Mike Pompeo, le secrétaire d’État des États-Unis a joué hier au mini-Trump, en envoyant des foudres de guerre contre le régime iranien et indirectement contre nous les Européens. Il a pris la décision de nous pousser à la confrontation. Où nous léchons les bottes de l’immense président qu’est le triste sir Donald, où il nous impose une sorte de blocus, si nous ne nous soumettons pas. C’est à choisir pour les entreprises européennes. Plus de commerce avec les USA, si les elles respectent leur engagement avec Téhéran. Mike Pompeo et ses sbires ont pris de la graine chez al Capone, car leur agissement n’est en aucune manière autrement que celui de la Causa Nostra, la mafia américaine. Ce sont les mêmes méthodes de gangster que Berthold Brecht a condamné dans sa pièce Arturo Ui. Le principal personnage représentait évidemment Adolf Hitler. Ce que ces machos à Washington sont entrain de nous préparer, est digne du comportement du 3ème Reich envers les pays qui refusaient de suivre les ordres du mufti. Ce qui se passe ici est très grave. Bien sûr je souhaiterais aussi que l’Iran ne s’ingère pas dans les affaires du Liban avec le Hezbollah, de la Syrie avec ses soldats qui se battent pour le tyran qu’est al Assad, au Yémen en soutenant les rebelles qui s’insurgent aussi contre l’ingérence de l’Arabie Saoudite ou en Afghanistan en soutenant les Talibans.

Donald Trump croit qu’il pourrait réussir le même coup qu’avec Kim Jong Un. Il se peut effectivement que l’Iran soit tenté de se soumettre à ses revendications et revienne à la table des négociations, mais le prix sera élevé. En voulant déstabiliser le président Hassan Rohani et le ministre des affaires étrangères, Mohammed Jawad Zarif, Mike Pompeo joue à la roulette russe, car il sait parfaitement que l’enjeu est moins l’Iran que l’UE, la Russie et la Chine. Trump a saisi cette occasion pour nous dire qu’il a bien l’intention de nous imposer « la lex Americana ». À l’Europe de réagir en conséquence. Sommes-nous prêts à nous soumettre à ce chantage ? À nous vautrer une fois de plus devant « le grand frère » ? Ou de rester campé sur nos positions, comme l’a déclaré hier à Buneos Aires Heiko Maas, le ministre des affaires étrangères allemand. C’est à dire de ne pas remettre en question le traité signé avec Téhéran concernant le nucléaire. Je suppose que si nous traitions Trump de la même façon qu’il le fait avec nous, il nous accuserait de tous les maux. Je considère que l’UE ne peut pas faire autrement, que de résister contre l’hégémonisme américain. Il est clair que nous devrons manger de la vache enragée, mais nous n’avons pas le choix. Il serait temps pour Madame Merkel, de ne plus se faire d’illusions : les rapports avec la Maison Blanche ne sont plus ceux qu’on attend d’un ami. Il n’est pas dans mes intentions d’attiser le feu, mais c’est la première occasion depuis 1945 de se départir du joug américain. On nous a jeté le gant devant nos pieds, que reste-t-il d’autre à faire que d’accepter le duel ? Il en va de notre honneur, de notre dignité. On se battait pour moins dans le passé. Peut-être que cette expérience nous fera reconnaître que nous sommes devenus adultes et libres de décider de notre avenir, n’est-ce pas Sir Pompeo !!!

pm

http://www.lemonde.fr/international/article/2018/05/21/washington-veut-que-teheran-se-soumette-a-ses-exigences_5302467_3210.html

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