Il est bien sûr possible de bien vivre en ne mangeant pas autant de viande. Mais dans tout cela il y a un hic. Je m’occupe des achats pour ma femme et moi, que ce soit en Allemagne ou en France, où j’ai mon domicile secondaire, et je m’aperçois d’une chose : le prix des légumes est assez élevé et le choix qu’on nous propose plutôt limité. Un bon nutritionniste recommanderait de manger les légumes de saison et poussant à proximité. De leur fraîcheur dépend leur valeur-ajoutée en ce qui concerne les vitamines et leur goût. Sans parler des nuisances écologiques dues à de longs transports. Et ce qui serait encore mieux, c’est d’acheter que des produits bios. Pour que les légumes soient bien apprêtés il faut être un bon cuisinier. Puis il y a le facteur temps. On ne peut pas les mettre dans une poêle et les faire griller en cinq minutes comme ce serait le cas pour la viande. Je trouve très bon qu’on fasse une campagne pour une nourriture équilibrée. Cela fait partie de ma conception de la prévention de la santé. Mais pour y arriver, il faut absolument veiller à ce que tout le monde aille les moyens de s’acheter des laitues ou des poireaux. Mais il y a aussi des problèmes parmi les légumes. Prenons les tomates par exemple, qui n’ont souvent aucun goût. Elles proviennent souvent de serres et ne poussent pas dans de la terre, mais dans des granulés, ceux qui sont employés souvent dans l’horticulture industrielle. Mais là aussi il y a de la manipulation génétique ! Ces derniers temps, les producteurs semblent avoir trouvé les moyens de leur donner plus de goût, ce qui m’étonne beaucoup. Il y aussi un élément psychologique qui rend toutes ces cultures assez douteuses, c’est l’esthétique. Le client demande que les produits qu’on lui propose soient parfaits, que ce soit dans leur forme ou de la peau, lorsqu’il est question de fruits, comme des pommes ou des poires.

La nature n’est pas en mesure de nous offrir cette perfection. Mais par contre elle nous donne la joie de nous offrir un goût incomparable par rapport aux cultures industrielles. C’est lorsqu’on est à la caisse, qu’on risque de recevoir un coup de massue. Les prix peuvent dépasser de loin le budget d’une famille des classes moyennes. C’est vraiment un problème social de vivre sainement. Ce serait à mon avis une forme de discrimination. Passons à la viande. Je sais, aussi là il y a des différences lorsqu’on veut acheter de la qualité. Mais c’est plus abordable. Je vais dans un hypermarché Leclerc à deux pas de chez moi, qui vend de la viande de grande qualité, que tout le monde est en mesure de se payer. Et il y a ici un fait objectif. En mangeant une tranche de rôti ou une épaule d’agneau, vous n’avez pas l’impression d’avoir le ventre creux comme c’est souvent le cas avec les légumes, à moins de manger avec des pâtes, du pain ou des pommes de terre. Je pense que ce qui est sain est de donner un petit peu de tout. Et ceci à petites portions. En mangeant d’une manière plus variée, on a besoin de moins. Je pense qu’il n’est pas erroné de servir un petit hors d’œuvre suivit d’un plat principal composé de viande ou de poisson accompagné de légumes, puis du fromage et pour clôturer le tout un fruit ou un dessert. Je pense que c’est le seul moyen de garder son poids sans devoir faire des régimes impitoyables qui ne tiennent pas longtemps !

pm

http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/11/23/il-n-y-a-pas-de-danger-pour-la-sante-a-reduire-la-consommation-de-viande_5219425_3244.h

Pierre Mathias

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