Gruger les personnes âgées est devenu un sport commun. L’exemple des Ehpad, des établissements privés, où des financiers rapaces peuvent faire leur beurre. Il s’agit de soutirer le plus d’argent aux riches, tout en réduisant les frais. Souvent les repas ne sont pas à la hauteur, le personnel réduit et mal payé. Tout cela tient plus ou moins de l’escroquerie. Tout cela m’a donné depuis longtemps à réfléchir, aussi la vétusté de certains établissements publics. J’ai des connaissances qui sont employées comme aides-soignantes et je peux affirmer ici, que les conditions dans lesquelles elles doivent s’occuper des personnes qui leur sont confiées, ne sont pas mirifiques, loin de là. Elles n’ont pour ainsi dire par le temps de s’entretenir avec elles, de les écouter. Elles sont laissées souvent seules avec leur angoisses, car le personnel est tellement réduit, que toute conversation serait une entrave au « bon fonctionnement » de l’établissement. Pour que les vieux ne « dérangent pas », on leur fait prendre des calmants. Un senior qui somnole, demande peu de soins. Ce qui se passe-là est désarmant, indigne. Ce serait de première urgence de recruter du personnel, mais il y a pénurie. Qui veut trimer des heures et des heures pour un salaire de misère ? Seules des personnes venant de pays lointains sont prêtes à se faire exploiter ainsi, espérant pouvoir se faire un jour une place au soleil en Europe, pouvoir s’y établir sans avoir recours à des passeurs véreux. À être des illégaux. Une telle situation ne peut pas perdurer, d’autant plus que grâce aux progrès de la médecine on rallonge de plus en plus la vie. Mais dans quelles conditions ! Si cela consiste à végéter, à être transformé en un légume, il serait plus adéquat que la nature fasse son boulot. Mais à quoi bon se lamenter, il faut trouver des solutions.

Pour notre part, ma femme et moi, nous avons la ferme volonté de ne pas devenir pensionnaires de tels mouroirs. Il n’y a pas quatre chemin pour y arriver. L’un est de refuser tout harcèlement thérapeutique. Nous allons nous y opposer par écrit, ce qui est possible en Allemagne. Deuxième initiative : Rester dans nos quatre murs en faisant venir des aides à domicile, que ce soit dans le domaine thérapeutique ou pour s’occuper du ménage. Il est plus facile de l’écrire que de le réaliser. Nous avons changé notre style de vie en faisant tout pour ne pas nous ménager trop. Je m’explique. Que ce soit en sortant le plus souvent possible, en nous forçant à bouger, même si chaque pas est pénible, est une condition absolue pour sauvegarder notre mobilité. Ne pas rester des éternités au lit, même si l’envie ne nous manque pas. Mais avant tout en faisant travailler nos méninges. Mais il y a encore un point essentiel : c’est le soin apporté aux relations sociales. Il faut tout faire pour être ouvert au monde. Nous avons pour notre part un couple de jeunes amis, que nous considérons aussi comme nos enfants, avec lequel nous avons des rapports étroits. Ils nous aident, nous les aidons. Lorsque des personnes se replient sur elles-mêmes, deviennent aigries, elles se suicident pour ainsi dire. Le maître-mot serait l’ouverture et ceci avant tout dans le domaine mental. Qu’on se le dise, il n’y a rien de pire que l’isolation. Les personnes âgées peuvent contribuer à l’éradiquer.

pm

https://www.nouvelobs.com/economie/20190710.OBS15757/plongee-dans-le-business-des-ehpad-un-secteur-obsede-par-la-rentabilite.html

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