Et voilà la démission de Giuseppe Conte venant comme une cerise sur le gâteau. L’Italie est depuis hier après-midi sans gouvernement. « Matteo Salvini a rompu le contrat de gouvernement et a agi par intérêt personnel et politique, compromettant l’intérêt général. Quand une force politique [qui gouverne] fait ses choix uniquement par intérêt électoral, elle ne compromet pas que la noblesse de la politique, mais aussi les intérêts nationaux du pays entier. Sa décision pose un risque grave pour ce pays. » Ceci est le résultat lorsque des êtres alpha veulent à tout prix avoir la mainmise du pouvoir. C’est le Mouvements des cinq étoiles, qui sans nécessité absolue a accepté de faire coalition avec la Ligue, d’obédience fasciste, ce qui il y a une année et demi était tout à fait inacceptable. Le parti contestataire est devenu ainsi le porteur d’eau de Matteo Salvini, ce qui pour l’Italie était un danger de taille. Guiseppe Conte, un modéré, un sympathisant du M5S, a été nommé président du conseil. Il n’a pas été un décideur, plutôt une médiateur. Il montre enfin de la couleur en attaquant hier personnellement le ministre de l’intérieur. « Cher ministre de l’intérieur, je t’ai entendu demander les “pleins pouvoirs” et appeler [tes partisans] à descendre dans la rue pour te soutenir, cette attitude me préoccupe. Nous n’avons pas besoin des pleins pouvoirs, mais de dirigeants ayant le sens des institutions. » Il a continué ainsi : « Matteo Salvini expose notre pays à de graves risques dans le contexte d’une situation internationale qui n’est certainement pas favorable ». Il a aussi tancé le chef de la Ligue pour son « manque de respect des règles et des institutions » La réponse a été cinglante : « Si ce gouvernement s’interrompt, c’est à cause de ces messieurs qui disent toujours non et bloquent tout ». Weiterlesen

Le 28 octobre 1922 Mussolini organisa « La marche sur Rome » afin de faire pression sur le gouvernement libéral qui était encore en place et sur le monde politique en général. C’était une étape décisive de la prise de pouvoir des fascistes qui a eu lieu 30 octobre. C’est une démarche qui semble inspirer Matteo Salvini qui exige qu’il y ait séance-tenante des élections. D’après les sondages il se verrait crédité de 36 à 38 % des voix et serait ainsi en mesure de former un nouveau gouvernement avec l’aide du petit parti de l’extrême-droite, Fratelli d’Italia. Il y a feu à la maison, depuis que le Mouvement cinq étoiles a voté non contre le projet de la construction de ligne de chemin de fer à grande vitesse entre Turin et Lyon, en dépit du oui de la Ligue. « Quelque chose s’est brisé dans la majorité ces derniers mois. » La Ligue a affirmé qu’elle ne voulait « ni davantage de fauteuils ministériels, ni un remaniement du gouvernement ». « Inutile de continuer comme ça, entre les “non”, les reports, les blocages et les batailles quotidiennes. Chaque jour qui passe est une journée de perdue, pour nous la seule alternative à ce gouvernement est de redonner la parole aux Italiens. » Il est évident que Matteo Salvini attendait cette occasion pour retirer son épingle du jeu. La situation pour la Ligue est si avantageuse, qu’il ne pouvait pas attendre. Guiseppe Conte, la marionnette qui occupe le poste de premier-ministre, a déclaré : « Ce n’est pas du ressort du ministre de l’intérieur de convoquer le parlement, ce n’est pas à lui de dicter les étapes de la crise politique ». Le chef du gouvernement a intimé à M. Salvini l’ordre de « venir expliquer aux électeurs qui croyaient à la possibilité d’un changement les raisons qui l’ont amené à interrompre brutalement , l’expérience du gouvernement, alors que la Ligue a obtenu pratiquement tout ce qu’elle voulait. » Weiterlesen

Lorenzo Fontana, le ministre de la famille, membre de la Ligue est de surcroît un intégriste. Il veut interdire le mariage pour tous, déclare les homosexuels et les lesbiennes, comme étant « hors-normes ». Il utilise une dialectique, proche de celle des nazis, lorsqu’ils mirent tous ceux qui ne correspondaient pas à l’image de la famille traditionnelle au pilori. Comme bon chrétien, Lorenzo Fontana, se met à faux contre la parole du Christ, qui prônait la tolérance, l’amour du prochain. Il serait aussi enclin d’interdire l’avortement, s’il en allait de lui. Matteo Salvini, son boss, s’est empressé d’édulcorer ses déclarations, sachant bien qu’elles ne trouveraient pas l’aval du Mouvement 5 étoiles. Ce n’est pas sans raisons que dans l’accord gouvernemental, ces points n’y figurent pas. Donc désaccord sur toute la ligne et le signe annonciateur, que déjà maintenant cela pourrait grincer entre les partenaires de la coalition. Il ne fait aucun doute, que si la Ligue avait les mains-libres, elle entamerait la chasse-aux-sorcières contre tous ceux et celles qu’elle considère comme étant des être inférieurs. Les migrants en font évidemment partie. Lorsque le nouveau ministre de l’intérieur, Matteo Salvini, de son état aussi le Duce de la Ligue, dit que les réfugiés feraient bien de faire leur valise, il montre de quel bois il est fait. De celui qui a été celui du fascisme italien. Tout ce qui se passe ici, blesse le droit des hommes. Des exemples que bien des Européens voudraient se voir réalisés. Weiterlesen