Malgré une bonne affluence lors de son meeting au Trocadéro, François Fillon ne peut pas ignorer la réalité. À cause de son attitude personnelle au sujet de l’emploi probablement fictif de sa femme, il n’a guère de chance d’atteindre le second tour s’il se maintenait dans la course à la présidence. Une réalité qu’il semble pour l’instant ne pas vouloir accepter. Donc beaucoup de bruit pour rien ! Il est à mes yeux incompréhensible qu’il puisse ainsi mettre en péril son parti. Je ne supporte guère qu’il se fasse passer pour une victime. Qu’il semble reprocher à la justice d’intervenir à peu de semaines des élections. Du reste la même réaction chez Marine Le Pen est perceptible. Je ne vois pas pourquoi les instances judiciaires devraient se retenir pour ne pas causer du tort à des candidats. S’il y a magouille, il est de son devoir d’intervenir. Il est mieux de le faire avant qu’une personne soit élue. De tels agissements pourraient nuire au poste qu’ils occuperaient en cas de victoire. Il est clair que tout candidat doit s’attendre à un maximum de transparence, qu’il ne se situe pas au-dessus de la loi. Il y a aussi la critique contre le journalisme, qui soi-disant fait tout pour mettre du sable dans l’engrenage. Le rôle de la presse et des médias en général dans une démocratie est vital. Lorsqu’on veut la museler comme c’est le cas en Turquie, il s’ensuit pour chaque citoyen une perte de liberté individuelle. La critique est le seul moyen de donner aux gouvernants une idée de leur situation. Weiterlesen
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Fillon, un cheval de Troyes boiteux
Je me demande comment François Fillon peut tenir le coup après l’avalanche de mauvaises nouvelles qui se sont déversées sur lui. La dernière en date de lundi qui a été révélée par « Le Canard enchaîné », qui prétend que sa femme a touché des primes de licenciement d’un montant total de 45.000 Euros. Il a beau vouloir résister et reprendre sa campagne comme hier à Troyes, l’affaire est omniprésente et plombe ses arguments politiques. Je ne sais pas si dans de telles conditions il est sage de vouloir à tout prix braver les faits qui lui sont reprochés. Il est évident que l’esquisse d’une future gouvernance passe au dernier plan. Pour le LR, son parti, c’est une catastrophe. Même si le conseil national décidait de sortir de son chapeau-claque François Barouin, le mal fait est irréparable. Il nous atteint tous, même ceux comme moi pour qui Fillon n’est pas l’homme-providence pour lequel il veut se faire passer. Il s’agit avant tout de la démocratie, qui sort de là avec un œil au beurre-noir. L’opinion assez répandue que les politiciens sont dans leur majorité des vendus se voit ainsi confirmée. Que ce ne soit pas dans sa grande majorité le cas, est évident pour moi. Peut-être la raison pour laquelle les citoyens voteront pour des outsiders. Ce n’est pas seulement à Bucarest que la foule grogne. Il ne sert à rien de parler d’excellence, si les faits confirment le contraire. Je pense que nos représentants ne sont pas différents que nous. Ce sont des êtres avec toutes leurs qualités et leurs défauts. Il faudrait se marteler cela en tête. Mais il est aussi vrai qu’il est difficile de hisser à la tête de l’État un homme qui a été souillé par une affaire. Je peux très bien m’imaginer dans quel embarras sont les instances dirigeantes des Républicains. S’ils nommaient d’office un nouveau candidat, ils se désavoueraient. Quoiqu’ils fassent, ils en sortiront perdants. Weiterlesen