Gruger les personnes âgées est devenu un sport commun. L’exemple des Ehpad, des établissements privés, où des financiers rapaces peuvent faire leur beurre. Il s’agit de soutirer le plus d’argent aux riches, tout en réduisant les frais. Souvent les repas ne sont pas à la hauteur, le personnel réduit et mal payé. Tout cela tient plus ou moins de l’escroquerie. Tout cela m’a donné depuis longtemps à réfléchir, aussi la vétusté de certains établissements publics. J’ai des connaissances qui sont employées comme aides-soignantes et je peux affirmer ici, que les conditions dans lesquelles elles doivent s’occuper des personnes qui leur sont confiées, ne sont pas mirifiques, loin de là. Elles n’ont pour ainsi dire par le temps de s’entretenir avec elles, de les écouter. Elles sont laissées souvent seules avec leur angoisses, car le personnel est tellement réduit, que toute conversation serait une entrave au « bon fonctionnement » de l’établissement. Pour que les vieux ne « dérangent pas », on leur fait prendre des calmants. Un senior qui somnole, demande peu de soins. Ce qui se passe-là est désarmant, indigne. Ce serait de première urgence de recruter du personnel, mais il y a pénurie. Qui veut trimer des heures et des heures pour un salaire de misère ? Seules des personnes venant de pays lointains sont prêtes à se faire exploiter ainsi, espérant pouvoir se faire un jour une place au soleil en Europe, pouvoir s’y établir sans avoir recours à des passeurs véreux. À être des illégaux. Une telle situation ne peut pas perdurer, d’autant plus que grâce aux progrès de la médecine on rallonge de plus en plus la vie. Mais dans quelles conditions ! Si cela consiste à végéter, à être transformé en un légume, il serait plus adéquat que la nature fasse son boulot. Mais à quoi bon se lamenter, il faut trouver des solutions. Weiterlesen

Hella Kherief, une aide-soignante de Marseille, a écrit un livre au sujet de la situation des Ehpads, les établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Elle a été renvoyée d’une maison privée à la suite de ses révélations. Elle y décrit le quotidien des pensionnaires et le désarroi du personnel ne pouvant pas faire face aux tâches qui lui sont assignées. Elle y décrit ce que ses collègues un peu partout en Europe vivent jour après jour. La branche se trouve en état de collapsus, c’est à dire d’un effondrement complet. L’État n’est plus en mesure d’assumer à lui-seul les soins des personnes du troisième-âge, car la population vieillit de plus en plus et ceci grâce au progrès de la médecine. Il est aujourd’hui possible de rallonger la vie de quelques années, mais dans quelles conditions ! Tant que cela n’atteint pas la dignité humaine, il n’y aurait rien à redire, mais ce n’est souvent pas le cas. Les Ehpads sont souvent transformés en mouroirs, où on parque des grabataires. Pour essayer d’épargner au mieux le personnel, les seniors sont gavés de médicament, afin de les maintenir dans un état semi-comateux. Les visites que j’ai faites dans de tels établissements me reviennent à l’esprit. Je me souviens des regards vides de certaines de mes connaissances. Certaines étaient encore il y a peu vives, capables de comprendre ce qu’on leur disait. Dans un temps record, elles devinrent des légumes à cause des coups de massue chimiques qu’on leur assénait. Pourquoi ne pas faire intervenir la nature ? Les faire mourir correctement ? Weiterlesen

Je n’aurais jamais pu m’imaginer que nous soyons arrivés à une situation, Monique et moi, qui pourrait nous concerner, si nous ne nous agrippions pas à la vie pour éviter d’être placés dans une Ehpad, les maisons de soins pour des personnes du troisième âge. Dans bien des cas le quotidien des pensionnaire est déshonorant. Pas parce que le personnel soignant refuse d’intervenir, bien plus par manque de salariés. Il est malheureusement clair que les moyens sont limités. On préfère investir plus pour les jeunes, qui ont tout l’avenir devant eux, que de dépenser de l’argent pour des personnes se trouvant déjà à l’article de la mort. Des faits qui ont pour conséquence que la toilette des pensionnaires doit se faire au pas de course et qu’elle soit limitée, dans le cas de douches, souvent à une fois par quinzaine. Il en est de même pour les repas qui doivent être englouti en un temps record à des heures impossibles. Souvent ces repas sont donnés à 17 heures 30, de manière à ce qu’il ne soit pas nécessaire de faire des heures supplémentaires. Et qu’en est-il de mettre des habits propres ? Cela prend aussi du temps et coûte de l’argent. Les vieux sont mis sous pression afin qu’ils ne salissent pas leurs vêtements. Souvent ils sont soumis à des réprimandes de la part des infirmiers et infirmières en gériatrie. Weiterlesen