Dans un entretien au Journal du dimanche Martine Aubry prend position pour les frondeurs, tous ceux qui critiquent les réformes économiques du gouvernement. Des socialistes qui voient avec appréhension les conséquences de la rigueur budgétaire. Ce n’est pas en réduisant seulement les charges des entreprises qu’on pourra entamer la relance. À ses yeux il faut augmenter le pouvoir d’achat des ménages. Dans ce point bien précis je ne peux que l’approuver. Mais cela ne pourra pas se passer à coup de subventions. Sans une industrie qui fonctionne bien, le marasme restera fortement ancré dans notre société. Martine Aubry reprend les schémas du passé lorsque l’économie était axée sur la croissance. Elle semble oublier que les caisses sont vides ! Je sais, la vérité est à peine digestible. Il faudrait avoir enfin le courage de dire ouvertement ce qui se passe effectivement. Si l’argent à investir a pour but de rénover un outil industriel vétuste, je ne peux que l’approuver. Mais si il devait encourager l’assistanat, je ne l’accepterais pas. Ce n’est pas en élevant les allocations que le pays se remettra. Contrairement au maire de Lille, je suis d’avis qu’il faut réformer de fond en comble la caisse chômage. L’argent économisé devrait plutôt être investi dans la formation, dans la création d’emplois. Dans ma région je connais grand nombre de personnes qui se complaisent dans l’inactivité. Elles se sont adaptées à une certaine précarité et ne cherchent pas à travailler. Je ne veux en aucun cas démonter le service social, mais je condamne les abus. Dans la situation actuelle, je ne vois pas où on pourrait encore économiser. Tant que des millions de personnes ne peuvent plus payer des impôts, il ne faut pas attendre de miracles. C’est la raison pour laquelle l’expansion est vitale. Martin Schulz, le président du parlement européen, exige avec raison que les gouvernements fassent tout pour investir dans l’avenir. Les économies sont certes nécessaires, mais elles peuvent étouffer la poule aux œufs d’or !

 pm

http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/10/19/martine-aubry-appelle-a-une-reorientation-de-la-politique-economique_4508604_823448.html

Pierre Mathias

Prodotti

Non siamo più il padrone della nostra vita. Gli esseri umani come esseri auto-determinata? In passato questo era forse così. Oggi non più. E ’stato in grado di fare quello che si voleva, a condizione che si rispettasse le leggi e le regole. Oggi c’è anche questo, ma si dirige il popolo, si rimuove la decisione dell’individuo. Così tanto per l’autodeterminazione! Raccoglie i dati da e su di noi. Questi diamo volontariamente sui rete sociali. Ma cosa fanno con questi dati, è l’influenza. La pubblicità è personalizzato: per genere, età, residenza e reddito. Non che mi interessava come uomo le scarpe o le borse delle donne. Ma vorrei piuttosto vedere le offerte di diversi partecipanti che offrono un prodotto al mercato. Questo non è più così. Si ottiene solo la pubblicità dei partner delle rete sociali. E i prodotti non sono i più economici! Tutti vogliono solo il nostro meglio, ciò sono i nostri soldi! Nel passato, il prodotto serviva l´uomo. Oggi, serviamo il prodotto: vale a dire la vendita! La persona è ancora auto-determinata? È soggetto giuridico ancora con dignità? Pensateci …

Produkte

Wir sind nicht mehr der Herr über unser Leben. Der Mensch als selbstbestimmtes Wesen? Früher war das vielleicht einmal so. Heute nicht mehr. Man konnte tun und lassen, was man wollte, Voraussetzung war nur, dass man sich an die Gesetze und Regeln hielt. Heute gibt es diese auch noch, aber man lenkt den Menschen, nimmt dem Einzelnen die Entscheidung ab. Soviel zu Selbstbestimmung! Man sammelt Daten von und über uns. Die geben wir freiwillig über die sozialen Netzwerke. Aber was diese mit jenen Daten machen, ist Beeinflussung. Die Werbung wird personalisiert: nach Geschlecht, Alter, Wohnsitz und Einkommen. Nicht, dass mich als Mann Damenschuhe oder Handtaschen interessierten. Aber ich hätte schon ganz gerne für ein Produkt die Angebote mehrerer Marktteilnehmer. Das ist eben nicht mehr so. Man erhält nur noch Werbung der Kooperationspartner der sozialen Netzwerke. Und die Produkte sind nicht die günstigsten! Alle wollen nur noch unser Bestes, nämlich unser Geld! Früher diente das Produkt dem Menschen. Heute dienen wir dem Produkt: nämlich dessen Absatz! Ist der Mensch noch selbstbestimmt? Ist er noch Rechtssubjekt mit Würde? Denken Sie einmal darüber nach …

© Thomas Dietsch

Une fois n’est pas coutume : l’OCDE ne casse pas du sucre sur le dos de la France. Elle trouve les réformes encourageantes et parle même d’une croissance de 0,4%. François Hollande en a bien besoin. Depuis qu’il est à l’Élysée il se bat contre des chiffres qui ont tout lieu de le déprimer. Il est clair que le chantier amorcé ne peut porter des fruits que dans la durée, le temps de balayer la gauche de l’échiquier politique. Il n’avait vraiment pas le choix. De plus il y a l’intransigeance de Madame Merkel, qui ne jure que par les économies budgétaires. Dans de telles conditions une relance est un exercice presque impossible à mettre sur pied. Sans argent, pas d’investissements, sans investissements, une perte d’emplois. Le système capitaliste exige de ses protagonistes qu’ils fassent des dettes pour générer des profits. Un cercle vicieux lorsque les finances d’un État sont dans le rouge. Plus de chômeurs, moins de recettes fiscales. Cette logique paralyse la France. Tout plan d’équilibrage ne peut qu’échouer dans de telles conditions. N’en déplaise à la Chancelière, il faut à tout prix relancer l’outil industriel de la France. Mais là aussi il y a des obstacles à franchir. Les entreprises n’ont pas investi assez dans la recherche. Leur trésorerie ne l’a pas permis. Si on veut vendre, il faut être à la pointe de l’innovation. Je crains fort que dans ce domaine il y a bien du terrain à rattraper. Cela prendra des années. Un personnel de pointe ne se forme pas sur un coup de baguette magique. Sans argent cela me paraît difficile. Je souhaiterais que l’OCDE puisse convaincre les apôtres de l’austérité que leur chemin mène tout droit dans un cul-de-sac. Peut-être est-il avantageux que la conjoncture allemande soit à la baisse. Pour éviter un dérapage, les patrons réclament des mesures d’investissements. Peut-être bien qu’il sera inévitable d’abandonner certains dogmes pour faire redémarrer l’économie. Pour la France cela pourrait avoir un effet positif.

 pm

http://www.liberation.fr/economie/2014/10/17/l-ocde-se-fend-d-un-encouragement-a-la-france_1124357

Pierre Mathias

Même si Vladimir Poutine le voulait, il ne pourrait pas faire marche-arrière en ce qui concerne le conflit ukrainien. Il en est de même pour les occidentaux. À Milan il y a eu certes des rencontres entre tous les protagonistes de cette triste histoire, mais que faire lorsqu’une situation s’enlise à ce point ? Créer un État libre ? Je ne crois pas que cela pourrait changer grand chose. L’atout dépasse de loin cette région. Il en va – comme pendant la guerre froide – de l’hégémonie en Europe. Après la chute du mur de Berlin la Russie s’effrita. Les structures jusqu’alors assez solides s’écroulèrent comme un château de cartes. Une certaine anarchie s’institua. L’occasion pour certaines républiques – comme l’Ukraine ou les pays baltes – de prendre le large. Au sein même de la Russie une résistance islamique crée des troubles et commet des attentats. Vladimir Poutine se devait de freiner une évolution qui aurait mené le pays à la ruine. Il se devait de redonner au Kremlin la puissance nécessaire pour redresser la situation. Cela ne pouvait que se réaliser avec une poigne de fer. Cela explique pourquoi Poutine agit de la sorte. C’est avant tout une affaire intérieure. S’il avait été faible, la Russie aurait probablement sombré dans le désordre. Tout cela ne justifie pas l’agression menée contre l’Ukraine mais permet de mieux comprendre ce qui se passe. Dans un tel contexte je vois mal quelle solution pourrait être la bonne. Ne nous faisons pas d’illusions, revenir en en arrière n’est plus possible. Les territoires de l’Est sont définitivement perdus pour le gouvernement de Kiev. Devrons-nous vivre avec un statu quo ? Je le crains. Les armes ont parlé et une fois de plus imposé une solution bancale. Un bras de fer entre l’Est et l’Ouest serait la plus mauvaise alternative parce qu’elle aboutirait dans un bourbier. D’autre part nous ne pouvons pas accepter un tel rapt. C’est une question de morale politique.

pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/10/17/discussion-et-divergences-persistantes-entre-merkel-et-poutine_4507760_3214.html

Pierre Mathias

Un grand nombre de femmes travaillent en Asie six jour sur sept. Douze heures de labeur quotidien pour un salaire de misère. En 2013 le salaire moyen au Cambodge d’une ouvrière du textile est passé à 100 dollars par mois. Les conditions de travail sont désastreuses : guère de place, une chaleur accablante, des sanitaires pour ainsi dire inexistants. Il ne s’agit surtout pas d’aller aux toilettes, interdiction de parler. Constamment des réprimandes et des injures de la part des capos. La situation ressemble à celle des camps de concentration. Les femmes sont traitées comme du bétail. Elles doivent fonctionner et si ce n’est pas le cas, on les jette à la rue. Une porte ouverte à la précarité, à la faim, au déshonneur. Et ceci afin que nous puissions porter des fringues à bas prix. Cela concerne aussi des habits de luxe. Beaucoup de gens en sont conscients mais ne savent pas comment procéder. Faut-il refuser d’acheter certaines marques ? Ce boycotte me semble bien aléatoire, car ce genre de pratiques est généralisé. Le capitalisme pur et dur ne fait pas halte devant l’éthique. Seule la rentabilité compte. Il y a bien eu des réflexions après l’effondrement d’une fabrique au Bangladesh. Aurait-il fallu fermer définitivement toutes ces usines ? La population aurait souffert encore plus. Il y a bien eu des corrections sur le papier, les maisons-mères se sont engagées à respecter les règles d’éthique, mais le profit a repris le dessus, semble-t-il. Il est évident que tout contrôle est très difficile à appliquer dans des pays où l’infrastructure est défectueuse. Appeler la population à faire grève me semble être plutôt ardu. Il s’agit pour elle de survivre. Plutôt travailler pour une bouchée de riz que de n’avoir rien du tout. Les ouvrières seront exploitées tant qu’un grand nombre de candidates se masseront aux portillons. Pour une femme renvoyée, d’autres accepteront de se faire exploiter. Tant que la misère paralysera l’économie de ces pays, il n’aura pas d’espoir en ce qui concerne une amélioration de la situation sociale. Même en Chine ou tout boom, les salariés vivent au seuil de la précarité. Et nous ? Nous sommes bien forcé de nous habiller !

pm

http://www.liberation.fr/economie/2014/10/16/moi-chantan-ouvriere-textile-au-cambodge-12-heures-par-jour-6-jours-sur-7-sans-conges-payes_1122334

Pierre Mathias

Alleanze
Alleanze sono sempre basate sulla fiducia. Nel caso di casi si deve fare affidamento sugli altri. La NATO è un’alleanza. La Turchia sia il „pilastro de l´est della NATO“, ha detto il filosofo francese Bernard-Henri Lévy nella „Frankfurter Allgemeine Zeitung“. Nella lotta contro l’organizzazione terroristica „Stato islamico“ IS e per la città siriana Kobane l’esercito turco rimane inattivo. Si sta al confine e guarda la battaglia per Kobane. La città si trova in vista del confine siro-turco. Né avanzano le forze armate turche per sostenere gli alleati nella battaglia per la città, né lasciano passare migliaia di combattenti curdi, bloccati alla frontiera, anche se vogliono difendere volontariamente la città. I curdi in Turchia, come purtroppo in alcuni altri Stati, non sono molto benvoluti. Così si tira da parte dello Stato turco sulla tesi che, finché la Turchia non è stato attaccato, non vi sia alcun motivo di intervenire. La missione della NATO sia difensiva. La verità è che ci sono durissimi interessi nazionali dietro di esso. Ad Ankara si piacerebbe liberarsi del terrore della IS. Possano farlo gli alleati. Ma lasciare aiutare i curdi con questo? No, non si vuole troppo. La NATO è soprattutto efficiente?!

Allianzen

Allianzen beruhen immer auf Vertrauen. Im Fall der Fälle muss man sich auf den Anderen verlassen können. Auch die NATO ist eine Allianz. Die Türkei sei der „östliche Pfeiler der NATO“, so der französische Philosoph Bernard-Henri Lévy in der „Frankfurter Allgemeine Zeitung“. Beim Kampf gegen die Terrororganisation „Islamischer Staat“ IS und um die syrische Stadt Kobane bleibt die türkische Armee tatenlos. Man steht an der Grenze und schaut der Schlacht um Kobane zu. Die Stadt liegt in Sichtweite zur syrisch-türkischen Grenze. Die türkischen Streitkräfte rücken weder vor, um die Verbündeten im Kampf um die Stadt zu unterstützen, noch lassen sie tausende kurdischer Kämpfer, die an der Grenze feststecken durch, obwohl diese freiwillig die Stadt verteidigen wollen. Die Kurden sind in der Türkei, wie leider in manchen anderen Staaten, nicht sehr beliebt. So zieht man sich seitens des türkischen Staates auf das Argument zurück, solange die Türkei nicht angegriffen sei, gebe es keinen Grund, einzuschreiten. Der Auftrag der NATO sei defensiv. Die Wahrheit ist aber, dass knallharte einzelstaatliche Interessen dahinterstecken. Den Terror der IS wird man gerne in Ankara los. Mögen die Verbündeten dies tun. Aber die Kurden mit dabei helfen lassen? Nein, das will man auch nicht. Ist die NATO überhaupt funktionsfähig?!

© Thomas Dietsch

Ségolène Royal a parfaitement raison de fustiger les sociétés autoroutières et de réclamer une majoration de 10%. Je souscris également à l’idée de la gratuité en fin de semaine. Les sommes investies pour la construction des routes sont pour la plupart en train de s’amortir. Bien sûr, il y a constamment des travaux, mais ils ne justifient pas le prix élevé des taxes perçues. La concurrence n’a pas eu de résultats tangibles. Je n’ai que le choix de me rabattre sur une nationale lorsque je me rends de a à b. À ma connaissance il n’y a pas d’autoroutes parallèles. J’ai toujours été contre la privatisation de biens publics. Je considère que l’homme a le droit élémentaire de consommer de l’eau, d’être mobile ou d’avoir un toit sur la tête. Au début tout semble tentant. En ce qui concerne les autoroutes l’État a pu économiser de grandes sommes, mais il a perdu du même coup toutes prérogatives malgré les contrats signés. Qui paie à la priorité. Je ne sais pas comment les automobilistes peuvent s’en tirer financièrement lorsqu’ils sont obligés pour des raisons professionnelles de faire des navettes. Leurs entreprises peuvent contribuer aux frais, mais ne nous faisons pas d’illusion : l’argent dépensé sera récupéré ailleurs. Je pense que le système de la vignette serait le mieux adapté économiquement. Peut-être faudrait-il l’exiger pour toutes les routes, comme le Ministre allemand des transports l’a proposé. Ce qui a été très critiqué au sein de la coalition ! Ce n’est peut-être pas si sot. Cela permettrait d’investir de l’argent dans tout le réseau routier. Mais je ne me fais pas d’illusions, un tel projet n’a aucune chance de passer. Les erreurs qui ont été faites, comme pour l’eau par exemple, ne peuvent plus être corrigées. Les actionnaires des compagnies ne voient pas la raison de sacrifier la poule aux œufs d’or. Un rachat de la part des collectivités serait un suicide financier. Ne nous faisons pas d’illusions : les multinationales sont gagnantes sur toute la ligne !

pm

http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/10/14/l-etat-peut-il-renegocier-ses-contrats-avec-les-societes-d-autoroute_4506080_4355770.html

Pierre Mathias

L’église catholique est forcée de revoir sa copie en ce qui concerne la politique familiale. De plus en plus de croyants ne veulent plus qu’on leur dicte leur comportement. Ils reprochent avant tout au Vatican de vivre dans le passé. Interdire à des divorcés de se remarier à l’église ne semble pas justifié. Il en est de même pour la contraception ou pour le mariage pour tous. Il est clair que l’idéologie n’a guère évolué depuis des décennies. C’est la raison pourquoi le Pape François a appelé les évêques a se poser la question fondamentale : celle de savoir si c’est possible d’allier les règles dogmatiques aux impératifs de la vie actuelle. Il est évident qu’il ne serait pas opportun de tout remettre en question. Ce serait rejeter les lois bibliques. Même les plus progressistes des participants ne peuvent pas dépasser certaines limites, faute de renier tout. Lorsqu’on critique le conservatisme du Saint Siège, il faut le situer dans son contexte. La croyance ne peut pas être mise en doute ; il faut donc l’accepter comme elle est, diront les intransigeants. Même si je rejette certaines règles que je qualifierais d’intolérantes, je ne vois pas comment sortir de ce dilemme. On ne peut pas faire une petite concession par ci, par là. Tout l’édifice menacerait de s’écrouler. Je pense que le meilleur moyen est de vivre sa vie comme on l’entend sans prendre en compte certaines règles astreignantes. Vouloir transformer l’édifice d’une manière fondamentale est à mes yeux une utopie. Personne est forcé de suivre les préceptes de l’église. Cela n’empêche pas de croire. Je ne pense pas que des solutions seront trouvées pour satisfaire une grande majorité de personnes. Mais il est aussi clair que le Vatican et l’église toute entière doivent faire évoluer la foi. Les découvertes scientifiques ne peuvent pas être ignorées. Je comprends que certains cherchent leur salut dans un dogme obtu même si je le condamne. Il écarte toute réflexion, ce qui pour la famille est du poison.

 pm

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/10/14/un-esprit-d-ouverture-souffle-sur-l-eglise_4505896_3214.html

Pierre Mathias