L’Allemagne a engagé un bras de fer envers les pays, dont la France, avec qui elle produit des armes et qui se plaignent amèrement qu’il y ait pour l’instant un stop en ce qui concerne l’exportation d’engins de guerre, notamment à l’Arabie Saoudite. Le gouvernement a prolongé hier de six mois cet embargo. Il est en vigueur depuis le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Cela a provoqué l’ire, notamment du ministre des affaires étrangères britannique, qui dans une lettre à Heiko Maas en février, a accusé Berlin de manque de loyauté. Mais aussi la France est irritée. Anne-Marie Descôtes, l’ambassadrice de France en Allemagne, a aussi critiqué l’aspect imprévisible de la politique à ce sujet. Le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seifert a déclaré : « L’Allemagne va s’employer dans ses consultations avec ses partenaires à ce que les équipements militaires produits en commun ne soient pas utilisés dans la guerre au Yémen  et ce pendant neuf mois », jusqu’au 31 décembre 2019. Depuis 2015 il y a plus de 10.000 morts au Yémen, dont un nombre considérable d’enfants. La disette fait ce que les armes ne font pas, elle tue quotidiennement un nombre non négligeable de personnes. Vouloir empêcher que les engins de guerre ne soient pas utilisés dans des conflits tient de l’utopie. À quoi bon acheter des armes qui ne serviront pas ? Ne seraient-elles que présentées dans des défilés ? Ridicule ! Weiterlesen

La croissance devrait atteindre en 2017 1,8%, ce qui est une très bonne nouvelle. Cela confirmerait que la France est à nouveau en état de croissance. Les mesures prises par François Hollande portent enfin leurs fruits, ce qui est une chance pour le gouvernement actuel, Seule ombre au tableau : les exportations. Elles devraient amputer de 0,3 le bon chiffre actuel. Et c’est-là que je veux m’atteler. Faire en sorte que le marché intérieur compense la léthargie du commerce extérieur, n’est pas une solution adéquate pour le long terme. Il faut se mettre en tête que les profits ne peuvent qu’être vraiment générés par les ventes à l’étranger et de l’implantation des entreprises françaises hors des frontières. Mais le bât blesse. Quelles peuvent en être les raisons ? Il est probable que les produits que nous voulons exporter ne correspondent plus aux attentes, à l’image qu’on se fait de la créativité. Et comme l’histoire l’a démontré, c’est elle qui a été le moteur de l’économie dans les années 60/70 par exemple. L’image industrielle de la France était alors l’audace. Que cela soit dans la construction automobile et dans le développement des moyens de transports sur rail ou dans les airs, l’originalité était au rendez-vous. Le regard jeté sur l’avenir était un gage important pour l’engouement porté aux exportations. C’était souvent une réponse cinglante contre l’ennui que peuvent engendrer les conventions. Ceux qui achetaient français se démarquaient des autres en montrant qu’ils étaient des adeptes inconditionnel du progrès. Ils acceptaient certaines pannes dues à des finitions moins méticuleuse qu’ailleurs, mais ces dernière étaient compensées par le look, par la marque qu’elles laissaient derrière elle. Weiterlesen

Édouard Philippe a déclaré dans une interview dans les « Échos » la baisse de la pression fiscales de 11 milliards en 2018. Il y aura moins de prélèvements obligatoires, la première phase de la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages sera effectuée, l’impôt sur la fortune remplacé par un impôt sur la fortune immobilière, etc. Afin de pouvoir assurer un taux d’endettement de 3% du PIB, comme Bruxelles l’exige il faudra faire des économies, notamment dans les budgets de la défense et du ministère de l’intérieur, ceci sans entraver la sécurité du pays. Il est toujours assez attractif lorsqu’un gouvernement annonce de telles mesures. Mais l’espoir de faire ainsi redémarrer la consommation n’est pas assurée automatiquement. Afin de donner de l’oxygène à l’économie il faudrait être sûr, que l’argent dépensé soit investi dans des produits français ce qui est loin d’être sûr. Ce qui compte pour assurer la relance ce sont les investissements. Et c’est là que le bât blesse, car nombre d’entreprises n’ont pas la trésorerie nécessaire pour effectuer des réformes. Il y aussi l’attitude restrictive des banques qui veulent éviter tous risques. Je me demande s’il ne serait pas plus opportun de placer les 11 milliards dans un fonds destiné à l’aide de l’industrie ? Donc de ne pas effectuer des baisses, mais de placer l’agent dans des initiatives qui à long terme assureront plus de chances sur le marché international. Il ne faut pas oublier dans ce contexte que les économies étatiques se feront aussi sentir sur les carnets de commandes des entreprises. Weiterlesen

On ne peut pas parler de déclin économique en République Fédérale, au contraire. Le boom économique est plus fort que jamais, malgré les tensions internationales. Les exportations au mois de novembre 2016 ont atteint un pic. Et le chômage est le plus bas depuis des années. Pour que cela dure, il faut inverser la courbe démographique. Bien des emplois ne peuvent pas être pourvus à cause du manque de personnel. Les naissances ne peuvent actuellement pas présager d’un avenir meilleur. D’où la recommandation des milieux économiques de faire appel à du personnel venant de l’extérieur. En 2015 et 2016, 1,1 millions de réfugiés sont venus en Allemagne et malgré cela la croissance était de 1,9% l’année dernière, soit un demi point de plus qu’en 2015 et ceci malgré les 20 milliards dépensés pour l’accueil des migrants. Dans le même temps, le ministère fédéral des finances enregistrait un excédent identique. Il est évident que ces investissements humanitaires ont contribué à l’essor du pays. La hausse des dépenses a fait un bond de 4,2%. Le nombre accru des habitants a créé un terrain propice à la consommation des ménages qui a augmenté de deux points, avec celle de l’État de 2,5%. L’impact des migrants sur la croissance enregistrée a été 0,3%. Lorsque ils seront intégrés elle pourrait être de 0,7%. C’est justement là que le plus gros effort devra être fait. Weiterlesen