Les enfants aiment les céréales pour le petit-déjeuner. Cela leur donne de l’énergie, du punch, un bienfait pour la santé. Et patatras ! Les scientifiques ont découvert des traces du Glyphosate, un des herbicides le plus utilisé dans le monde. Une fois de plus la Maison Monsanto fait la une des journaux. Un produit cancérogène, même si cela est démenti par les lobbys. La Commission Européenne veut à nouveau l’homologuer pour une période de dix ans, ce que les ONG essaient d’éviter. Les agriculteurs considèrent ce désherbant comme étant efficace et ne veulent pas s’en passer. Ils prennent comme arguments une meilleure productivité et la rentabilité. Grâce au Glyphosate ils ont moins de travail et peuvent se passer ainsi de plus de main d‘œuvre. Mais une chose est évidente, lorsque on se promène à proximité de ces champs traités, on ne voit plus de mauvaise herbe. Je ressens un malaise, car la terre semble être stérile, comme si on lui avait aspiré son suc. Plus rien de vivant, que ce soient des coquelicots ou des pisses-en-lit. Et les insectes et les abeilles ? Ils semblent avoir délaissé de tels endroit, sans parler des escargots ou des limaces qui rendent l’âme. Mais il faudrait bien se marteler en tête, ce qui n’est pas sain pour la flore et la faune, ne peut pas l’être pour nous. Comme cela devrait être le cas pour le diesel, la première priorité devrait être la santé. Tant qu’il y a des doutes à ce sujet, du point-de-vue éthique il faut interdire de tels désherbants. Ses partisans répondront que pour nourrir l’humanité on est bien forcé de passer par là. N’attendez pas de moi que je réfute totalement cet argument. J’en ai bien conscience, comme le fait qu’un grand nombre de paysans vivent au seuil de la précarité et qu’ils sont forcés de produire plus afin de pouvoir boucler plus ou moins bien les fins de mois. Avec le dumping des prix alimentaires, leur marge de profit se rétrécit comme une peau de chagrin.

Le résultat : de plus en plus de terres cultivées risquent d’être demain en friche, car de plus en plus d’agriculteurs seront obligés de jeter l’éponge. Il n’est pas étonnant que les classes moyennes achètent du bio. Ceux qui ne peuvent pas débourser plus, seront obligés d’accepter les risques engendrés par la chimie. Je nommerais cela de la ségrégation sociale. Pourquoi un enfant de travailleur devrait-il être soumis à plus de risques cancérogènes qu’un fils ou qu’une fille de bonne famille ? Je trouve cette idée inacceptable et revendiquerais que ce soient les États qui devraient mettre un terme à tant d’inégalité. Puis il y aussi les nappes phréatiques qui sont souillées par les herbicides et les pesticides. Ceci est une bombe à retardement qu’il s’agirait de déminer au plus vite. Sans vouloir me référer à l’agriculture de passé, qui n’était pas hygiénique, je pense qu’il faille trouver au plus vite des substances moins nocives. Le risque zéro sera impossible à obtenir. Comme je suis pour une société plus égalitaire, il faudra tout faire pour rendre le bio mois cher qu’aujourd’hui. Évidemment une gageur, mais c’est un des seuls moyens de mettre un frein à l’exclusion. Le Glyphosate est certes efficace mais il faudra s’en séparer bientôt. Pourquoi ne pas l’homologuer pour une ou deux années, le temps de réduire d’une manière moins abrupte son utilisation. Pensons donc aux enfants !

pm

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/09/14/il-reste-difficile-d-acheter-un-aliment-en-etant-sur-qu-il-n-ait-pas-ete-traite-au-glyphosate_5185798_3244.html

Pierre Mathias

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