Aujourd’hui nous allons probablement vivre une Bérézina, tout au moins du point de vue des démocrates. Le FN sortirait, d’après les sondages, comme grand vainqueur des départementales. Un fait qui devrait faire frémir les intellectuels. Beaucoup d’entre-eux la boucle ou n’arrivent pas à se faire entendre. Où sont passées les grandes voix qui devraient condamner sans rémission toutes dérives populistes ? Les grosses têtes seraient-elles devenues frileuses ? Nous vivons aujourd’hui un phénomène qui a été de mise lors de l’avènement du national-socialisme. Il y a eu certes certains héros qui ont souvent payé de leur vie leur engagement démocratique, mais dans l’ensemble on a préféré s’arranger ou planter son chef dans le sable. Rien vu, rien entendu ! Le réflexe de la planque pour sauver tout simplement sa peau ? Mais il y a aussi eu pire. Ce sont tous ceux qui ont essayé de valider des décisions politiques qu’ils auraient du rejeter. Des collaborateurs sur lesquels le régime a construit sa légitimité. Je suis sûr que si le pire devait arriver en France, bon nombre d’intellectuels retourneraient leur veste afin de ne pas remettre en question leur petit confort. Ce genre d’attitude est à mes yeux infâme. Je ne peux pas reprocher à l’homme de la rue de se fourvoyer dans des chimères, et ceci par manque de formation, mais lorsque il s’agit de l’élite même d’un pays, je ne peux qu’attirer l’attention sur le mal qu’elle provoque. Les grosses tronches ont le devoir d’expliquer, de faire comprendre aux citoyens ce qu’un tel vote peut avoir comme conséquences. Le raz-le-bol ne peut pas être une option d’avenir. Elle ne se construit pas sur la hargne, au contraire. Je déplore au plus au point cet attentisme. Weiterlesen

Je suis le dernier à lancer des fleurs aux politiciens, mais quand je trouve une de leurs actions justifiées, je ne me retiens pas. Manuel Valls condamne haut et fort le FN, démontre que la droite démocratique n’a plus de colonne vertébrale, ne nie pas qu’il a peur de l’évolution que prend le pays en ce moment. Il est présent un peu partout dans cette campagne électorale et essaie par tous les moyens de limiter la casse. Il fait exactement ce que je ferais pour lutter pour mes valeurs, qui sont celles de la tolérance et des droits de l’homme quelle que soit sa couleur de peau ou sa religion. Sa démarche a aussi d’autres aspects. Elle démontre à quel point les gens sont devenus indifférents. Où sont les intellectuels qui s’opposent d’une manière véhémente contre les visées totalitaires de certains individus ? Se calfeutrent-ils dans une tour d’ivoire ? Ont-ils pris le choix de prendre la poudre d’escampette ? Se cachent-ils derrière des phrases creuses, qui ne sont compréhensibles que pour eux-mêmes ? Sont-ils devenus lâches ? Ils devraient enfin comprendre qu’ils ont une responsabilité à assumer, celle d’élever leur voix. Ils seraient prédisposés d’expliquer au peuple qu’il va à la dérive en plaçant les émotions au premier plan, que seule la raison peut écarter le marasme dans lequel nous vivons. Weiterlesen

Non, Manuel Valls ne se tait pas lorsqu’il s’agit de partir à l’attaque contre le FN ! Il ne se réfugie pas dans la demi-mesure, si chère à bien des politiciens. Il préfère employer le marteau-pilon pour dénoncer les agissements de l’extrême-droite. Il était temps à quelques jours des départementales ! Je ne sais pas si son agissement portera des fruits, mais j’approuve sa démarche. Ce n’est pas en décortiquant le programme de Marine Le Pen qu’il serait possible de réveiller les potentiels électeurs de gauche qui se sont mis en veilleuse. Il faut à tout prix essayer de provoquer un rebond chez tous ces déçus, leurs faire bien comprendre que par leur passivité ils précipitent le pays dans le malheur. Le premier ministre dénonce ouvertement les propos racistes et antisémites qui n’ont qu’un seul but, celui de provoquer la haine ! Il est bien conscient que le populisme cherche toujours à stigmatiser tous ceux qui sont considérés comme étant responsables de toutes les misères. Un phénomène qui provoque l’exclusion. À partir de là tout est possible. Weiterlesen

Lorsque Manuel Valls, a parlé sous le coup des attentats du 11 janvier de « l’apartheid territorial, social, ethnique qui s’est imposé à notre pays », dénonçant « la relégation périurbaine, les ghettos », il ne pouvait pas savoir que le FN serait probablement le premier parti de France lors des cantonales. Comme on le sait ses électeurs sont hostiles à toutes mesures pouvant assainir la situation dans les banlieues. Si on leur pose la question de savoir ce qu’ils envisageraient pour désamorcer les tensions, ils répondraient probablement qu’il faut dynamiter les cités et les personnes qui y vivent. On en est là ! Dans de telles conditions le premier ministre avait intérêt à ne pas trop faire d’activisme en ce qui concerne les réformes à apporter. Elles sont franchement timides, d’autant plus qu’il n’y a pas d’argent pour les mettre en route. Toutes décisions prônant des restructurations sont donc loin d’être populaires. Weiterlesen