Eric Drouet, un des leaders auto-nommés des Gilets Jaune, un routier de 34 ans, a été convoqué par le tribunal de Paris, qui a requis un mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 500,00 € pour avoir organisé le 22 décembre 1918 et le 2 janvier une manifestation sur la voie publique sans déclaration. Une recommandation assez clémente pour certains, car ce chauffeur est pour eux le moteur-même des émeutes, ce que je mets personnellement en doute. Je pense que le tout a été fomenté par des responsables de l’extrême-droite nationaliste et raciste. Me Kheops Lara, avocat d’Eric Drouet, a déclaré à la cour : « Tout le monde est dépassé par le mouvement des “gilets jaunes”. On a du mal à le croire, mais il n’y a pas de chef. Ce procès est clairement politique. On vient le désigner comme figure pensante, et on vous demande de le condamner pour cela. On veut casser ce mouvement par votre décision. C’est un piège qui vous est tendu à vous, juges » Et c’est justement là que le bât blesse. Lorsque Eric Drouet déclare, qu’on ne peut pas le rendre responsable pour tout, cela manque terriblement de panache. Vouloir se dédouaner ainsi n’est pas digne, des GJ qu’il dit représenter. On ne peut pas faire la révolution en étant mi-figue, mi-raison. Un mouvement, quel que soient ses visées politiques, se doit d’avoir une équipe dirigeante qui prend toutes ses responsabilités. C’est justement ce manque de personnalités au sein des Gilets jaunes, qui sera la cause de son déclin. Pour ma part je suis sûr que ce sera le cas, à moins de faits imprévisibles. Je sais, il ne faut pas dire jamais, car les évènements peuvent s’émanciper, ce que je ne désire pas. Weiterlesen

Ce n’est pas avec joie que j’écris ces lignes comme je le fais d’habitude. J’ai viscéralement mal lorsque j’entends des Gilets jaunes dire qu’il faut passer de la violence à la haine, qu’il faille exécuter Emmanuel Macron et éliminer la République, comme je l’ai lu sur Facebook. Je trouve de telles diatribes pas dignes d’un mouvement social, dont le soutien aux plus pauvres d’entre-nous est ce qui devrait les guider avant tout. Je n’admets pas qu’on puisse pousser la France dans la haine, comme le font les adeptes d’Éric Drouet. Même si je pense que le Président doit s’ouvrir plus aux pauvres, je condamne un tel comportement. Je conçois parfaitement qu’on puisse lutter pour une cause, mais sans remettre l’unité de la nation en question. Je suis le dernier, en tant que syndicaliste, à remettre en faute le droit de grève, un droit fondamental, pour obliger les détenteurs du capital à fléchir. Mais en fin de compte, il s’agit de tout faire pour que des rapprochements aient lieu à la table des négociations. Après la tempête l’accalmie. Au fond de moi j’ai un tel amour pour la France, que je ne peux pas admettre que la haine prenne le dessus. J’ai fait mon choix, celui de faire passer le pays avant toute autre chose. Je pense que le mot haine devrait être définitivement rayé du vocabulaire. Ce mot est l’antithèse des droits de l’homme, sur lequel toute notre philosophie s’appuie, celle des siècles des lumières. Tout ce qui pourrait scinder le pays en deux, je le rejette ! Le président de la République a fait amende honorable, qu’exiger encore de lui ? Qu’il aille en pénitent à pieds-nus à Rome ? Je trouve abject que des activistes puissent ressortir des paroles antisémites dignes de ce torchon qu’a été « Je suis partout ! » De faire le salut hitlérien, même s’il est à l’envers, qui est un appel à l’exclusion des Juifs de la nation. Weiterlesen