Gruger les personnes âgées est devenu un sport commun. L’exemple des Ehpad, des établissements privés, où des financiers rapaces peuvent faire leur beurre. Il s’agit de soutirer le plus d’argent aux riches, tout en réduisant les frais. Souvent les repas ne sont pas à la hauteur, le personnel réduit et mal payé. Tout cela tient plus ou moins de l’escroquerie. Tout cela m’a donné depuis longtemps à réfléchir, aussi la vétusté de certains établissements publics. J’ai des connaissances qui sont employées comme aides-soignantes et je peux affirmer ici, que les conditions dans lesquelles elles doivent s’occuper des personnes qui leur sont confiées, ne sont pas mirifiques, loin de là. Elles n’ont pour ainsi dire par le temps de s’entretenir avec elles, de les écouter. Elles sont laissées souvent seules avec leur angoisses, car le personnel est tellement réduit, que toute conversation serait une entrave au « bon fonctionnement » de l’établissement. Pour que les vieux ne « dérangent pas », on leur fait prendre des calmants. Un senior qui somnole, demande peu de soins. Ce qui se passe-là est désarmant, indigne. Ce serait de première urgence de recruter du personnel, mais il y a pénurie. Qui veut trimer des heures et des heures pour un salaire de misère ? Seules des personnes venant de pays lointains sont prêtes à se faire exploiter ainsi, espérant pouvoir se faire un jour une place au soleil en Europe, pouvoir s’y établir sans avoir recours à des passeurs véreux. À être des illégaux. Une telle situation ne peut pas perdurer, d’autant plus que grâce aux progrès de la médecine on rallonge de plus en plus la vie. Mais dans quelles conditions ! Si cela consiste à végéter, à être transformé en un légume, il serait plus adéquat que la nature fasse son boulot. Mais à quoi bon se lamenter, il faut trouver des solutions. Weiterlesen

Je n’aurais jamais pu m’imaginer que nous soyons arrivés à une situation, Monique et moi, qui pourrait nous concerner, si nous ne nous agrippions pas à la vie pour éviter d’être placés dans une Ehpad, les maisons de soins pour des personnes du troisième âge. Dans bien des cas le quotidien des pensionnaire est déshonorant. Pas parce que le personnel soignant refuse d’intervenir, bien plus par manque de salariés. Il est malheureusement clair que les moyens sont limités. On préfère investir plus pour les jeunes, qui ont tout l’avenir devant eux, que de dépenser de l’argent pour des personnes se trouvant déjà à l’article de la mort. Des faits qui ont pour conséquence que la toilette des pensionnaires doit se faire au pas de course et qu’elle soit limitée, dans le cas de douches, souvent à une fois par quinzaine. Il en est de même pour les repas qui doivent être englouti en un temps record à des heures impossibles. Souvent ces repas sont donnés à 17 heures 30, de manière à ce qu’il ne soit pas nécessaire de faire des heures supplémentaires. Et qu’en est-il de mettre des habits propres ? Cela prend aussi du temps et coûte de l’argent. Les vieux sont mis sous pression afin qu’ils ne salissent pas leurs vêtements. Souvent ils sont soumis à des réprimandes de la part des infirmiers et infirmières en gériatrie. Weiterlesen