Après avoir écrit cet article, je vais me rendre à Wasserburg, une petite ville sise à quelques dizaines de kilomètres de Munich, pour y emmener ma voiture pour une inspection. C’est-là que se trouve mon garage. Je vais passer par la campagne, pouvoir admirer les belles exploitations agricoles. Beaucoup de paysans se sont mis au bio, car de plus en plus de Bavarois refusent d’acheter des produits venant de l’industrie agraire. Ils ont dû recycler leurs exploitations, ce qui pour beaucoup les a mis au bord de la ruine, car les aides de l’État et de l’UE ne correspondent pas aux vrais coûts d’une telle mutation. C’est tout au moins ce que certains m’ont dit. Ils ont dû s’endetter. Ils ont pris des crédits et pour beaucoup d’entre-eux ne savent pas comment ils pourront rembourser leurs dettes. Le bio demande plus de travail, plus de personnel. Les prix de vente ont augmenté considérablement. Il y a une clientèle prête à payer plus, mais elle est limitée. Il faut donc faire beaucoup de marketing, observer journellement le marché, bien jauger ses fluctuations. Toute une science qui demande beaucoup de savoir. Pour avoir une chance de pouvoir se tirer d’affaire, il faut que l’exploitation soit homologuée, ce qui n’est pas une mince affaire, vu que les exigences de Demeter, une marque ayant une grande réputation dans la bio-agriculture et dans le bio-élevage, sont draconiennes. En travaillant pour son label, qui est un signe de noblesse, les consommateurs peuvent être assurés de la pureté des denrées alimentaires qu’ils achètent. Des contrôles constants ont lieu et qui se voit retirer son homologation peut jeter l’éponge. Weiterlesen