3000 personnes ont été évacuées au centre de Berlin, à deux pas de l’Alexander Platz, car une bombe américaine de la seconde guerre mondiale a dû être désamorcée. Lorsqu’on voit les films qui ont été tournés peu après la reddition du régime hitlérien, où la capitale du Reich n’était plus qu’amas de ruines, il n’y a pas de quoi être étonné. Ce qui par contre est pour moi une des raisons d’admirer cette ville, est le fait qu’elle a réussi chaque fois à se remonter. Les citoyens n’ont pas jeté l’éponge, même au temps de la libération. Beaucoup d’hommes ne sont pas revenus. Soit ils étaient morts ou prisonniers en Sibérie ou ailleurs. Ce sont les femmes, qui les premières, ont débarrassé les gravats. Et ceci de leurs mains. Le spectre de la mort flottait encore sous ce qui restait des immeubles. Je me rends à peu près tous les deux mois et demi à Berlin, où habite ma fille et sa famille, l’occasion d’avoir une autre approche en ce qui concerne ses habitants. Ce que je ressens en premier lieu, c’est une attitude solidaire. Celles de personnes ayant connu de rudes épreuves, la dernière ayant été la division de la ville. Ce n’est qu’à partir de 1989 que les gens vivent une relative normalité. Mais il y a un fait, 30 ans après, il y a encore des disparités entre l’Est et l’Ouest de la métropole, de grandes différences de caractère. La preuve que Berlin n’est pas faite d’une pièce. Dans certains quartiers on sent encore les relents du socialisme, d’une gouvernance ayant été menée d’une main de fer. Les gens de l’ancienne capitale de la RDA sont plus modestes dans leurs aspirations, plus terre à terre. On sent qu’ils n’ont pas été choyés par les alliés occidentaux, qu’ils n’ont pas eu de privilèges. On les sent plus proches par rapport de l’un à l’autre. Weiterlesen

Au cours de son allocution à la nation du bureau ovale de la Maison Blanche, Donald Trump a à nouveau insisté que la construction du mur entre les USA et le Mexique était une question essentielle pour la sécurité, ce qui a été réfuté séance-tenant par Nancy Pelosi, la patronne démocrate de la Chambre des Représentant, qui lui reproche de faire peur à un grand nombre de citoyens, de leur jeter de la poudre aux yeux. Le président réclame 5,7 milliards de dollars pour ériger un mur, à l’égal de celui de Berlin, dans l’idée de pouvoir ainsi empêcher à de nombreux de migrants d’entrer illégalement sur le territoire national. Il a aussi évoqué le trafic de drogues. Je pense que là il se fourvoie dans des vœux-pieux. Jusqu’à présent de telles barrières n’ont jamais pu enrayer l’importation d’opiacés, au contraire. Ce conflit entre la Chambre des Représentants, à majorité démocrate, et la Maison Blanche a amené un blocage du budget de l’État. Depuis des jours un grand nombre de fonctionnaires ne peuvent plus être payés, de nombreux services sont gelés, ce qui paralyse évidemment le pays. Ce n’est pas un personnage comme Trump qui se laissera intimider par ses adversaires démocrates, qu’il accuse de livrer les États-Unis à des forces occultes, qui n’ont qu’un but, celui de lui porter ombrage. Si les démocrates ne veulent pas se dédire, ils sont eux-aussi forcés de persister. Il n’en va pour eux pas seulement d’une mesure concrète à la frontière Sud, mais plus de s’opposer farouchement à la politique isolationniste du président, de le forcer à faire machine-arrière dans tous les domaines, où il essaie de mettre en pratique de telles visions, comme dans la guerre commerciale qu’il se livre avec la Chine ou qu’il a l’intention de déclencher contre l’UE. Weiterlesen