De plus en plus de gens achètent leur viande, leurs fruits et légumes, leurs œufs ou leur beurre chez les paysans de la région. Les supermarchés s’en sont aperçus et réagissent en conséquence. Leclerc fait appel à eux aussi. Lorsqu’on entre dans le magasin, on voit les photos des producteurs locaux et ce qu’ils livrent au centre commercial. Une tendance « in », qui à mes yeux est absolument positive tant qu’on n’en fait pas un dogme. Tout d’abord il est certain que les denrées sont fraîches, car elle n’ont pas subi les affres d’un long transport. De l’autre c’est un soutien à l’agriculture de proximité. Cela est aussi une incitation de manger avant tout des plats saisonniers. Lorsque je vois des fraises sur les étalages au mois de novembre, je n’ai pas envie de les acheter. De même les asperges. Pourtant j’aiderais ainsi des agriculteurs des pays pauvres de l’hémisphère Sud de notre planète, qui ont aussi besoin de manger pour vivre. Mais lorsque je vois les prix de ces marchandises, je me dis qu’on les gruge. Que peuvent-ils gagner après qu’on ait soustrait les frais de transport, le pourcentage des négociants intermédiaires. Ils n’ont sûrement pas de quoi pavoiser. Revenons à nos moutons ! Ce n’est pas sans raison que les agriculteurs se plaignent contre la grande distribution. Vous vous souvenez-vous des manifestations contre le prix du lait ? Ils ont plus de coûts que de profits. À ce train-là, un grand nombre d’exploitations sont mortes ou sont en train de rendre l’âme.

C’est la raison pour laquelle de plus en plus de paysans vendent leurs produits à la ferme. Tout d’abord les denrées brutes, mais pour augmenter leurs marge financière, rien ne les empêche d’offrir à leurs clients des produits travaillés comme la confiture ou le fromage, parfois du saucisson et du pâté. Comme il n’y a pas d’intermédiaires, ils empochent tout l’argent qu’on leur donne et peuvent ainsi garder leur prix à un niveau raisonnable. Il est toujours agréable de savoir d’où viennent les aliments qui sont servis sur table. Et puis il y a le plaisir de faire la connaissance de tous ces fermiers et artisans personnellement. Cela se passe également sur le marché du dimanche dans mon village. On connaît l’apiculteur et on sait que la dénomination bio qu’il donne à son miel, n’est pas du pipeau. Et lorsqu’il y a réclamation, tout le monde sait à qui s’adresser. Je pense qu’il faudrait encore développer ces filières pour qu’elles deviennent encore plus fiables, sans faire de concessions à leur qualité, au contraire. En Allemagne et en France cela se passe par exemple avec les exploitations homologuées Demeter. Cette association ne prend comme membres que des agriculteurs et éleveurs qui garantissent que leurs produits sont à 100% biologiques. Ces exploitations biodynamiques sont constamment contrôlées pour avoir le droit de porter ce label. Il est clair que ces denrées sont plus chères que les autres, car elles sont produites dans des conditions draconiennes de pureté. Je pense qu’il faudra généraliser ce mode de distribution, parce qu’il est une garantie de santé. Il vaut mieux vivre sainement que d’apporter son argent chez le médecin ou chez le pharmacien. La bonne nourriture fait partie de la prévention médicale , qu’on se le dise!

pm

Pierre Mathias

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