Comme on le sait une guerre des tranchées ne peut pas être gagnée. Elle représente l’immobilisme avec des dizaines de milliers de morts, comme cela a été le cas au Chemin des Dames. Le tout parce que des états-majors ne voulaient pas céder. Emmanuel Macron et Edouard Philipp ont eu une autre démarche en ce qui concerne la formation du nouveau gouvernement. Ils ont réussi le pari presque impossible de rassembler sous une même bannière des politiciens venant de tous les bords et des représentants de la société civile. Un modèle de gouvernance le moins qu’on puisse dire inédit en France. Il représente ce qui a été dit lors de la campagne présidentielle : la tentative de subjuguer les clivages qui ont paralysé le pays depuis des années. C’est une volonté affichée de réconciliation des Français ne voulant pas se lancer dans une aventure populiste, qu’elle soit de gauche ou de droite. Le LR n’a pas compris la chance qui se présentait à lui, malgré la main tendue. Il a chassé de ses rangs le nouveau premier-ministre ainsi que Bruno Le Maire et Gérard Darmanin qui ont eu à ses yeux le toupet de passer « à l’ennemi !» La droite conservatrice n’a pas compris la chance qui se se présentait à elle, celle de rebâtir le pays et ceci de fond en comble. Ce sont des réflexes qui appartiennent au passé et qui devrait être bannis. Ce qui se passe ces jours est absolument fascinant. C’est une démarche qui a pour but de calmer les esprits, de rendre à la France sa dignité. C’est aussi une porte ouverte sur ce que pourrait être l’avenir. Une réponse catégorique contre les extrêmes qui veulent détruire l’Europe toute entière. N’y a-t-il pas eu assez de carnage ? Faut-il vraiment continuer à s’entre-dévorer ? Mais c’est malheureusement ainsi, car certains n’ont pas tiré les leçons de ce qui aurait pu tourner à l’aigre. Weiterlesen
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La logique présidentielle
Forger une nouvelle majorité n’est pas une sinécure. François Bayrou a eu un coup de sang, lorsqu’il a appris qui avait été nommé par la commission des candidatures. Au lieu des 120 circonscriptions qu’il souhaitait, il n’en reste que 35. Une fois de plus il s’avère que les politiciens de la vieille école ont énormément de mal à s’adapter à une nouvelle marche à suivre. Ils restent ancrés dans les combines du passé et n’arrivent pas à se faire à l’idée que tout peut se dérouler autrement. 24 anciens députés ont été nommés pour l’instant sur 577 que compte l’Assemblée National. 149 noms restent encore à trouver. Que penser de tout cela ? Les partis traditionnels se présenteront indépendamment de la nouvelle donne. Il y aura, comme c’est normal dans une démocratie, plusieurs groupes parlementaires. « En marche la République » devra après le verdict du premier tour, mettre de l’eau dans son vin et chercher à signer des accords avec les autres partis, qui seraient d’accord de soutenir le nouveau président. On nomme cela la cohabitation. C’est bon pour la démocratie, mais il y a aussi un risque : celui de retomber dans les affres de la IV République, où les majorités étaient si mouvantes, qu’il n’était guère possible de gouverner. Pour ma part je trouve bon que ce soit l’électeur, qui au premier tour, donne spontanément son aval aux candidats de son choix, plutôt un coup de cœur qu’un vote tactique. Il en sera autrement pour le deuxième tour, où la tactique joue un rôle bien plus essentiel. Pour tous ceux qui comme moi soutiennent Emmanuel Macron, il s’agira de voir quelles formations sont prêtes à le soutenir. Afin de ne pas édulcorer son programme, je souhaiterais que le maximum de députés soient issus du mouvement. Je pars du principe qu’ils n’auront pas la majorité à l’Assemblée, Nationale mais qu’ils devraient avoir assez de poids pour ne pas subir la loi du plus fort. Je pense que ce sera son rôle de faire bien comprendre l’enjeu aux citoyens, sans pour autant claquer les portes derrière soi. Weiterlesen
Beaucoup de bruit pour rien ?
Malgré une bonne affluence lors de son meeting au Trocadéro, François Fillon ne peut pas ignorer la réalité. À cause de son attitude personnelle au sujet de l’emploi probablement fictif de sa femme, il n’a guère de chance d’atteindre le second tour s’il se maintenait dans la course à la présidence. Une réalité qu’il semble pour l’instant ne pas vouloir accepter. Donc beaucoup de bruit pour rien ! Il est à mes yeux incompréhensible qu’il puisse ainsi mettre en péril son parti. Je ne supporte guère qu’il se fasse passer pour une victime. Qu’il semble reprocher à la justice d’intervenir à peu de semaines des élections. Du reste la même réaction chez Marine Le Pen est perceptible. Je ne vois pas pourquoi les instances judiciaires devraient se retenir pour ne pas causer du tort à des candidats. S’il y a magouille, il est de son devoir d’intervenir. Il est mieux de le faire avant qu’une personne soit élue. De tels agissements pourraient nuire au poste qu’ils occuperaient en cas de victoire. Il est clair que tout candidat doit s’attendre à un maximum de transparence, qu’il ne se situe pas au-dessus de la loi. Il y a aussi la critique contre le journalisme, qui soi-disant fait tout pour mettre du sable dans l’engrenage. Le rôle de la presse et des médias en général dans une démocratie est vital. Lorsqu’on veut la museler comme c’est le cas en Turquie, il s’ensuit pour chaque citoyen une perte de liberté individuelle. La critique est le seul moyen de donner aux gouvernants une idée de leur situation. Weiterlesen
Fillon, un cheval de Troyes boiteux
Je me demande comment François Fillon peut tenir le coup après l’avalanche de mauvaises nouvelles qui se sont déversées sur lui. La dernière en date de lundi qui a été révélée par « Le Canard enchaîné », qui prétend que sa femme a touché des primes de licenciement d’un montant total de 45.000 Euros. Il a beau vouloir résister et reprendre sa campagne comme hier à Troyes, l’affaire est omniprésente et plombe ses arguments politiques. Je ne sais pas si dans de telles conditions il est sage de vouloir à tout prix braver les faits qui lui sont reprochés. Il est évident que l’esquisse d’une future gouvernance passe au dernier plan. Pour le LR, son parti, c’est une catastrophe. Même si le conseil national décidait de sortir de son chapeau-claque François Barouin, le mal fait est irréparable. Il nous atteint tous, même ceux comme moi pour qui Fillon n’est pas l’homme-providence pour lequel il veut se faire passer. Il s’agit avant tout de la démocratie, qui sort de là avec un œil au beurre-noir. L’opinion assez répandue que les politiciens sont dans leur majorité des vendus se voit ainsi confirmée. Que ce ne soit pas dans sa grande majorité le cas, est évident pour moi. Peut-être la raison pour laquelle les citoyens voteront pour des outsiders. Ce n’est pas seulement à Bucarest que la foule grogne. Il ne sert à rien de parler d’excellence, si les faits confirment le contraire. Je pense que nos représentants ne sont pas différents que nous. Ce sont des êtres avec toutes leurs qualités et leurs défauts. Il faudrait se marteler cela en tête. Mais il est aussi vrai qu’il est difficile de hisser à la tête de l’État un homme qui a été souillé par une affaire. Je peux très bien m’imaginer dans quel embarras sont les instances dirigeantes des Républicains. S’ils nommaient d’office un nouveau candidat, ils se désavoueraient. Quoiqu’ils fassent, ils en sortiront perdants. Weiterlesen