Le sommet de Rome contre les abus sexuels envers les mineurs arrivera aujourd’hui à son terme. Le but est de lutter d’une manière plus efficace contre la pédophilie en forçant les évêques de rendre public les affaires connues, ce qui n’était de loin pas le cas. Le cardinal Reinhardt Marx, évêque de Munich-Freising, a déclaré hier que bon nombre de documents avaient été sciemment détruits afin de protéger les prêtres coupables. Essayez de vous imaginer, ce qui se passerait dans un tel cas dans le droit pénal. Vous seriez avec raison inculpés pour entrave à la justice, ce qui serait passible de prison. Ceci de la part d’une institution qui se place moralement au-dessus des autres et qui devrait montrer un exemple d’intégrité. Il est évident que l’église catholique se trouve dans une des situations les plus précaires de sa longue histoire. Même si je salue les efforts qu’elle fait pour aborder ce phénomène nauséabond, j’ai l’impression jusqu’à maintenant que les vrais problèmes ne sont pas abordés comme il devrait l’être. Il en va du pourquoi. La première question qui se pose est de savoir s’il y a des raisons institutionnelles à ce phénomène. Il me paraît évident que pour des pédophiles notoires l’Église est un terrain de prédilection pour leurs agissements. Ils sont en contact constant avec des enfants. Une situation jusqu’alors propice pour leurs méfaits. Comment envisager de nouvelles disposition dans le cadre du catéchisme ? Faut-il donner aux laïcs une part plus importante encore dans de telles activités ? Il est clair que c’est dans le recrutement des prêtres que le bât blesse, mais comment éviter les dérives? Y aura-t-il à l’avenir des critères plus draconiens à ce sujet ? Mais pour moi une chose est certaine, par la répression on ne rendra pas caduque la pédophilie. Weiterlesen

En 2017 123 femmes sont mortes par la main de leurs conjoints. 225 000 ont été blessées et vivent un enfer psychologique. Lorsque j’ai pris connaissance de ces chiffres, j’ai éprouvé un sentiment de dégoût. Je peux concevoir que le couple peut devenir le creuset de violences, mais en venir est inadmissible. J’ai tourné il y des années, dans une maison qui recueillait des victimes de violences conjugales. Des femmes peuvent y trouver refuge avec leurs enfants. Elles y vivent en complète anonymité, de peur que « leurs compagnons » viennent les harceler. Une fuite délibérée pour sauver leur peau. Et la police ? Beaucoup d’entre-elles hésitent à poser plainte, car, aussi paradoxal que cela puisse paraître, elles se sentent aussi responsables. J’ai essayé de comprendre le pourquoi d’une telle attitude. J’ai constaté que la plupart d’entre-elles aimaient encore leurs compagnons, ceci malgré le mal qu’ils leurs ont fait. Pour ces dernières la sexualité jouait un rôle important. Tout en rejetant la violence, elles admiraient leur virilité. Puis encore un élément de taille : celui de la peur de la solitude, de devoir prendre en main sa destinée. J’ai constaté qu’il fallait protéger ces femmes contre elles-mêmes. Beaucoup d’entre-elles sont retournées auprès de leurs hommes, comme elles les nomment. Mais il y a une condition, pour qu’il puisse avoir des mesures efficaces au sein de la société, il faut que les victimes déposent plainte, aillent au tribunal afin qu’il y ait condamnation. Mais nombre d’entre-elles hésitent à faire ce pas.« C’était un accident. Il était stressé ! » Des personnalités de la vie publique ont signé une pétition afin que l’État réagisse plus énergiquement. Weiterlesen