De plus en plus de gens achètent leur viande, leurs fruits et légumes, leurs œufs ou leur beurre chez les paysans de la région. Les supermarchés s’en sont aperçus et réagissent en conséquence. Leclerc fait appel à eux aussi. Lorsqu’on entre dans le magasin, on voit les photos des producteurs locaux et ce qu’ils livrent au centre commercial. Une tendance « in », qui à mes yeux est absolument positive tant qu’on n’en fait pas un dogme. Tout d’abord il est certain que les denrées sont fraîches, car elle n’ont pas subi les affres d’un long transport. De l’autre c’est un soutien à l’agriculture de proximité. Cela est aussi une incitation de manger avant tout des plats saisonniers. Lorsque je vois des fraises sur les étalages au mois de novembre, je n’ai pas envie de les acheter. De même les asperges. Pourtant j’aiderais ainsi des agriculteurs des pays pauvres de l’hémisphère Sud de notre planète, qui ont aussi besoin de manger pour vivre. Mais lorsque je vois les prix de ces marchandises, je me dis qu’on les gruge. Que peuvent-ils gagner après qu’on ait soustrait les frais de transport, le pourcentage des négociants intermédiaires. Ils n’ont sûrement pas de quoi pavoiser. Revenons à nos moutons ! Ce n’est pas sans raison que les agriculteurs se plaignent contre la grande distribution. Vous vous souvenez-vous des manifestations contre le prix du lait ? Ils ont plus de coûts que de profits. À ce train-là, un grand nombre d’exploitations sont mortes ou sont en train de rendre l’âme. Weiterlesen
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La vache qui ne rit pas !
François Hollande a demandé à la grande distribution de payer un prix juste aux éleveurs. Les marges fixées par eux sont souvent inférieures au coût de production, ce qui revient à dire que les agriculteurs ne survivent que grâce aux aides de l’État et de l’UE. Dans un tel contexte ce sont des assistés. À la longue cela ne peut qu’aboutir leur ruine. Un pays sans une paysannerie traditionnelle perdrait son identité. Nos aliments ne peuvent pas que provenir de fabriques agraires. L’élevage industriel est une gifle par rapport à la vie dans son ensemble. Déjà du point de vue de la santé, il s’agirait de revoir sa copie. Mais toute tentative d’inverser la vapeur afin de pratiquer une production biologique coûte de l’argent. Cela entraînerait automatiquement une hausse des prix pour le consommateur. Est-il prêt à l’accepter ? Lorsque un grand nombre de familles tirent le diable par la queue et ont du mal à boucler leurs fins de mois, je ne pense pas qu’on puisse déclencher une vague de solidarité envers les agriculteurs. C’est un dilemme, dont toutes les parties concernées sont bien conscientes. Weiterlesen