Mohammed ben Salmane, le Prince hériter de l’Arabie Saoudite est en visite en France. Demain il rencontrera Emmanuel Macron. Sous le couvert d’une certaine offensive de charme, le Royaume veut faire croire au monde, qu’il est en train de vivre une mutation et de passer d’un conservatisme absolu à un régime de nature plus libérale. Il y a certes des changements en surface, mais je doute fort que dans le fond il se soit passé grand-chose. On ne peut pas parler de révolution. Les femmes auront le droit de conduire, mais elles restent malgré tout en retrait. Le régime quant à lui ne se remet pas question. Ce qui est en train d’évoluer, c’est la politique étrangère qui suit des objectives volontaristes. L’Arabie Saoudite est en train de s’impliquer d’une manière forte dans la politique de toute la région et mène une guerre indirecte contre l’Iran au Yémen. Pour ben Salmane l’Iran est le pays à abattre. Tout d’abord pour des raisons hégémoniques, de l’autre pour combattre le chiisme qui pour lui est un facteur dissident de l’Islam. Une lutte entre des frères ennemis qui prendra encore de l’ampleur dans l’avenir. Depuis que Riyad montre de la compréhension envers l’État hébreux, les tensions augmenteront. Cela se remarque tout particulièrement dans ce cas bien précis avec le Hezbollah au Liban. Ces milices sont soutenues par l’Iran, qui combattent Israël, une raison pour l’Arabie Saoudite de mettre le feu aux poudres ? Il serait fatal de vouloir attiser le feu dans la Suisse du proche-orient. Une étincelle suffit pour qu’une nouvelle guerre civile éclate. Comme ennemis jurés, les Saoudiens se sont mis en tête d’anéantir le régime des mollahs, une guerre sainte en quelque sorte. Dans un tel cas de figure, il n’est pas étonnant que les gardiens des lieux saints, comme la Mecque ou Médine s’arment à tout va. Des sommes mirobolantes sont investies pour l’armement des forces armées du Royaume. Des cahiers de commandes archi-plein. Weiterlesen