Aujourd’hui débute l’époque folle du carnaval en Allemagne. À 11 heures 11, les fous se mettront à danser et à faire la noce jusqu’au 25 février 2020. De quoi se défouler afin d’oublier toutes les affres de l’existence. Au lieu de faire la fête, les Espagnols se gratteront la tête aujourd’hui au vu des résultats des votations de hier. Avant tout il y a la montée irrésistible des nostalgiques du Franquisme, le parti Vox, qui passe de 24 à 52 sièges au parlement. La tentation risque d’être grande pour les conservateurs du Parti Populaire, qui ont pu augmenter le nombre de leurs députés de 66 à 83 sièges de tendre la main aux fascistes, essayer de faire cause commune, ce qui pourrait être un déni de la démocratie. Le PSOE, les sociaux-démocrates, passe de 123 à 124 sièges. Le Podemos, la gauche radicale, laisse des plumes en passant de 42 à 35 siège. Ceci après le dépouillement de 60 % des voix. Une fois de plus il ne peut pas y avoir de majorité, sans une alliance entre les deux grands partis, que sont le PSOE et le Parti Populaire. Jusqu’à présent il n’était pas de mise, qu’une telle alliance gauche-droite puisse avoir lieu en Espagne. Cette situation est due au morcellement du paysage politique en Espagne, où nombre de petits partis se retrouvent au parlement, comme par exemple les nationalistes catalans. Il s’agira de prendre le taureau par les cornes et de cautionner ce qui paraissait jusqu’à lors impossible en Espagne, celui de la formation d’un gouvernement issu d’une grande coalition. Il serait urgent que vu le délabrement de la société civile, de sauter par dessus ses ressentiments. Avec environ 15 % de chômage, plus du double pour les jeunes, il s’agirait de mettre la main à la pâte. Pas de quoi se travestir pour fêter le début du carnaval. Il en va de la démocratie, qui, si elle n’est pas en mesure de réagir à un tel fléau, se mettra à plus ou moins longue échéance en touche. Weiterlesen

J’ai suivi hier sur internet le congrès du SPD, où il serait décidé, s’il fallait ou pas entrer dans des pourparlers avec la CDU/CSU, afin de former un gouvernement de grande coalition. Pendant toute la semaine, les réticences étaient de plus en plus fortes. Les opposants semblaient gagner du terrain. Ils partaient du principe que leur parti devait tout d’abord se régénérer dans l’opposition avant de se lancer dans une telle aventure. Ils ne voulaient pas que les démocrates-sociaux servent de marche-pied à Madame Merkel, afin qu’elle redevienne chancelière. Il est vrai que malgré le très bon travail effectué par ses ministres, le parti n’en a pas profité. Pour une raison que j’ignore, son taux d’acceptation a dégringolé le 24 septembre dernier à 20,5 % des voix, c’était le plus mauvais score depuis la création de la République Fédérale en 1948. Angela Merkel a toujours réussi à tirer la couverture à elle et ceci sans aucun scrupule. Dans les échanges d’opinions qui ont eu lieu hier, qui étaient d’un bon niveau intellectuel, il était question de quelle manière faire accepter une politique sociale et économique, où la situation des plus dépourvus soient prise en compte. Contrairement à ce qui a eu lieu jusqu’à présent, il est d’une importance vitale de combattre avant tout la précarité, aussi celle des classes moyennes et d’éviter à tout prix que des enfants se rendent à l’école le ventre creux. Les uns prétendaient que seule une participation au gouvernement rendait possible de réaliser de telles prérogatives. Les autres étaient d’avis, qu’une opposition forte pourrait inciter un gouvernement minoritaire à prendre les mesures nécessaires. Ce qui m’a frappé c’est d’entendre que pour beaucoup d’orateurs, il en allait tout d’abord de l’état du parti. C’est ce que les adhérents du oui on fait remarquer. Weiterlesen

Il est étonnant que ni « Le Monde », ni « Le nouvel Observateur », ne relatent ce qui est à mes yeux est un des points les plus importants du document de base, négocié pour la phase finale d’une nouvelle coalition pendant 24 heures non-stop au siège du SPD à Berlin. Je veux parler de la première étape qui doit être effectuée pour arriver à la formation d’un gouvernement entre les conservateurs et les sociaux-démocrates. Le premier article est consacré à l’avenir de l’Europe, qui de l’avis des négociateurs, ne peut que ce concevoir avec la France. Il est même question de renforcer les rapports d’amitiés et de tout faire pour apporter un soutien effectif à Emmanuel Macron. C’est une ouverture exceptionnelle orchestrée par Martin Schulz. C’est lui qui a rédigé ce texte que je considère comme étant une révérence pour l’initiative prise par le président à la Sorbonne, lors d’un discours mémorable, où il a dit de vouloir refonder l’UE, en particulier dans les domaines économiques et sociaux. Si le nouveau gouvernement allemand réussissait à se former, j’ai l’espoir que nous pourrions nous acheminer vers un avenir meilleur en Europe. Emmanuel Macron n’a pas hésité à dire ce qu’il avait sur le cœur, peu importe comment ses opinions seraient reçues par les citoyens. Il n’a pas pratiqué de clientélisme, car il sait que l’UE n’est pas partout en odeur de sainteté. Weiterlesen