C’est le périodique allemand « Der Spiegel » qui a parlé de la peur du peuple en évoquant la manifestation contre l’antisémitisme hier soir à la Place de la République à Paris. Cela me laisse songeur. Cela reviendrait à dire que les citoyens aient les mêmes craintes que pour le cancer, s’il est incurable. Au cours de sa visite au cimetière juif de Quatzenheim, une commune proche de Strasbourg, Emmanuel Macron a promis qu’il prendrait des mesures fortes, mais lesquels. Seul avec la répression il n’est pas possible d’éradiquer l’antisémitisme. L’éducation joue un rôle important, mais son effet est de longue durée. Les journalistes disent avec raison, qu’il faut des mesures à effet immédiats. Il est symptomatique qu’au cours des manifestations, c’étaient plutôt les politiciens qui étaient présents, non le peuple de France. Cela donne à réfléchir. Cela voudrait-il dire qu’il y a au sein de la population bien plus d’antisémites, qui jusqu’à présent ne le savaient pas ? Faire de la prose sans le savoir ! Que l’aversion envers les Juifs remonte bien plus loin que ces derniers mois! Je pense que les injectives contre le président de la République concernant son passage pendant deux ans à la Banque Rothschild représentent assez bien l’ambiance actuelle. Il y a eu trop de pensées erronées depuis des décennies, qui aujourd’hui éclatent au grand jour. Le conflit judéo-arabe joue assurément un grand rôle, mais ce n’est pas la cause initiale de cette montée en puissance de l’antisémitisme. « Vous savez, nous n’aimons pas les Juifs ! » De braves citoyens ne le diront pas ouvertement, mais le pensent instinctivement.

Dans l’Allemagne nazies il y avait une grande majorité de personnes qui n’avaient rien contre eux, mais il se sont tus. Et c’est exactement cela que je critique vertement. Qu’il y ait toujours une minorité agissante, que ce soient les tagues ou les attaques corporelles contre des Juifs, est statistiquement prouvé. Moins en ce qui concerne le silence embarrassé dans lequel est plongé le pays actuellement. La politique aura beau déclarer à tous vents qu’elle condamne au plus haut point de tels agissements, le malaise restera profondément ancré, car il n’y a pas de réponse. Certes il est bon d’emmené les écoliers dans les lieux où la Shoah est le plus palpable comme les camps d’extermination. Certes il est indispensable en classe, de faire l’historique de l’antisémitisme. Certes il est essentiel que les églises thématisent les raisons historiques ayant conduit à la haine, à l’exclusion. Elles en portent aussi une responsabilité. Il y aurait aussi le rôle de l’Islam, qui devrait être conscient que l’antipathie se dirige aussi contre ses adeptes, qui dans la grande majorité sont aussi des sémites. Mais toute prise de conscience allant dans ce sens n’éradiquera pas les sentiments et c’est ceci qui est profondément inquiétant. Ce n’est pas à coup de milliards d’euros qu’il sera possible de créer une empathie vis-à-vis des Juifs. C’est du poison, car il est profondément ancré dans les esprits. Se conduire d’une manière correcte, n’est de loin pas une marque de sympathie. Et c’est cela qui fait peur. La raison pour laquelle grand nombre de Gilets Jaunes ne se manifestent pas lorsqu’il est question de l’exclusion de certains, qu’ils considèrent à tort comme étant les investigateurs du mal !

pm

https://www.nouvelobs.com/societe/20190219.OBS0503/place-de-la-republique-le-combat-contre-l-antisemitisme-est-celui-de-la-nation-toute-entiere.html

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