir sa copie en ce qui concerne l’euro. Il est évident que la structure actuelle ne correspond plus aux exigences monétaires qu’on serait en droit d’attendre. Sans une intégration plus grande des pays-membres, de tels accidents peuvent se reproduire à l’avenir. Le système fiscal et social doit être coordonné. Cela revient à dire que le principe des États souverains, comme nous le connaissons actuellement, n’est plus adapté à la situation. Il faut absolument encourager toutes initiatives pour arriver à mettre au diapason des politiques différentes. Sans elles l’économie ne peut pas remplir son rôle au niveau mondial. Bref, il est nécessaire d’avoir plus d’Europe. À la longue il ne peut pas y avoir 19 manière de faire différentes. Sans une telle réforme notre monnaie commune ne pourra pas subsister. Vous l’avez compris, nous nous trouvons à la croisée de chemins. Je comprends parfaitement que les réflexes nationaux gagnent du terrain après ce qui s’est passé ces derniers mois, mais un repli sur soi-même serait la fausse réponse. C’est pourquoi je vois avec appréhension ce qui se dessine en Grande-Bretagne. Le référendum est loin d’être gagné. Si on suivait les recommandations de David Cameron, l’idée européenne serait mise à petit feu. Weiterlesen

Même si Angela Merkel répète constamment qu’elle est pour le maintien de la Grèce dans la zone euro, les citoyens sont de plus en plus d’un autre avis. La majorité au Bundestag est entrain de s’effriter. Tout observateur sent l’exaspération qui règne dans le pays. Il ne faut pas oublier que l’Allemagne est le principal bailleur de fonds et que ses citoyens sont directement concernés par la crise grecque. La partie de poker qui se joue à Bruxelles n’est pas de leur goût. Tout aussi bien les discussions concernant une remise de la dette. L‘ Allemand est très formaliste lorsqu’il s’agit de la morale. Même si un tel pas était à envisager, ils ne voient pas pourquoi on avantagerait tous ceux qui agissent ainsi. C’est une question d’honneur pour eux. Qui fait des dettes doit les rembourser et ceci même s’il n’est pas en mesure de le faire. La misère de la population locale les touche mais pas au point de faire des concessions financières. Même s’il y avait un accord, il est loin d’être dit que les députés à Berlin l’entérinent. Alexis Tsipras ne leur inspire pas confiance. La valse hésitation les a amener à mettre en doute l’intégrité des dirigeants grecs. En particulier le virulent ministre des finances, Yanis Varoufakis, les exaspère. Comme le président du parlement européen Martin Schulz l’a déclaré, il comprend parfaitement le raz-le-bol des citoyens allemands, mais en même temps il les a mis en garde contre des décisions qui pourraient avoir l’effet d’un boomerang. Il n’y aurait que des perdants en cas d’un Grexit. Les milieux financiers perdraient une grande partie de la confiance qu’il ont envers l’euro. Sans parler du désastre politique qu’un tel acte déclencherait. Weiterlesen

Demain se réuniront les chefs de gouvernement pour essayer de trouver enfin une solution à la crise grecque. Seront-ils prêts à faire des concessions pour éviter en dernière minute un « Grexit » ? Alexis Tsipras présentera-t-il enfin un programme de mesures allant dans le bon sens ? Après tout ce qui s’est passé jusqu’à présent je me permets d’en douter. Il veut pousser ses créanciers à accepter une remise partielle de la dette, sachant bien que son pays ne pourra pas rembourser l’argent qu’il doit. Il mettra probablement l’accent sur les problèmes économiques que connaît son pays. Pas de vrai infrastructure industrielle, un système étatique vétuste, beaucoup de corruption, telle est la réalité. Sans une reconstruction totale rien ne sera possible. Les gouvernements de la zone euro, en particulier l’Allemagne, se sont concentrés avant tout sur les coupes budgétaires, ce qui à mon avis a été une erreur fondamentale. Ils auraient dû aussi trouver des solutions pour une relance. Générer de l’argent est la meilleure solution pour se tirer à long terme d’affaire. Appauvrir toute une nation n’est pas acceptable au sein d’une union qui se veut solidaire. Même si j’émets des critiques envers Alexis Tsipras et ses ministres, je dois reconnaître que comme chef de gouvernement il ne peut pas prendre des mesures qui aggraveraient la précarité. Le sort des familles lui tient à cœur, ce qui est parfaitement normal. Pour amener des citoyens à changer leurs habitudes quotidiennes, il faut leur donner espoir. Sans la perspective d’un avenir meilleur, tous efforts seraient vains. Weiterlesen

Ich weiß, dass dies die x-te Grexit-Diskussion ist. Aber das Völkchen beschäftigt mich: Wollen wir es in der Euro-Zone behalten oder nicht? Wollen die Griechen überhaupt bleiben? In der Europäischen Union werden sie bleiben. Das ist unstrittig.

Aus der EU und der Euro-Zone rausschmeißen kann man sie nicht. Das sehen die Verträge über die Europäische Union nicht vor. Die Frage ist auch, ob dies Sinn macht. Zum Beispiel in Deutschland führte die Einführung des Euro dazu, dass die Exportwirtschaft zu 90 Prozent stieg. Das ist eine Entwicklung, an der auch Tausende von Arbeitsplätzen hängen. „Rückkehr zur D-Mark und alles ist wieder gut!“ bedeutete ein Fiasko. War zu Kanzler Schmidts Zeiten der Anteil des Exports an der gesamtwirtschaftlichen Leistung noch circa ein Viertel, so ist er heute fast die Hälfte. Und auch die Inflationsrate zehn Jahre vor Einführung des Euro war höher als von 2002 bis 2012. „Euro = Teuro!“ ist also auch Quatsch. Das sind positive Aspekte des Euros für die deutsche Wirtschaft. In Griechenland sieht das natürlich anders aus. Aber: auch in diesem Land hat der Euro zu Veränderungen geführt. „Zurück zur Drachme!“ ist nicht das Wunderheilmittel. Auch die griechische Wirtschaft hat sich jahrelang europäisch entwickelt. In Europa hängen wir – vornehmlich in der Euro-Zone – zusammen. Das heißt, wenn es einem Land schlecht geht, wirkt sich das auf andere stärker aus, als wenn dies nicht so wäre. Deswegen gibt es auch die Rettungsschirme, hier zeigt man eine gewisse Solidarität untereinander.

Die Griechen und Europa? Brauchen die Griechen diese Währung? Eine schwierige Frage! Die Griechen sind eigentlich die Ur-Europäer, will heißen, vieles von heute geht zurück auf griechische Anfänge. Zum Beispiel die Kultur! Günter Grass und Martin Walser hatten seinerzeit darauf hingewiesen. Selbst die reichen Römer nahmen sich schon griechische Sklaven als Hauslehrer.

Die Drachme! Ein Ausstieg Griechenlands aus dem Euro bedeutet, dass die Griechen eine neue nationale Währung brauchen. Und hier gibt es Stimmen, die es den Griechen nicht zutrauen, eine eigene Währung zu verwalten. Nicht zuletzt der griechische Staatspräsident Pavlopoulos hat sich neulich für den Verbleib in der Euro-Zone ausgesprochen.

Wirtschaftlich gesehen gibt es zwei Alternativen: Entweder man passt die Leistungsfähigkeit des Landes der Währung an oder die Währung der nationalen Leistungsfähigkeit. Die Konvergenzkriterien erfüllen die Griechen nicht. Und sie werden sie auch auf längere Sicht nicht erfüllen können. Allein die Staatsverschuldung stieg von 48 Milliarden Euro 330 Milliarden Euro in den vergangenen fünf Jahren (Manager Magazin 15.06.2015). Geht Griechenland wirtschaftlich krachen, wird das die restlichen europäischen Länder einiges kosten. Nach Ifo-Chef Sinn „ist das Experiment gescheitert“. Für Deutschland beträgt in diesem Fall der maximale Ausfall 87 Mil-liarden Euro.

Die Angst vor den wirtschaftlichen Folgen eines Grexits ist größer als jene vor solchen eines Verbleibs der Griechen in der Euro-Zone. Bei einem Austritt aus der Euro-Zone und der Einführung einer nationalen Währung kann man diese abwerten. So erfolgte eine Anpassung der Währung an die wirtschaftliche Leistungsfähigkeit. Das führt in der Regel zu einer wirtschaftlichen Erholung. Zumindest kurzfristig! Was nach dieser Phase kommt, ist Spekulation und Diskussion am Modell.

Griechenland muss eines tun, ob Grexit oder nicht: Die Reichen müssen zur Kasse gebeten werden. Milliardäre zahlen in Griechenland kaum Steuern. Und Griechenland hat viele davon! Hier gilt es, Steuerschlupflöcher zu schließen. Die Erhöhung der Mehrwertsteuer und Rentenkürzungen allein können kaum etwas bewirken. Sie sind der sogenannte „Tropfen auf den heißen Stein“. Bei einer Streckung der Laufzeiten der Kredite, die das Land erhalten hat, wird jenes nach einer Erholungsphase in der Lage sein, seine Verbindlichkeiten zu bedienen.

© Thomas Dietsch

Alexis Tsipras essaie de garder son calme. Il veut tenir tête à tous ceux, qui d’après lui, veulent mettre au pas son pays. L’honneur de la Grèce est blessé, c’est tout au moins ce que je ressens. Les créanciers, en voulant imposer la hausse de la TVA ou des coupes sombres dans le domaine des retraites, ne blessent-ils pas la souveraineté d’une nation ? Qu’ils réclament un remboursement est parfaitement légitime, mais en entrant dans les détails ils s’immiscent dans des affaires qui ne les regardent pas. Qu’ils parlent des sommes dues est tout à fait normal. Mais c’est au gouvernement grec de dire comment y arriver. Tant que l’UE est une union d’États indépendants, Bruxelles ne peut pas aller à contre-courant de la volonté politique des pays-membres. Par contre il est parfaitement normal que les crédits accordés soient soumis à certaines conditions. C’est là que se trouve la source du conflit. Le Premier Ministre ira-t-il jusqu’à acculer la Grèce à la faillite ? Sauver son amour-propre à ce prix-là est parfaitement disproportionné. Qu’il essaie d’éviter une précarité encore plus tenace est son devoir, mais il devrait savoir qu’avec un Grexit la situation sociale se détériorerait encore plus, que le peuple se révolterait. L’idée qu’avec un drachme faible il puisse faire redémarrer l’économie est une illusion. Mais il serait trop simple d’imputer tous les maux à Alexis Tsipras et ses amis. Ce ne sont pas eux qui ont plongé le pays dans ce marasme. Weiterlesen