Hella Kherief, une aide-soignante de Marseille, a écrit un livre au sujet de la situation des Ehpads, les établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. Elle a été renvoyée d’une maison privée à la suite de ses révélations. Elle y décrit le quotidien des pensionnaires et le désarroi du personnel ne pouvant pas faire face aux tâches qui lui sont assignées. Elle y décrit ce que ses collègues un peu partout en Europe vivent jour après jour. La branche se trouve en état de collapsus, c’est à dire d’un effondrement complet. L’État n’est plus en mesure d’assumer à lui-seul les soins des personnes du troisième-âge, car la population vieillit de plus en plus et ceci grâce au progrès de la médecine. Il est aujourd’hui possible de rallonger la vie de quelques années, mais dans quelles conditions ! Tant que cela n’atteint pas la dignité humaine, il n’y aurait rien à redire, mais ce n’est souvent pas le cas. Les Ehpads sont souvent transformés en mouroirs, où on parque des grabataires. Pour essayer d’épargner au mieux le personnel, les seniors sont gavés de médicament, afin de les maintenir dans un état semi-comateux. Les visites que j’ai faites dans de tels établissements me reviennent à l’esprit. Je me souviens des regards vides de certaines de mes connaissances. Certaines étaient encore il y a peu vives, capables de comprendre ce qu’on leur disait. Dans un temps record, elles devinrent des légumes à cause des coups de massue chimiques qu’on leur assénait. Pourquoi ne pas faire intervenir la nature ? Les faire mourir correctement ? Weiterlesen
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Manger, parfois un casse-tête !
Il est bien sûr possible de bien vivre en ne mangeant pas autant de viande. Mais dans tout cela il y a un hic. Je m’occupe des achats pour ma femme et moi, que ce soit en Allemagne ou en France, où j’ai mon domicile secondaire, et je m’aperçois d’une chose : le prix des légumes est assez élevé et le choix qu’on nous propose plutôt limité. Un bon nutritionniste recommanderait de manger les légumes de saison et poussant à proximité. De leur fraîcheur dépend leur valeur-ajoutée en ce qui concerne les vitamines et leur goût. Sans parler des nuisances écologiques dues à de longs transports. Et ce qui serait encore mieux, c’est d’acheter que des produits bios. Pour que les légumes soient bien apprêtés il faut être un bon cuisinier. Puis il y a le facteur temps. On ne peut pas les mettre dans une poêle et les faire griller en cinq minutes comme ce serait le cas pour la viande. Je trouve très bon qu’on fasse une campagne pour une nourriture équilibrée. Cela fait partie de ma conception de la prévention de la santé. Mais pour y arriver, il faut absolument veiller à ce que tout le monde aille les moyens de s’acheter des laitues ou des poireaux. Mais il y a aussi des problèmes parmi les légumes. Prenons les tomates par exemple, qui n’ont souvent aucun goût. Elles proviennent souvent de serres et ne poussent pas dans de la terre, mais dans des granulés, ceux qui sont employés souvent dans l’horticulture industrielle. Mais là aussi il y a de la manipulation génétique ! Ces derniers temps, les producteurs semblent avoir trouvé les moyens de leur donner plus de goût, ce qui m’étonne beaucoup. Il y aussi un élément psychologique qui rend toutes ces cultures assez douteuses, c’est l’esthétique. Le client demande que les produits qu’on lui propose soient parfaits, que ce soit dans leur forme ou de la peau, lorsqu’il est question de fruits, comme des pommes ou des poires. Weiterlesen