Un lycéen de 14 ans a ouvert le feu sur ses camarades avant de se suicider. La police a trouvé un de ses camarades mort. Cela s’est passé dans la région de Seattle. Une fois de plus les sociologues et les psychologues essaieront de trouver des explications. L’une d’elles est la banalisation du crime. Très probablement les jeux vidéos y sont pour quelque chose. Lorsque un ado abat un soldat sur son écran, c’est un acte normal, quotidien. S’il n’agit pas, il risque de se faire tuer. Le meurtre devient de plus en plus virtuel. Certains jeunes ont du mal à faire la différence entre l’imaginaire et la réalité. Tirer sur un être humain devient un automatisme. Mais je ne peux entièrement accepter cette thèse. Lorsqu’il n’y avait pas encore d’ordinateurs, il y avait des crimes. Depuis la nuit des temps, la mort nous accompagne, elle fait partie de notre existence. Aussi la tentation de la provoquer. L’attrait des armes est très prononcé aux USA. Elles font partie, en ce qui concerne les hommes, de leur virilité. Rendre justice pas soi-même est pour bien des Américains une normalité. Peut-être bien que ce garçon a été constamment confronté avec une telle idéologie. Mais ce n’est pas une certitude. Si on veut lutter efficacement contre de tels abus sanglants, il faut contrôler plus strictement la vente des armes. Le lobby des fabricants s’y oppose farouchement ainsi qu’une importante frange de la population. Porter un revolver sur soi fait partie de la liberté, disent-ils. Lorsqu’on lit les déclarations des apôtres d’une certaine violence, on croit rêver. Pour eux il en va de la démocratie, qui doit être défendue, le cas échéant, par des citoyens armés. C’est la porte ouverte sur l’auto-justice. Probablement le jeune tueur de Seattle n’a pas pensé aussi loin, mais il serait parfaitement envisageable qu’il ait été de l’avis qu’un adulte soit en mesure de s’imposer. Il l’a fait avec conséquence.

pm

http://www.liberation.fr/monde/2014/10/24/seattle-un-etudiant-en-blesse-six-autres-et-se-tue_1129103

Pierre Mathias

Le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon refuse toute idée d’un contrat de travail unique. Ce serait pour lui la mort du CDI (contrat de travail à durée indéterminée). Je suis de son avis. Ce serait pour les employeurs un moyen commode de déstabiliser les emplois. Personne ne pourrait plus être certain de son avenir. Qui prendrait dans de telles conditions le risque de construire une maison ou d’acheter une voiture ? Ce serait un effet de boomerang pour l’économie française et ceci au nom de la mobilité. Nous aurions une situation à l’américaine : hire and fire ! Pour redonner de l’oxygène à l’économie il faut donner confiance. Une telle mesure va à l’encontre des objectifs visés par le gouvernement. Au lieu de créer des emplois, on les détruirait. En Allemagne l’embauche de travailleurs à temps limités (Leiharbeiter) est considéré comme injuste. Des personnes – souvent des étrangers – travaillent avec un salaire-horaire bien inférieur à celui du personnel fixe. Et ceci avec les mêmes qualifications. Un dumping insupportable avec comme conséquence le licenciement des employés CDI. Le gouvernement essaie de corriger ces injustices. Un tollé général du côté des patrons. « Nous ne serons plus concurrentiel ! » Cela veut dire que sans l’exploitation des plus pauvres, il ne peut y avoir de boom. Au niveau de l’éthique une gifle. Le scénario n’est pas difficile à décrypter. On guigne du côté de la République Fédérale. Tout n’est pas or outre-Rhin ! Je suis d’avis qu’il faut absolument diminuer le coût du travail, mais cela ne peut pas se faire sur le dos des plus fragilisés. Pour moi le CDI doit être le but à obtenir. Si nous ne voulons pas voir des émeutes gagner les rues de nos villes, il faudrait exercer la plus grande retenue par rapport à certaines idées. Jauger le pour et le contre, en discuter. Monsieur Valls a émis un avis trop rapidement. En trouvant intéressant la question d’un contrat unique, il provoque l’insécurité. C’est la dernière chose que nous pouvons nous permettre dans l’état actuel de l’économie. Parfois il vaut mieux se taire !

pm

http://www.liberation.fr/societe/2014/10/24/la-cgt-refuse-tout-net-l-idee-d-un-contrat-unique_1128439

Pierre Mathias

Ceux qui veulent propager la bonne parole, le font souvent à l’aide de la violence. Le prosélytisme islamique en est la preuve actuellement ; les Chrétiens ont laissé des traces par le passé. Je ne sais pas jusqu’à quel point l’attentat d’Ottawa est à mettre en relation avec les fous de Dieu qui sévissent actuellement en Syrie et en Irak, mais n’est-il pas dans leur intention de déstabiliser notre société ? Je déteste par conviction personnelle tout bourrage de crâne. J’aime trop la liberté pour qu’on m’impose une doctrine. J’ai le droit de croire à qui je veux ! Les religions imposent le prosélytisme avant tout à des fins politiques. Le pouvoir et l’argent jouent un rôle essentiel. Il n’en va pas de sauver des âmes. Seul l’asservissement compte. Faire des hommes des mollusques, des êtres complètement soumis est le but à atteindre. Pour y arriver, le viol, la torture et l’assassinat sont les moyens pour asservir les populations. Peu importe que la terreur soit mise au pilori par les Écritures. Tant qu’ils le font pas amour de Dieu tout est permis ! Et quand un mouvement est laïc, on invente un sauveur. Adolf Hitler en est un exemple. Il a fait tuer des millions de citoyens au nom de ses convictions racistes. Il est toujours triste de constater que les hommes sont attirés par la violence. Quand on essaie de lui donner un sens, cela devient horriblement dangereux. Lorsque Himmler disait aux bourreaux des camps d’extermination, qu’ils se sacrifiaient pour la bonne cause, ces derniers le croyaient. Il en est sûrement pas autrement au sein de l’IS. Des jeunes gens aveuglés par ce qu’ils nomment la foi, se croient tout permis. Lorsqu’on leur dit que pour leurs crimes ils iront tout droit au paradis, c’est du délire. « Tu ne tueras point ! », ce commandement fait aussi partie du Coran, n’en déplaise aux califes. Ce qui s’est passé au parlement canadien est un crime de droit commun. Il serait fatal de vouloir le politiser ou de lui donner une signification religieuse. C’est donner trop d’honneurs à tous ceux qui ne veulent que faire parler les armes. Vu sous cet angle, le prosélytisme est du venin !

http://www.liberation.fr/monde/2014/10/23/le-tireur-d-ottawa-un-voyageur-a-haut-risque-selon-ottawa_1127692

Pierre Mathias

Razzismo

I giorni si a utilizzato il termine „di razza pura“ ancora una volta (DIE WELT). D´ora innanzi un statunitense è indesiderato tra la Selva Ercinia, la brughiera, il Mare del Nord e Wendland. „Forestiero“ era lui, e una minaccia per il mondo domestico. Detti di epoca nazista? Voglio prendervi in giro? No, è solo necessario leggere il tutto sotto il giusto contesto. L’abete di Douglas dal America del Nord non è più il benvenuto nelle foreste locali. In ogni caso, secondo una minuta delle nuove „Direttive per la concessione di sovvenzioni per promuovere attività forestali nello stato della Bassa Sassonia“ il venturo sostegno di tale albero è a diminuire in futuro. Questo è l´intenzione del governo dello stato della Bassa Sassonia. Gli esperti forestali hanno una vista diversa: L’abete di Douglas non tenda a infestazioni di insetti. Il suo fabbisogno di acqua sia gestibile, loro radici solidamente, in modo che fosse sopravvissuto molto meglio gli uragani ‚Cristiano‘ o „Kyrill“ come l’abete rosso indigeno. Ora gli alberi sono già discriminati. O tempora, o mores!

Rassismus

Der Begriff „reinrassig“ ist wieder die Tage gefallen (DIE WELT). Ein Nordamerikaner ist künftig zwischen Harz, Heide, Nordsee und Wendland unerwünscht. „Gebietsfremd“ sei er, und eine Gefahr für die heimische Welt. Sprüche aus der Nazizeit? Ich will Sie auf den Arm nehmen? Nein, man muss das Ganze nur unter richtigem Kontext lesen. Die Douglasie aus Nordamerika ist in heimischen Wäldern nicht mehr erwünscht. Jedenfalls nach einem Entwurf für die neue „Richtlinie über die Gewährung von Zuwendungen zur Förderung forstwirtschaftlicher Maßnahmen im Land Niedersachsen“ ist die zukünftige Förderung jenes Baumes zukünftig zu kürzen. So will es die Landesregierung in Niedersachsen. Anders sehen das die Forstexperten: Die Douglasie neige nicht zu Schädlingsbefall. Ihr Wasserbedarf sei überschaubar, ihre Verwurzelung solide, so dass sie auch die Orkane „Christian“ oder „Kyrill“ wesentlich besser überstanden habe als die heimische Fichte. Jetzt diskriminiert man schon Bäume. O tempora, o mores!

© Thomas Dietsch

À nouveau des affrontements entre des migrants et les forces de l’ordre. Toujours le même scénario : des réfugiés essayent de passer en Grande Bretagne, où ils ont souvent des parents qui pourraient les héberger. Que Londres ne voit pas un tel engouement avec joie, est un secret de polichinelle. Bien que les possibilités d’un passage soient limitées, l’espoir règne toujours, ce qui met les autorités dans l’embarras. Comment freiner un tel flux de personnes complètement déstabilisées ? Ce n’est pas en employant la manière rude qu’on obtiendra un résultat. Une fois de plus la preuve qu’il est impératif de régler au niveau européen la question du droit d’asile. La première mesure serait de fixer le contingentement par pays des réfugiés. Il est absolument irrecevable que des pays comme l’Italie, la Grèce ou l’Espagne soient forcés à eux seuls de les héberger parce qu’ils sont la première terre d’asile. Il faudrait aussi leur donner la chance de travailler, de gagner assez pour subvenir à leurs propres besoins. Nous en faisons des assistés. Ce n’est pas étonnant que dans de telles conditions il y ait des jalousies. Pourquoi eux, pourquoi pas nous ? Il est urgent que la Commission élabore au plus vite de nouvelles règles, sinon nous aurons de plus en plus de haine par monts et par vaux. Si des parents habitant en Angleterre hébergent leurs cousins ou nièces en leur donnant de quoi subsister, ce serait préférable que de devoir les soutenir socialement. Maintenant nous avons des personnes campant dans des conditions indignes à proximité de la Manche. Mais soyons lucide. Il a encore des capacités d’accueil en Europe, mais pour combien de temps encore ? Il est tout à fait légitime de mener des enquêtes pour essayer de connaître les raisons d’une immigration sauvage. Souvent elle est d’ordre économiques. Mais il y a aussi la discrimination, comme c’est le cas pour les gitans. Des pays dits démocratiques ne sont pas en mesure de protéger leurs minorités. Ils ferment les yeux lorsqu’il y a violence. Comment les renvoyer dans de telles conditions, comme c’est souvent le cas actuellement ? L’UE se doit de régler tous ces problèmes au plus vite. Sinon il y aura constamment des Calais allez-retour !

 pm

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/10/22/nouveaux-affrontements-entre-migrants-et-policiers-a-calais_4510554_3224.html

Pierre Mathias

L’amitié franco-allemande bât de l’aile. Les politiques financières et économiques sont diamétralement opposées. Paris aimerait donner à la relance un peu d’oxygène en générant des investissements. Mais voilà le hic : avec des caisses vides un tel projet n’est que de la rhétorique. Il faut dans un tel cas aller chercher l’argent ailleurs. La visite de Michel Sapin, le ministre des finances, et d’Emmanuel Macron, son homologue à l’économie, a eu comme but d’inciter Berlin à investir 50 Milliards en France. En retour il serait possible de combler un trou d’une somme équivalente dans le budget 2015. Bruxelles pourrait ainsi le valider. Les 3% d’un nouvel endettement seraient ainsi respectés. Donc un troc ! L’enthousiasme des amis allemands est plutôt limité. On ne pourrait pas leur en vouloir. Mais l’amitié franco-allemande ne permet pas de couacs. Il serait fatal que cette entente s’enlise dans un bourbier. Ce serait la mort de l’UE. Il était donc nécessaire de trouver un mini-terrain d’entente. Les deux pays s’engagent à mettre sur pied un programme de relance. Il devrait – telle la déclaration des ministres – être des plus précis. Wolfgang Scheuble et Sigmar Gabriel ont fait un pas en avant qui pourrait être une correction de la politique de rigueur, le cheval de bataille de la Chancelière. Les deux ministres ont été mis devant des faits accomplis et ont dû reconnaître que sans un apport effectif de la République Allemande, la zone Euro menacerait de s’écrouler. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Nous avons bien sûr tous intérêt de voir un certain équilibre budgétaire, mais il ne doit pas avoir l’effet du chloroforme. Notre système est bâti sur l’offre et la demande. Il implique un échange continuel sans lequel nous ne pouvons pas subsister. Le rôle des États est d’investir quand la mécanique donne des signes de faiblesse. C’est la cas aujourd’hui. Au nom de l’Europe il est indispensable de faire redémarrer l’outil industriel. Espérons que cet espoir ne sera pas étouffé par le dogmatisme. Ce dernier est du poison pour la marche des affaires. Tout le monde devrait le savoir !

pm

http://www.liberation.fr/economie/2014/10/20/france-et-allemagne-se-relancent-avec-un-mini-pacte_1126013

Pierre Mathias

N’en déplaise à tous ceux qui placent l’Allemagne sur un piédestal pour ainsi dire inatteignable : comme en France il y a aussi des grèves qui paralysent tout le pays. Je pense que la réalité est la même partout lorsqu’il s’agit de revendiquer plus de justice sociale. Ceux qui parlent constamment du miracle allemand sont aveuglés par la force de frappe de l’industrie. Ils évitent de jeter un coup d‘œil du côté des ouvriers ou des petits employés. Ils seraient étonnés de constater que les salaires ne sont pas égaux à la vitalité affichée par les barons de l’économie. Ils sont dans bien des cas inférieurs à ceux des Français. Lorsqu’on nous dit qu’il faut à tout prix suivre leur exemple, l’analyse est incomplète. Certes les chiffres parlent pour eux et ceci malgré un ralentissement de la conjoncture. Vu de l’extérieur, l’excédent dû aux exportations a été jusqu’à ce jour impressionnant. Elles sont en aucune commune mesure avec la situation des ménages. C’est là qu’un observateur peut observer des disparités. Pendant des décennies les forces vives de la nation n’ont pas été récompensées à leur juste mesure. Il y a un grand déficit qu’il faudra rattraper si on veut éviter plus de grèves. Les gens ne sont plus d’accord de faire constamment des sacrifices. Je crois que c’est une explication des grèves des cheminots, d’une part, des pilotes, de l’autre. Même si les différences salariales sont énormes entre eux, le message est identique. C’est un appel à plus d’équilibre entre le personnel et les actionnaires. Ces derniers sont presque toujours avantagé. Même lorsque les entreprises sont obligées de mettre à la porte des milliers de travailleurs, les actions montent souvent. Toutes mesures d’économie au détriment du personnel reçoit l’assentiment de la bourse. Ce n’est pas seulement un phénomène allemand, mais il dérange lorsque l’économie en général se porte bien. Non, les grèves ne sont pas un caprice, elles sont la preuve qu’il y a un profond malaise. C’est l’enseignement que j’en tire.

pm

http://www.liberation.fr/monde/2014/10/20/les-transports-perturbes-par-les-greves-en-allemagne_1125743

Pierre Mathias

Private stuff

Federalism! Since the Second World War, this word is the talk of the town. In Germany, the Allies have promoted federalism in order to prevent a central power. They did not trust the Germans! In Switzerland federalism exists since 150 years. What you can do on a small scale, should not burden the federal government. Actually a good idea: the general government is supposed to take care of the big things, the cantons and the federal states care for the rest. One is poltically committed, local pride and local ties motivate the citizens. Viewed differently, the question arises whether small administrative units are still up-to-date within the bounds of Europe. Should they carry on as usual in Berlin and Brandenburg? Do we really need federal states such as Bremen and Saarland? That costs tons of money we do not have anymore. „Lean administration“ is propagated quite some time now! Recently voices are being raised also in Switzerland, if there has to be the one or the other mini-canton. In addition to the savings effect in the consolidation of smaller units we could reach more consensus in decision-making. There are less to join the discussion. But do we really want one to define what to do?!

Eigener Kram

Föderalismus! Seit dem Zweiten Weltkrieg ist dieses Wort in aller Munde. In Deutschland haben die Alliierten den Föderalismus forciert, um eine Zentralmacht zu verhindern. Man traute den Deutschen nicht! In der Schweiz gibt es den Föderalismus schon seit 150 Jahren. Was man im Kleinen erledigen kann, soll den Bund nicht belasten. Eigentlich eine gute Idee: der Gesamtstaat soll sich um die großen Dinge kümmern, den Rest machen die Kantone bzw. Bundesländer. Man ist engagierter, Lokalpatriotismus und Heimatverbundenheit motivieren die Bürger. Anders gesehen stellt sich die Frage, ob die kleinen Verwaltungseinheiten überhaupt noch zeitgemäß sind im Zuge Europas. Muss wirklich in Berlin und Brandenburg jeder sein Eigenes machen? Muss es Bundesländer wie Bremen und das Saarland geben? Das kostet Unmengen an Geld, das wir nicht mehr haben. „Schlanke Verwaltung“ wird schon seit Längerem propagiert! Auch in der Schweiz werden mittlerweile Stimmen laut, ob es noch den einen oder anderen Mini-Kanton geben muss. Neben dem Spareffekt bei Zusammenlegung kleinerer Einheiten könnte man auch mehr Einigkeit bei der Entscheidungsfindung erreichen. Es reden nicht mehr so viele mit. Aber wollen wir das wirklich, dass uns einer vorgibt, was zu tun ist?!

© Thomas Dietsch