Hilary Clinton a le vent en poupe malgré les reproches qu’on lui fait au sujet des courriels, qu’elle a laissés suivre sur son ordinateur personnel lorsqu’elle était ministre des affaires étrangères. Joe Biden, le vice-président a déclaré hier soir qu’il ne se présenterait pas aux élections. Le concurrent le plus sérieux s’est ainsi éclipsé, ce qui pour la candidate est d’un côté avantageux, de l’autre une tare. Il est toujours bon qu’il y ait un challenge dans un tel cas. C’est une occasion d’affiner ses arguments, de se battre pour ses idées. Lorsqu’il n’y a plus de contraintes, il y danger que le débat s’enlise, ce qui du point de vue démocratique n’est pas souhaitable. Et ceci dans un pays où le discours politique n’est pas d’une très grande portée politique, où la polémique est prioritaire par rapport aux arguments nécessaires pour gouverner cette grande nation. Pour l’instant Hilary Clinton maintient à elle seule un certain niveau. Jeb Bush, qui pourrait éventuellement lui tenir tête, est profondément ébranlé par le populisme qui règne chez les Républicains, où les candidats s’assènent des coups-bas en proférant des propos indignes de l’enjeu d’une présidentielle. Le fait qu’un Donald Trump se trouve à la tête des sondages a de quoi inquiéter. Même si ses propos sont d’une platitude déconcertante, ils projettent bien l’ambiance qui règne ici. Celle d’un peuple qui cherche ses repaires chez des personnages peu sérieux. La preuve que le populisme sévit aussi outre-atlantique. Weiterlesen

Et si un guignol arrivait à la tête des États-unis ? Ce qu’il y a de malheureux, c’est qu’il faut prendre au sérieux Monsieur Donald Trump. Il dit maintenant vouloir expulser tous les clandestins, que ce soient des hommes, des femmes ou des enfants. Un langage qui trouverait sûrement son aval en France. Ne nous leurrons pas, ce genre de propos devient de plus en plus une garantie de succès devant les urnes. Nous en sommes arrivés là. L’humanisme qui caractérisait notre philosophie démocratique, est devenu plus que volatil. Les coups de massues ont aujourd’hui plus d’impact que la réflexion philosophique. L’esprit est relégué aux oubliettes. Je me demande parfois ce que je fais encore dans un tel monde. Des personnages comme Trump me hérissent, me donne la chaire de poule. Non pas que j’ai peur d’eux, mais par le fait qu’ils soient entendus. Le populisme dans toute sa banalité nous démange de plus en plus. Les réponses radicales à des questions complexes sont de la poudre aux yeux de l’électeur. Allez lui expliquer cela ! Il refuse d’écouter, voulant à tout prix placer en tête des individus plus ou moins douteux, comme le candidat républicain aux primaires. Plus cela gueule, mieux cela vaut, telle pourrait être la devise. Weiterlesen