Bas les pattes, Emmanuel Macron ! Qui s’attaque à l’assurance chômage s’attire les foudres d’une grande partie de l’électorat de gauche. C’est le dilemme dans lequel se trouve le gouvernement Valls. Il est évident que le déficit actuel ne peut pas se perpétuer ainsi. Qu’on le veuille ou non, il faudra faire des économies. Si l’industrie était en plein boom il serait plus facile de demander aux chômeurs de se serrer un peu plus la ceinture. Mais que faire dans une période de récession où un grand nombre d’emplois disparaissent ? « Ils n’ont qu’à aller travailler ! » Cet argument ne tient plus le cap. D’autre part il n’est pas non plus raisonnable d’en faire des assistés. Le travail doit être mieux rémunéré que les aides sociales. Lorsque des personnes se complaisent dans l’inactivité, c’est du poison, tant du point de vue économique que politique. Le Président aura beau ménager la chèvre et le chou, il faudra bien qu’il prenne des résolutions qui ne peuvent qu’être douloureuses. En Allemagne Gerhard Schröder n’a pas hésité de restreindre les allocations, de mettre sur pied un système restrictif qui a pour but de lutter contre la fraude. Pour plus de clarté, il a mis toutes les prestations dans un seul paquet. Cela a provoqué une certaine précarité. L’argent que les intéressés reçoivent est bien plus restreint qu’en France. Comment vivre avec 391,00 € par personne et par mois ? Plus le loyer. Pas de quoi pavoiser. Pour compenser cela, des emplois sous-payés ont été créés. Ce n’est qu’en 2015 qu’il y aura un salaire minimum de 8 € 50 brut par heure. Pas de quoi festoyer mais c’est mieux que 3 ou 4 €. Je ne vois pas comment imposer en France une telle politique. Mais cela a été efficace pour les mieux nantis. Ce n’est pas sans raison que l’Allemagne a assez bien passé le cap de la crise monétaire de 2008. Il est intéressant d’observer que la plupart des citoyens qui se plaignent que tout va mal, poussent des cris lorsqu’on veut s’attaquer à leurs privilèges. Pas étonnant qu’on cherche à garder le statu quo. Et les réformes ? C’est aux autres de casquer !

http://www.liberation.fr/economie/2014/10/12/macron-sans-tabou-sur-l-assurance-chomage_112040

Pierre Mathias

Jihad

Half a year ago the Viennese teens Sabina and Samra joined the jihad. After the message to their families that both 15 and 17-year-old teenagers wanted to engage as God’s warriors in Syria, their trace was lost. Interpol was searching for the two girls. According to reports in „Die Welt“ the two youngsters are meanwhile tired of life in Rakka, the stronghold of the „Islamic State“ IS. Daily killings, discrimination against women, beheadings. Mothers who accompany their children to the playground with a Kalashnikov. Nothing left of the romance during the recruitment in Austria. The girls correspond to the ideal of terrorists: young, blond and pretty. And brainwashed! The story of the Pied Piper has many facets! Memories of Malala arise, this year’s Nobel Peace Prize laureate. She was also critically injured by Islamists. Reason: her commitment to girls and women in Pakistan. Since the awarding of the Nobel Prize she again receives threats of criminal fanatics. Let’s hope for the victory of the good: The return of the two Austrians and that Malala can continue her commitment.

Dschihad

Vor einem halben Jahr schlossen sich die Wiener Teenager Sabina und Samra dem Dschihad an. Mit der Nachricht an ihre Familien, dass sich die beiden 15- und 17-Jährigen als Gotteskriegerinnen in Syrien engagieren wollten, hat sich deren Spur verloren. Interpol suchte nach den beiden Mädchen. Nach Berichten in „Die Welt“ sollen die beiden Jugendlichen das Leben in Rakka, der Hochburg des „Islamischen Staates“ IS, satt haben. Tägliche Morde, Diskriminierung von Frauen, Enthauptungen. Mütter, die ihre Kinder mit der Kalaschnikow auf den Spielplatz begleiten. Von der Romantik beim Anwerben in Österreich keine Spur mehr. Die Mädchen entsprechen dem Ideal der Terroristen: jung, blond und hübsch. Und brainwashed! Die Geschichte des Rattenfängers hat viele Facetten! Erinnerungen an Malala kommen hoch, die diesjährige Friedensnobelpreisträgerin. Auch sie wurde von Islamisten lebensgefährlich verletzt. Grund: Ihr Engagement für Mädchen und Frauen in Pakistan. Seit der Verleihung des Nobelpreises erhält sie wieder Drohungen von kriminellen Fanatikern. Hoffen wir auf den Sieg des Guten: Die Rückkehr der beiden Österreicherinnen und dass Malala ihr Engagement fortführen kann.

© Thomas Dietsch

Corea del Nord

Kim Jong Un è scomparso da settimane. Gotta sul diabete fino a un semplice legamento lacerato è in discorso. Ora Kim era mancata anche l’importante festival della fondazione del Partito dei Lavoratori. Crisi di governo in Corea del Nord? La sorella di Kim Jong Un, Kim Jong Yo, si dice che abbia assunto l’ufficio. Hwang Pyong So, capo dell’Ufficio politico dell’Esercito, è considerato il numero due del paese secondo il capo dello Stato. In ogni regime totalitario è essenziale che il capo dello Stato si mostra pubblicamente. Scomparire significa debolezza, debolezza dello Stato e del popolo. I motivi per l’assenza di Kim sono – dal moderno punto di vista medico – troppo banale per giustificare il suo ritiro. Cosa c’è dietro? Le speculazioni sono in aumento. Che è certo è che i motivi sono completamente diversi rispetto a quelli che sono stati resi pubblici. Fin da Kim ha assunto l’ufficio dal padre defunto, c’era criticato che il sovrano con i suoi soli 30 anni era troppo giovane per questa posizione. Successivamente, solo Kim Jong Un è rimasto dai portatori della bara del suo padre. Tutti gli altri sono morti „improvvisamente“ uno per uno. C’è un destino simile che attende Kim?!

Nordkorea

Kim Jong Un ist seit Wochen verschwunden. Von Gicht über Diabetes bis hin zu einem schlichten Bänderriss ist die Rede. Nun fehlte Kim auch beim wichtigen Fest der Gründung der Arbeiterpartei. Führungskrise in Nordkorea? Kim Jong Uns Schwester, Kim Yo Jong, soll die Amtsgeschäfte übernommen haben. Hwang Pyong So, Leiter des Politbüros der Armee, gilt als Nummer zwei des Landes nach dem Staatschef. In jedem totalitären Regime ist es unentbehrlich, dass sich der Führer des Staates öffentlich zeigt. Abtauchen heißt Schwäche, Schwäche des Staates und des Volkes. Die Gründe für Kims Abwesenheit sind – aus moderner medizinischer Sicht – zu banal, um seinen Rückzug zu rechtfertigen. Was steckt dahinter? Spekulationen mehren sich. Sicher ist wohl, dass der Grund ein völlig anderer ist als die, die öffentlich gemacht wurden. Schon als Kim die Geschäfte von seinem verstorbenen Vater übernahm gab es Kritik, der Herrscher sei mit gerade einmal dreißig Jahren zu jung für diese Position. In der Folge ist von den Trägern des Sarges von Kims Vater nur Kim Jong Un selbst übriggeblieben. Alle anderen sind der Reihe nach „plötzlich“ verstorben. Blüht Kim ein ähnliches Schicksal?!

© Thomas Dietsch

Vladimir Poutine a ordonné le retrait des troupes russes à la frontière ukrainienne. S’agit-il d’un revirement de politique ou une prise de conscience due à des impératifs extérieurs ? Je penche pour la deuxième thèse. Je crois que la croisade de l’IS y est pour beaucoup. N’oublions pas que la Russie est aussi composée de républiques avec une population musulmane. La Tchétchénie est un terreau assez fertile pour l’islamisme clandestin. Bien combattants viennent de là et ne connaissent aucun pardon. Il suffit d’une étincelle pour attiser la violence en Russie. Le Président en est parfaitement conscient. Avec l’Ukraine et l’UE il a intérêt de s’arranger afin de pouvoir lutter contre ces fous de Dieu, que ce soit en Syrie ou ailleurs. Il en va de l’intégrité de son pays. La Russie ne peut pas rester indifférente en ce qui concerne l’extension du Califat. Ce qui se passe ces dernières semaines pourrait bouleverser toutes les données géopolitiques. Contrairement à l’Ukraine qui est pauvre, il en va au Proche et au Moyen-Orient des ressources pétrolifères. Si Poutine ne participait pas à la coalition, il pourrait en tirer dommage. Il est dans son devoir de tout faire pour arrêter cette hémorragie pour enrayer ce fléau. Petro Porochenko, le président ukrainien, peut s’estimer heureux de pouvoir probablement s’en tirer à si bon compte. Dans la situation actuelle je ne vois pas d’autres solutions pour les parties concernées que de négocier un compromis. Cela reviendrait à dire que la lutte contre le terrorisme a la priorité absolue. Il serait bon que dans de telles conditions l’Europe fasse tout pour renouer des rapports normaux avec le Kremlin. Ceci bien sûr sans se désavouer. Mais seul le pragmatisme pourra nous sortir d’une situation qui me paraît aujourd’hui bien compromise, car le fanatisme est en jeu. Ne nous faisons pas d’illusions, nous avons besoin de la Russie pour nous en tirer. Que cela nous plaise ou non !

http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/10/12/poutine-ordonne-le-retrait-des-troupes-russes-a-la-frontiere-ukrainienne_4504809_3214.html

Pierre Mathias

Ce n’est guère réjouissant, l’agence de notation Standard & Poor’s tire à boulets rouges contre le budget de 2015. Il ne le trouve tout simplement pas à la hauteur de la situation critique dans laquelle se trouve la France. Avec un déficit de 4,3% on est loin du résultat escompté de 3%. Le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, trouve la France frileuse en ce qui concerne les réformes. Quant à Madame Merkel elle campe sur ses positions: la rigueur. C’est là qu’il y a désaccord. Le gouvernement français aimerait probablement faire plus, mais ce serait politiquement un suicide. Il n’a pas pu convaincre les citoyens de la nécessité de se serrer la ceinture et de faire encore plus de sacrifices. La plupart des gens ont l’impression que l’UE fait tout pour saborder la France. L’aversion envers Bruxelles augmente de plus en plus. À leurs yeux, c’est la Commission qui est en partie responsable de la situation. Bien sûr aussi l’arrogance de l’Allemagne. Les citoyens partent du principe qu’ils ne sont pas à l’origine du marasme actuel. C’est leur trait de caractère. Je les vois mal faire des sacrifices identiques à ceux que Gerhard Schröder a fait subir à son pays. L’agenda 2010 était une potion très amère. Les plus démunis ont dû casquer et se sont retrouvés au seuil de la misère. Il n’y a pas eu d’émeutes, tout au plus quelques manifestations. Ce ne serait pas le cas en France. Tout gouvernement hésiterait à aller aussi loin, car cela pourrait faire éclater une révolution égale à 1968. Une fois de plus le Président préfère traîner un boulet derrière lui. Tout ce qui arrive est du goût de Marine Le Pen. Si cela continue ainsi, ses chances augmenteront de jour en jour. Bruxelles ferait bien d’y songer. Si la France vacillait du point de vue politique, ce serait un désastre bien plus grand qu’un budget déficitaire. Je pense que les responsables feraient bien d’y songer.

pm

http://www.lemonde.fr/economie-francaise/article/2014/10/11/standard-poor-s-bruxelles-le-budget-de-la-france-sous-le-feu-des-critiques_4504572_1656968.html

Pierre Mathias

Je suis heureux que le prix Nobel de la paix soit décerné à deux activistes luttant pour le droit des enfants. En particulier l’engagement de Malala Yousafzai m’inspire le plus grand respect. Cette jeune Pakistanaise de 17 ans a lutté au prix de sa vie pour que les enfants puissent aller à l’école, quel que soit leur sexe. Cela n’a pas été du goût des Talibans qui ont essayé de la tuer. Malgré ses blessures à la tête, elle a pu survivre. D’autres qu’elle auraient été intimidés et se seraient retirés du devant de la scène. Cela n’a pas été son cas. Elle est plus active que jamais et milite pour plus de justice. J’admire son attitude tout en me posant la question si dans un tel cas, j’aurais eu le courage de continuer à lutter. Nous avons définitivement besoin de telles personnes à une époque où l’indifférence due au matérialisme devient de plus étouffante. Elle pourrait être un exemple pour tous ceux qui se plaignent et restent les bras croisés. Tous ceux qui ont peur d’élever leur voix par crainte de perdre leur job. Malala Yousafzai me donne la force d’espérer de croire encore un peu à l’humanité malgré les horreurs commises pas l’IS. Elle nous somme tous de sortir de notre léthargie, de monter sur les barricades. En observant son action, je me rends compte à quel point nous sommes tous frileux. Nous pensons avant tout à notre confort. Surtout ne pas provoquer! Et pourtant nous aurions la possibilité de faire bouger les choses. Les discussions style « Café du Commerce » n’apportent rien si elles ne sont pas suivies de faits. Refaire le monde autour d’une table d’un bistrot est un exercice certes convivial, mais sans effet. Si quelque chose nous gêne, il faut avoir le courage de le dire et de mettre en marche un processus ayant comme but plus de justice. C’est ce que Malala Yousafzai fait. Rarement j’ai trouvé qu’un prix Nobel de la paix soit aussi mérité.

 pm

http://www.lemonde.fr/prix-nobel/article/2014/10/10/le-prix-nobel-de-la-paix-decerne-a-malala-yousafzai-et-a-kailash-satyarthi_4504111_1772031.html

Pierre Mathias

Les élèves modèles de la zone euro risquent de se trouver bientôt avec le bec dans l’eau. L‘ Allemagne de Madame Merkel ne peut plus afficher des chiffres en constante croissance. Les exportations ont pris du plomb dans l’aile. La situation politique en Ukraine, dans le Proche-Orient ou ailleurs est tellement tendue que plus personne ne songe à prendre des risques. La preuve que le gouvernement fédéral doit revoir sa copie. En étant trop stricte par rapport aux économies budgétaires, le marché intérieur de l’UE ne peut plus faire office de régulateur. Nous avons affaire à des pays plus ou moins ruinés où le chômage atteint des chiffres épouvantables. Toute une génération de jeunes a été sacrifiés au nom d’une certaine éthique financières. Maintenant nous payons tous les pots cassés. Trop de prudence dans ce cas-là a eu des effets pervers. La République Fédérale qui exportait des voitures, des machines ou d’autres biens de consommation en Grèce, en Espagne ou en Italie doit constater un recul énorme des commandes. Où prendraient-ils l’argent ? Que faut-il faire ? Il est grand temps de remettre le marché européen sur les rails. Ceci ne peut que se faire en investissant des sommes considérables dans l’infrastructure industrielle. Les entreprises doivent avoir la possibilité d’emprunter de l’argent à des conditions avantageuse. Grâce à son Président Mario Draghi la BCE a mis sur place une politique allant dans ce sens. Ce qui n’était pas du goût de la Chancelière. Mais il faut aussi redonner à tous ceux qui ont perdu leur travail un emploi leur permettant de consommer. Je ne suis pas naïf au point de croire que cela se fera sur un coup de baguette magique, mais il faudrait absolument réintégrer ces personnes au plus vite. Sinon on pourrait connaître des lendemains peu enchanteurs. Plus cela va mal, plus les populistes se frottent les mains. Leur rendre un tel service est irresponsable. J’espère que l’amorce d’une crise en Allemagne fera réfléchir tous ceux qui ne voient que la rigueur comme solution.

pm

http://www.liberation.fr/economie/2014/10/09/allemagne-plus-fort-recul-mensuel-depuis-janvier-2009-des-exportations_1117923

Pierre Mathias

Porre domande

La democrazia – dall’antica parola greca Δημοκρατία („governo del popolo“ (Wikipedia)) – che non ci ha dato quasi settanta anni di pace? Non stiamo esercitando il potere? Non governiamo, ma non siamo forse noi che diamo l´ordine a governare? L’Europa non è quindi un’isola di prosperità e di pace? Le nazioni europee e gli americani sono andati insieme, al fine di portare la democrazia nel mondo. Ci prevalgono degli stati democratici e pacifici in Afghanistan, Iraq, Libia e ovunque i nostri missionari erano in viaggio e poi tornarono a casa? Non lo vedo così. È vero?! Non è spesso anche peggio di prima, prima che i nostri soldati sono andati in quei paesi?! Perché l’Europa ha questo „senso di missione“? Siamo il “popolo eletto“? È il cristianesimo che distruggiamo così tanto? Che cos´è questa arroganza con la quale si presume di porre il nostro sistema sotto l’albero di Natale in terre lontane per secoli?! Perdonatemi, devo rimanere serio … „Altri paesi, altre usanze“, hanno detto una volta. Forse dovremmo anche considerare le persone locali all´altezza degli occhi. La popolazione del mondo ha un sacco di mettere d´accordo. Perché non cominciamo subito?!

 

Ich habe Fragen

 

Demokratie – von dem altgriechischen Wort Δημοκρατία („Herrschaft des Volkes“ (Wikipedia)) – hat sie uns nicht fast siebzig Jahre Frieden beschert? Sind es nicht wir, die die Macht ausüben? Wir regieren nicht, aber wir geben doch den Auftrag zu regieren? Ist Europa nicht deswegen eine Insel des Wohlstandes und des Friedens? Die europäischen Völker sind mit den Amerikanern ausgezogen, um die Demokratie in die Welt zu bringen. Herrschen in Afghanistan, Irak, Libyen und überall dort, wo unsere Missionare unterwegs waren und dann heimkehrten, demokratische und friedliche Zustände? Ich sehe das nicht so. Oder?! Ist es nicht oft gar noch schlimmer als vorher, bevor unsere Soldaten in jene Länder zogen?! Warum hat Europa dieses „Sendungsbewusstsein“? Sind wir das „auserwählte Volk“? Liegt es am Christentum, dass wir so viel kaputtmachen? Mit welcher Arroganz nehmen wir uns das Recht heraus, fernen Ländern seit Jahrhunderten unser System unter den Weihnachtsbaum legen zu wollen?! Pardon, ich soll seriös bleiben … „Andere Länder, andere Sitten“, sagte man schon früher. Vielleicht sollten wir die dortigen Menschen einmal auf Augenhöhe betrachten. Als Weltbevölkerung gibt es einiges unter einen Hut zu bringen. Warum fangen wir jetzt nicht gleich damit an?!

© Thomas Dietsch