Je suis heureux que le prix Nobel de la paix soit décerné à deux activistes luttant pour le droit des enfants. En particulier l’engagement de Malala Yousafzai m’inspire le plus grand respect. Cette jeune Pakistanaise de 17 ans a lutté au prix de sa vie pour que les enfants puissent aller à l’école, quel que soit leur sexe. Cela n’a pas été du goût des Talibans qui ont essayé de la tuer. Malgré ses blessures à la tête, elle a pu survivre. D’autres qu’elle auraient été intimidés et se seraient retirés du devant de la scène. Cela n’a pas été son cas. Elle est plus active que jamais et milite pour plus de justice. J’admire son attitude tout en me posant la question si dans un tel cas, j’aurais eu le courage de continuer à lutter. Nous avons définitivement besoin de telles personnes à une époque où l’indifférence due au matérialisme devient de plus étouffante. Elle pourrait être un exemple pour tous ceux qui se plaignent et restent les bras croisés. Tous ceux qui ont peur d’élever leur voix par crainte de perdre leur job. Malala Yousafzai me donne la force d’espérer de croire encore un peu à l’humanité malgré les horreurs commises pas l’IS. Elle nous somme tous de sortir de notre léthargie, de monter sur les barricades. En observant son action, je me rends compte à quel point nous sommes tous frileux. Nous pensons avant tout à notre confort. Surtout ne pas provoquer! Et pourtant nous aurions la possibilité de faire bouger les choses. Les discussions style « Café du Commerce » n’apportent rien si elles ne sont pas suivies de faits. Refaire le monde autour d’une table d’un bistrot est un exercice certes convivial, mais sans effet. Si quelque chose nous gêne, il faut avoir le courage de le dire et de mettre en marche un processus ayant comme but plus de justice. C’est ce que Malala Yousafzai fait. Rarement j’ai trouvé qu’un prix Nobel de la paix soit aussi mérité.
pm