Le 1er septembre sera-t-il une date butoir en ce qui concerne l’Allemagne ? Le retour en force des émules d’Adolf Hitler ? Probablement pas, mais il est à prévoir que l’extrême-droite prenne aujourd’hui un sérieux coup de vitamine dans le cadre des élections régionales dans le Brandebourg et en Saxe. Le hasard veut que je sois aujourd’hui à Potsdam, l’occasion éventuellement pour moi de jauger l’ambiance. Il est malheureusement à prévoir que l’AfD soit en tête de course dans ces nouveaux länder. Une situation qui me met hors de moi. Comme je l’ai déjà écrit dans le passé, il y a eu de graves erreurs de faites lors de la réunification, mais force est de reconnaître que l’ex-RDA se trouve aujourd’hui dans une situation incomparable à celle qu’elle a été au cours « des années bétons ». Il est indéniable que les citoyens jouissent d’une liberté qu’ils n’avaient jamais eu depuis 1933, à l’avènement du nazisme. Ils ont vécu en dictature pendant 56 ans ! Et maintenant ils plébiscitent un parti qui voudrait les renvoyer à la case de départ ! Lorsque je vois cela je me pose la question, si 1989 n’a pas été un grand échec ? S’il n’aurait pas été mieux d’avoir deux États sur le territoire allemand ! Il y a une grande colère en moi de voir à quel point les gens sont bêtes! De suivre comme des moutons ceux qui leurs promettent monts et merveilles, qui par leurs coups de gueules racistes, leurs font croire qu’ils sont les fers de lance du nationalisme germanique, que c’est à eux de mettre un terme à l’esprit de tolérance, pour anéantir tous parasites. Évidement tous les sous-hommes bronzés, qui n’ont qu’a allé se faire voir ailleurs ! Weiterlesen

Un défilé du 14 juillet sans l’armée ! Pas d’airs martiaux ! Une ambiance populaire, bon enfant. Il est difficile de s’imaginer cela. Cela avait été la revendication d’Eva Joly en 2011, lorsqu’elle se présenta à la présidentielle. Je veux profiter de reprendre un article du « Nouvel Observateur » afin de me poser la question de l’identité nationale. Pourquoi serait-elle représentée uniquement pas les militaires ? Avons-nous besoin de ce décorum afin de savoir qui nous sommes ? Il faut croire que oui. L’histoire de la France ne peut-elle être représentée que par des faits d’armes ? Où sont passés les grands philosophes du siècle des lumières ? Les penseurs qui ont permis au pays d’être ce qu’il est aujourd’hui ? Je ne veux pas sous-estimer le rôle de l’armée dans le développement du pays. Si elle est un gage d’unité au-delà des clivages politiques, elle a une importance primordiale pour ce que je nommerais l’unité. Contrairement à ce qui se passe en Allemagne, où la Bundeswehr est plutôt la mal-aimée de la nation, il serait un sacrilège ici de remettre en question l’armée. Outre-Rhin elle a plutôt le relent d’un passé malheureux. Ceux qui sont en mesure de faire des liens historiques vous dirons, que la Wehrmacht a failli, lorsqu’elle s’est mise sous le joug d’Adolf Hitler lors d’une cérémonie qui a eu lieu à la garnison de Potsdam le 21 mars 1933. C’est là qu’elle a perdu à mes yeux son honneur. Son devoir aurait été de s’opposer à l’anéantissement de la démocratie. Elle a fait courbette devant le dictateur et a ainsi vendu son âme. Je cite cet exemple pour essayer de mieux définir le rôle politique que devrait avoir l’armée. Elle est en France sous le commandement direct du Président de la République et son rôle est de l’accepter, quelle que soit son action. Ceci tout au moins sur le papier. En République fédérale la démarche est une autre pour la Bundeswehr. Son rôle est de sauvegarder la démocratie et ceci indépendamment du gouvernement. Il est même stipulé que son rôle est de s’opposer à toutes formes de totalitarisme. Elle a ainsi un devoir d’ingérence dans les affaires de la nation. Weiterlesen