Après avoir écrit cet article, je vais me rendre à Wasserburg, une petite ville sise à quelques dizaines de kilomètres de Munich, pour y emmener ma voiture pour une inspection. C’est-là que se trouve mon garage. Je vais passer par la campagne, pouvoir admirer les belles exploitations agricoles. Beaucoup de paysans se sont mis au bio, car de plus en plus de Bavarois refusent d’acheter des produits venant de l’industrie agraire. Ils ont dû recycler leurs exploitations, ce qui pour beaucoup les a mis au bord de la ruine, car les aides de l’État et de l’UE ne correspondent pas aux vrais coûts d’une telle mutation. C’est tout au moins ce que certains m’ont dit. Ils ont dû s’endetter. Ils ont pris des crédits et pour beaucoup d’entre-eux ne savent pas comment ils pourront rembourser leurs dettes. Le bio demande plus de travail, plus de personnel. Les prix de vente ont augmenté considérablement. Il y a une clientèle prête à payer plus, mais elle est limitée. Il faut donc faire beaucoup de marketing, observer journellement le marché, bien jauger ses fluctuations. Toute une science qui demande beaucoup de savoir. Pour avoir une chance de pouvoir se tirer d’affaire, il faut que l’exploitation soit homologuée, ce qui n’est pas une mince affaire, vu que les exigences de Demeter, une marque ayant une grande réputation dans la bio-agriculture et dans le bio-élevage, sont draconiennes. En travaillant pour son label, qui est un signe de noblesse, les consommateurs peuvent être assurés de la pureté des denrées alimentaires qu’ils achètent. Des contrôles constants ont lieu et qui se voit retirer son homologation peut jeter l’éponge. Weiterlesen

Admettons le cas suivant. Un exploitant de houblon a depuis peu le Parkinson. Dans les exploitions voisines, il y a eu des cas d’Alzheimer, de démence précoce et des attaques cérébrales. Une statistique plus élevée que la normale. Le houblon doit être giclé régulièrement d’insecticides, pour qu’il y ait le moins de dommage possible. Le propre de cette plante, est de pousser en hauteur. Lorsque l’agriculteur emploie des insecticides, cela le touche de plein fouet, lorsqu’il ne prend pas les mesures nécessaires. Des produits destinés à tuer des insectes, ne peuvent pas être bons pour notre santé. Les méfaits ne font pas haltes entre les hommes et les plantes traitées. C’est à dire que notre système neurologique qui est très vulnérable, prendra un coup de massue, si l’exploitant ne se masque pas en répandant les produits chimiques dans sa plantation. Il en est de même, pour le blé, au Sud des grands Lacs aux USA. C’est par avions que les champs sont traités. Bien des agriculteurs sont tombés malades, d’après les statistiques faites ailleurs en Amérique. Il est bien clair que l’industrie qui développe de telles massues chimiques, ne veut rien savoir de tout cela. Elle fait des pieds et des mains, qu’on laisse le temps nécessaire avant de prendre des décisions, pouvant lui causer des problèmes financiers. Elle s’appuie sur la thèse qu’en effectuant souvent des contrôles pathologiques, il n’est pas possible de dire exactement si la chimie employée pouvait avoir une incidence sur l’état de santé. Même en effectuant des prélèvements sur des cadavres, on ne peut pas prétendre avec assez de sûreté quelle aurait pu être l’influence des produits synthétiques, concernant l’état de santé du décédé. Tant qu’il n’y aura pas une cause précise, il est peu probable que les choses changent. Il existe bien des produits non nocifs pour éliminer les hôtes non désirables des cultures, mais leur manipulation est des plus ardues. Les moyens pour obtenir du bio sont plus que compliquées et demandent beaucoup de connaissances et obligent les exploitants d’engager plus de personnel, même si cela pouvait amoindrir les profits. Il faut se dire tout cela avant de prendre une décision fondamentale. Weiterlesen

De plus en plus de gens achètent leur viande, leurs fruits et légumes, leurs œufs ou leur beurre chez les paysans de la région. Les supermarchés s’en sont aperçus et réagissent en conséquence. Leclerc fait appel à eux aussi. Lorsqu’on entre dans le magasin, on voit les photos des producteurs locaux et ce qu’ils livrent au centre commercial. Une tendance « in », qui à mes yeux est absolument positive tant qu’on n’en fait pas un dogme. Tout d’abord il est certain que les denrées sont fraîches, car elle n’ont pas subi les affres d’un long transport. De l’autre c’est un soutien à l’agriculture de proximité. Cela est aussi une incitation de manger avant tout des plats saisonniers. Lorsque je vois des fraises sur les étalages au mois de novembre, je n’ai pas envie de les acheter. De même les asperges. Pourtant j’aiderais ainsi des agriculteurs des pays pauvres de l’hémisphère Sud de notre planète, qui ont aussi besoin de manger pour vivre. Mais lorsque je vois les prix de ces marchandises, je me dis qu’on les gruge. Que peuvent-ils gagner après qu’on ait soustrait les frais de transport, le pourcentage des négociants intermédiaires. Ils n’ont sûrement pas de quoi pavoiser. Revenons à nos moutons ! Ce n’est pas sans raison que les agriculteurs se plaignent contre la grande distribution. Vous vous souvenez-vous des manifestations contre le prix du lait ? Ils ont plus de coûts que de profits. À ce train-là, un grand nombre d’exploitations sont mortes ou sont en train de rendre l’âme. Weiterlesen

Les enfants aiment les céréales pour le petit-déjeuner. Cela leur donne de l’énergie, du punch, un bienfait pour la santé. Et patatras ! Les scientifiques ont découvert des traces du Glyphosate, un des herbicides le plus utilisé dans le monde. Une fois de plus la Maison Monsanto fait la une des journaux. Un produit cancérogène, même si cela est démenti par les lobbys. La Commission Européenne veut à nouveau l’homologuer pour une période de dix ans, ce que les ONG essaient d’éviter. Les agriculteurs considèrent ce désherbant comme étant efficace et ne veulent pas s’en passer. Ils prennent comme arguments une meilleure productivité et la rentabilité. Grâce au Glyphosate ils ont moins de travail et peuvent se passer ainsi de plus de main d‘œuvre. Mais une chose est évidente, lorsque on se promène à proximité de ces champs traités, on ne voit plus de mauvaise herbe. Je ressens un malaise, car la terre semble être stérile, comme si on lui avait aspiré son suc. Plus rien de vivant, que ce soient des coquelicots ou des pisses-en-lit. Et les insectes et les abeilles ? Ils semblent avoir délaissé de tels endroit, sans parler des escargots ou des limaces qui rendent l’âme. Mais il faudrait bien se marteler en tête, ce qui n’est pas sain pour la flore et la faune, ne peut pas l’être pour nous. Comme cela devrait être le cas pour le diesel, la première priorité devrait être la santé. Tant qu’il y a des doutes à ce sujet, du point-de-vue éthique il faut interdire de tels désherbants. Ses partisans répondront que pour nourrir l’humanité on est bien forcé de passer par là. N’attendez pas de moi que je réfute totalement cet argument. J’en ai bien conscience, comme le fait qu’un grand nombre de paysans vivent au seuil de la précarité et qu’ils sont forcés de produire plus afin de pouvoir boucler plus ou moins bien les fins de mois. Avec le dumping des prix alimentaires, leur marge de profit se rétrécit comme une peau de chagrin. Weiterlesen