Non, Manuel Valls ne se tait pas lorsqu’il s’agit de partir à l’attaque contre le FN ! Il ne se réfugie pas dans la demi-mesure, si chère à bien des politiciens. Il préfère employer le marteau-pilon pour dénoncer les agissements de l’extrême-droite. Il était temps à quelques jours des départementales ! Je ne sais pas si son agissement portera des fruits, mais j’approuve sa démarche. Ce n’est pas en décortiquant le programme de Marine Le Pen qu’il serait possible de réveiller les potentiels électeurs de gauche qui se sont mis en veilleuse. Il faut à tout prix essayer de provoquer un rebond chez tous ces déçus, leurs faire bien comprendre que par leur passivité ils précipitent le pays dans le malheur. Le premier ministre dénonce ouvertement les propos racistes et antisémites qui n’ont qu’un seul but, celui de provoquer la haine ! Il est bien conscient que le populisme cherche toujours à stigmatiser tous ceux qui sont considérés comme étant responsables de toutes les misères. Un phénomène qui provoque l’exclusion. À partir de là tout est possible.
Les peuples qui ont été soumis à une telle situation se sont enferrés dans une irrationalité qui ne peut que mener à l’effondrement total d’une société. Manuel Valls en est bien conscient, la raison pour laquelle il a tiré la sonnette d’alarme. Il ne fait aucun doute que les départementales ont pris une dimension dépassant de loin les frontières d’un canton. Comme aux municipales, il est possible de prendre la température et dans ce cas très précis elle est très élevée. Le PS doit absolument se départir de son état de torpeur. Il ressemble actuellement à un boxeur qui a pris un coup de poing et qui titube. L’arbitre, quant à lui, s’attend à ce qu’il s’effondre. Si c’était le cas ce serait la fin du combat avec toutes les conséquences négatives que cela entraîneraient. Lorsqu’il s’agit de joutes sportives on peut encore le supporter, mais pas en ce qui concerne la France. Est-il encore temps de réveiller les militants ? Oui et ceci jusqu’à la dernière minute ! C’est le message de Manuel Valls ! Si un politicien baisse les bras, il ne se trouve pas à sa place. Le combat contre le FN doit être considéré comme d’intérêt national. Il faut le dire haut et fort, même si sur le passage on casse du sucre. Comme je l’ai écrit à maintes reprises, la plupart des citoyens ne raisonnent plus. Ils agissent d’une manière émotionnelle et se cabrent quand on veut leur faire entendre raison. Ce n’est pas un exercice de politologie qui portera ses fruits, plutôt des mots-chocs. Pour un intellectuel cela peut paraître simpliste, mais pas pour les masses. C’est une question de communication. Dire la vérité peut faire mal, mais dans ce cas-là elle est incontournable. Le FN a maintenant les moyens de se hisser au pouvoir et essayera de le faire avec tous les moyens démagogiques qui sont à sa portée. Nous sommes donc entrés dans une phase active de la campagne électorale. Elle sera de plus en plus dure car elle aura un caractère frontal qui ne permet pas de susurrer´des paroles à demi-teintes. La confrontation risque de devenir de plus en plus dure et gagnera la rue. Est-ce souhaitable ? Lorsque un malade a plus de quarante, on y va pas par quatre chemin ! C’est ce que Manuel Valls fait comprendre ! À l’attaque !
pm