Le traité qui avait été signé avec l’Iran risque gros depuis que Donald Trump a été élu président des États-Unis. Au début mai il annoncera que probablement son pays se retirera de cet accord. Depuis que des faucons comme Mike Pompeo, le nouveau ministre des affaires étrangères, et John Bolton, conseiller à la sécurité nationale ont remplacé des plus modérés, l’ambiance n’est pas au beau fixe du côté de Washington. Puis il y a en plusla volonté de soutenir l’Arabie Saoudite, un ennemi juré de Téhéran, qui lutte au Yémen contre les rebelles soutenus par l’Iran. La rivalité de ces deux nations rivales dans cette régions va aussi loin, que le prince hériter de l’Arabie Saoudite a déclaré qu’il était d’avis que l’État hébreux, avait un droit de vie et qu’il était légitime qu’un territoire lui soit imparti. Un revirement complet de la politique anti-juive de Riyad. Emmanuel Macron, qui entretient contrairement à Angela Merkel, des rapports corrects avec le locataire de la Maison Blanche, se rendra à la fin avril à Washington. Il espère pouvoir encore sauver l’accord avec l’Iran.
Réussira-t-il ce coup de force ? Il est permis d’en douter. Il ne suffit pas de donner un coup de main prolongé à Trump ou de l’inviter au 14 juillet pour que ce dernier ne poursuive plus sa croisade contre la raison. Comme un bulldozer il détruit tout sur son passage, en tenant aucun compte que cette casse mette en danger l’avenir de notre planète à tout jamais. Nous avons affaire à un individu primaire, qui ne pense qu’à lui et ses milliards. Je veux bien concevoir qu’on veuille composer avec lui, mais au bout du compte Sir Twitter suivra ses impulsions de six heures du matin. Le Président de la République s’apercevra rapidement que sa mission sera du domaine de l’impossible. Je suis un partisan du dialogue, mais dans certains cas il faut reconnaître que ce dernier ne mène à rien, si un des interlocuteurs n’a qu’un désir de tout raser. Je crains qu’Emmanuel Macron ne pourra rien faire en ce qui concerne l’accord avec l’Iran. Ce sera à l’UE de continuer à l’appliquer. En ce qui concerne la géopolitique il est évident que Téhéran veut prendre plus de poids au proche et moyen orient. Il va jusqu’à, comme les Russes d’ailleurs, à soutenir Damas dans la lutte contre toutes les factions anti-al Assad, ce qui évidemment prolonge le conflit. Puis l’Iran se considère comme le fer de lance contre Israël en soutenant le mouvement chiite Hezbollah, qui du territoire libanais attaque constamment le Nord du pays. Une situation que ne peuvent pas soutenir les faucons de Washington. Emmanuel Macron sait très bien, que s’il veut un temps soit peu éviter un tabula rasa, il devra prendre en compte les visées hégémoniques de l’Iran. Il est là-aussi illusoire qu’il puisse changer quelque chose. Si les USA balayent l’accord nucléaire qui a été très ardu à négocier, ce sera un feu vert donné à des conflits plus acerbes. Il va sans dire que je suis très inquiet par l’évolution que prennent les choses. Si Trump n’engageait que son pays. qu’il le fasse à sa guise, mais en agissant ainsi, il nous entraîne avec lui ans la misère. En fin d’année il aura assumé la moitié de son mandat. Pourvu qu’il ne soit pas réélu !
pm