Lorsque Jean-Luc Mélenchon parle d’annexion en ce concerne la réunification de l’Allemagne , je ne suis pas aussi catégorique que Daniel Cohn-Bendit, qui prétend que ce que le leader der La France Insoumise dit est de la bêtise. Mes arguments ne sont pas seulement théoriques. Ils se basent sur ce que j’ai vu en RDA peu après la chute du mur de Berlin. Dès le mois de janvier 1990 je parcourais le pays afin de constater comment les relations entre l’Ouest et l’Est se déroulaient. Cela n’était pas du gâteau dans bien des cas. Je me suis rendu dans des fabriques, qui étaient, quelques semaines après le évènements, désaffectées, qui n’avaient aucune chance de survie, car ce qu’elles produisaient n’était pas à la hauteur des exigences qu’on attendait d’elles, qui travaillaient à pertes pour maintenir le plein-emploi qui existait jusqu’alors. J’ai vu un grand nombre d’anciens employés et ouvriers dans le désarroi, qui ne savaient pas comment il feraient pour survivre. Le 1er mars 1990 le conseil des ministres de la RDA sous la présidence de Hans Modrow décida de créer la Treuhand, une organisation chargée d’adapter l’économie aux normes de la politique sociale de marché. Son verdict fut impitoyable. La plupart des entreprises d’État n’étaient pas rentables et devaient être fermées. Du point de vue strictement mercantile une nécessité, humainement un désastre. Beaucoup d’entre-elles furent démantelées par les nouveaux acquéreurs, pour qui l’apport immobilier avait la priorité. J’ai vu des gens qu’on jeta littéralement à la porte, pour qui l’accès de leur ancien lieu de travail était interdit. Il y avait bien un filet de retenue dans le social, mais il ne correspondait en aucune manière à ce que les gens avaient connu en RDA. Il était impossible d’en vivre. Weiterlesen
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La révolution à petit-feu !
Eric Drouet, un des leaders auto-nommés des Gilets Jaune, un routier de 34 ans, a été convoqué par le tribunal de Paris, qui a requis un mois d’emprisonnement avec sursis et une amende de 500,00 € pour avoir organisé le 22 décembre 1918 et le 2 janvier une manifestation sur la voie publique sans déclaration. Une recommandation assez clémente pour certains, car ce chauffeur est pour eux le moteur-même des émeutes, ce que je mets personnellement en doute. Je pense que le tout a été fomenté par des responsables de l’extrême-droite nationaliste et raciste. Me Kheops Lara, avocat d’Eric Drouet, a déclaré à la cour : « Tout le monde est dépassé par le mouvement des “gilets jaunes”. On a du mal à le croire, mais il n’y a pas de chef. Ce procès est clairement politique. On vient le désigner comme figure pensante, et on vous demande de le condamner pour cela. On veut casser ce mouvement par votre décision. C’est un piège qui vous est tendu à vous, juges » Et c’est justement là que le bât blesse. Lorsque Eric Drouet déclare, qu’on ne peut pas le rendre responsable pour tout, cela manque terriblement de panache. Vouloir se dédouaner ainsi n’est pas digne, des GJ qu’il dit représenter. On ne peut pas faire la révolution en étant mi-figue, mi-raison. Un mouvement, quel que soient ses visées politiques, se doit d’avoir une équipe dirigeante qui prend toutes ses responsabilités. C’est justement ce manque de personnalités au sein des Gilets jaunes, qui sera la cause de son déclin. Pour ma part je suis sûr que ce sera le cas, à moins de faits imprévisibles. Je sais, il ne faut pas dire jamais, car les évènements peuvent s’émanciper, ce que je ne désire pas. Weiterlesen