Mohammed ben Salmane, le Prince hériter de l’Arabie Saoudite est en visite en France. Demain il rencontrera Emmanuel Macron. Sous le couvert d’une certaine offensive de charme, le Royaume veut faire croire au monde, qu’il est en train de vivre une mutation et de passer d’un conservatisme absolu à un régime de nature plus libérale. Il y a certes des changements en surface, mais je doute fort que dans le fond il se soit passé grand-chose. On ne peut pas parler de révolution. Les femmes auront le droit de conduire, mais elles restent malgré tout en retrait. Le régime quant à lui ne se remet pas question. Ce qui est en train d’évoluer, c’est la politique étrangère qui suit des objectives volontaristes. L’Arabie Saoudite est en train de s’impliquer d’une manière forte dans la politique de toute la région et mène une guerre indirecte contre l’Iran au Yémen. Pour ben Salmane l’Iran est le pays à abattre. Tout d’abord pour des raisons hégémoniques, de l’autre pour combattre le chiisme qui pour lui est un facteur dissident de l’Islam. Une lutte entre des frères ennemis qui prendra encore de l’ampleur dans l’avenir. Depuis que Riyad montre de la compréhension envers l’État hébreux, les tensions augmenteront. Cela se remarque tout particulièrement dans ce cas bien précis avec le Hezbollah au Liban. Ces milices sont soutenues par l’Iran, qui combattent Israël, une raison pour l’Arabie Saoudite de mettre le feu aux poudres ? Il serait fatal de vouloir attiser le feu dans la Suisse du proche-orient. Une étincelle suffit pour qu’une nouvelle guerre civile éclate. Comme ennemis jurés, les Saoudiens se sont mis en tête d’anéantir le régime des mollahs, une guerre sainte en quelque sorte. Dans un tel cas de figure, il n’est pas étonnant que les gardiens des lieux saints, comme la Mecque ou Médine s’arment à tout va. Des sommes mirobolantes sont investies pour l’armement des forces armées du Royaume. Des cahiers de commandes archi-plein. Weiterlesen

Le traité qui avait été signé avec l’Iran risque gros depuis que Donald Trump a été élu président des États-Unis. Au début mai il annoncera que probablement son pays se retirera de cet accord. Depuis que des faucons comme Mike Pompeo, le nouveau ministre des affaires étrangères, et John Bolton, conseiller à la sécurité nationale ont remplacé des plus modérés, l’ambiance n’est pas au beau fixe du côté de Washington. Puis il y a en plusla volonté de soutenir l’Arabie Saoudite, un ennemi juré de Téhéran, qui lutte au Yémen contre les rebelles soutenus par l’Iran. La rivalité de ces deux nations rivales dans cette régions va aussi loin, que le prince hériter de l’Arabie Saoudite a déclaré qu’il était d’avis que l’État hébreux, avait un droit de vie et qu’il était légitime qu’un territoire lui soit imparti. Un revirement complet de la politique anti-juive de Riyad. Emmanuel Macron, qui entretient contrairement à Angela Merkel, des rapports corrects avec le locataire de la Maison Blanche, se rendra à la fin avril à Washington. Il espère pouvoir encore sauver l’accord avec l’Iran. Weiterlesen

La rencontre entre Obama et le roi Salmane à Riyad ne sera pas de tout repos, ceci en particulier depuis l’initiative de certains députés démocrates et républicains voulant rendre possible des poursuites judiciaires en Arabie Saoudite après les attentats du 11 septembre 2001. La plupart des terroristes venaient effectivement de ce pays riche en pétrole. Malgré les atteintes aux droits de l’homme, les USA ont toujours été des alliés exemplaires. Depuis le début le business était la cause de cet aveuglement. Ne surtout pas mettre dans l’embarras un des plus gros producteurs de la planète explique cette attitude qui devrait être répréhensible aux yeux de citoyens épris de libertés. Ce qui se passe actuellement avec Deach n’est pas non plus si clair. Sans l’argent venant de la péninsule arabique, les émirats inclus, je pense que ce mouvement fondamentaliste n’aurait jamais pu avoir l’essor que nous connaissons aujourd’hui. Une guerre sans précédent contre l’occident s’en est résultée. Il en a été de même avec al Quaïda. Il y aussi le Wahhabisme, une faction particulièrement dure de l’islam, ainsi que les salafistes. Ceux-ci jouissent du soutien officiel de la famille royale saoudienne. Ce que ces groupes déclarent n’est pas un message de paix, de tolérance, au contraire. Ce sont des propos qui incitent au fanatisme. Je peux parfaitement comprendre qu’ils ne sont pas du goût de tous ceux qui se sentent attaqués. Il est regrettable qu’une religion monothéiste, qui de par ces racines nous est très proche, attise à ce point le feu. Va-t-on dans les sens du Coran en fustigeant ainsi les frères et les sœurs des autres religions ? Je ne le crois pas. Tout aussi bien Moïse ou Jésus y sont évoqués comme étant eux-aussi des prophètes. Il y a donc contradiction entre l’écriture et les faits objectifs que nous connaissons aujourd’hui. Weiterlesen