Mike Pompeo, le secrétaire d’État des États-Unis a joué hier au mini-Trump, en envoyant des foudres de guerre contre le régime iranien et indirectement contre nous les Européens. Il a pris la décision de nous pousser à la confrontation. Où nous léchons les bottes de l’immense président qu’est le triste sir Donald, où il nous impose une sorte de blocus, si nous ne nous soumettons pas. C’est à choisir pour les entreprises européennes. Plus de commerce avec les USA, si les elles respectent leur engagement avec Téhéran. Mike Pompeo et ses sbires ont pris de la graine chez al Capone, car leur agissement n’est en aucune manière autrement que celui de la Causa Nostra, la mafia américaine. Ce sont les mêmes méthodes de gangster que Berthold Brecht a condamné dans sa pièce Arturo Ui. Le principal personnage représentait évidemment Adolf Hitler. Ce que ces machos à Washington sont entrain de nous préparer, est digne du comportement du 3ème Reich envers les pays qui refusaient de suivre les ordres du mufti. Ce qui se passe ici est très grave. Bien sûr je souhaiterais aussi que l’Iran ne s’ingère pas dans les affaires du Liban avec le Hezbollah, de la Syrie avec ses soldats qui se battent pour le tyran qu’est al Assad, au Yémen en soutenant les rebelles qui s’insurgent aussi contre l’ingérence de l’Arabie Saoudite ou en Afghanistan en soutenant les Talibans. Weiterlesen

Pour Emmanuel Macron, il ne fait pas de doute que Donald Trump se retirera du traité nucléaire avec l’Iran. Tout au moins c’est son impression. Il dira ce qu’il en est à 20 heures, heure de Paris. Mais il serait aussi possible, que le Président puisse employer une méthode plus diplomatique. Celle de dire « un oui mais ». Il exigerait dans ce cas-là de renégocier l’accord avec Téhéran. Comme l’Iran a déclaré qu’il n’en était pas question, cela reviendrait au même. Mais Donald Trump pourrait dire, que lui qui était prêt à parler, a reçu une fin de non-recevoir de Hassan Rohani. Le méchant sera alors lui ! Une fois de plus le Président des USA se conduit comme un mafieux qui préfère jouer des muscles au lieu de nuancer ses propos. Et que devrait faire l’UE ? Je pense qu’il faudrait passer à l’offensive et resserrer les liens existants avec l’Iran. Il ne faudrait en aucun cas se soumettre à la politique dévastatrice de Washington. Ce sera peut-être la goutte qui fera déborder le vase et nous obligera de montrer de quel bois nous sommes faits. Il serait absolument négatif si nous faisions des courbettes, que nous nous soumettions à la tradition transatlantique de dire toujours oui à tout ce qui est décidé à la Maison Blanche. Une occasion de taille de démontrer au monde qui nous sommes, que nous sommes prêts à larguer les amarres. Cela nous obligera à revoir notre politique continentale, qui jusqu’à présent est celle d’une opposition idéologique et pratique envers la Russie. Il serait temps de ramener ce grand pays dans la maison Europe, de créer de nouveaux liens, d’autant plus que le tzar Poutine est prêt à montrer plus de doigté dans les sujets épineux, que sont l’Ukraine et la Syrie. Comme il a été à nouveau sacré hier, il serait temps de repartir avec de nouvelles perspectives, même si on est pas d’accord sur ce qui s’est passé dans le passé. Weiterlesen

Emmanuel Maron veut qu’il soit aussi trouvé un accord en ce qui concerne les questions balistiques de l’Iran. Il est évident que le Président veut faire en sorte que le principal visé d’une attaque de fusées sur un territoire étranger, en l’occurrence Israël, soit protégé par un pacte entre l’Iran et les pays signataires de l’accord sur les armes nucléaires. Téhéran a d’ores et déjà déclaré qu’il ne pouvait pas en être question, d’autant plus qu’il s’agit d’une question touchant de très près à sa défense. L’Iran craint plus que jamais d’être en proie des israéliens qui ont déclaré sans équivoques qu’ils attaqueraient ce pays s’ils se sentaient menacés, ce qui est le cas aujourd’hui. La paix au Proche-Orient est plus éloignée que jamais. On sent que les pays concernés préfèrent faire le bras-de-fer que de se retrouver autour d’une table de conférence. Pour Benjamin Netanyahou, un faucon, il n’est pas question de céder. Il est outré que les pays occidentaux aient accordé un tel crédit à l’Iran du président Hassan Rohani. Même s’il peut être considéré comme un modéré, le premier israélien le considère comme étant un disciple du diable. Il est évident que nous nous trouvons dans une situation plus que délicate qui risque encore de se détériorer si un certain cap était franchi. Ce n’est pas malheureusement l’administration américaine, dans le contexte, où elle se trouve actuellement, qui fera des efforts pour atténuer les tensions. Elle aurait plutôt tendance à jeter du pétrole dans le feu, si on en croit Donald Trump, avec ses attaques incessantes sur Twitter. Weiterlesen

Les manifestations, qui jusqu’à ce jours ont fait plus de 20 morts en cinq jours, sont inquiétantes, car je ne peux pas me départir qu’il y derrière tout cela de la provocation. D’après ce qu’on sait, ce mouvement est d’après certains dires parti de rien. Il était avant tout question de la hausse du prix de l’essence et des œufs, de la baisse de l’aide sociale pour les retraités. Ces mesures nouvelles n’ont pas fait l’unanimité, ce qui me semble tout à fait normal. Je ne suis certes pas un adhérent d’un État mené par des religieux, mais je suis assez lucide pour me faire une idée des conséquences que peut avoir une telle montée de colère. D’après ce qu’on sait, le soutien au dictateur syrien est mis aussi en cause. Depuis 2009, lors des manifestations contre Mahmoud Ahmadinejad, l’Iran n’a jamais connu une telle ambiance de révolte. Pour se faire une idée, à qui ce « désordre » peut profiter, il me vient tout d’abord l’Arabie Saoudite en tête, qui est mêlée dans un conflit armé au Yémen contre le régime iranien. Il s’agit d’une guerre ouverte qui avant tout a comme arrière-fonds la guerre que se livre les sunnites contre les chiites, deux branches de l’islam qui se haïssent depuis la nuit des temps. Il est question de la suprématie d’une de ces deux tendances dans la région. Évidemment que cela peut arranger les Saoudiens lorsque cela marche mal chez leurs rivaux de Téhéran. Mais ils feraient mieux de ne pas se réjouir trop top. Naturellement Donald Trump s’est empressé de twitter son appui à ceux qui tentent d’occuper la rue. Ce qui est désolant dans tout cela, que l’impression règne, que tous ceux qui revendiquent avec raison plus de justice sociale paraissent être téléguidés. Weiterlesen