Plus rien ne semble empêcher Donald Trump d’être nommé candidat des Républicains à la présidence des USA. Et ceci malgré une attitude, le moins qu’on puisse le dire, est déplacée. Il a réussi à se faire passer pour Monsieur Propre. Il donne l’assurance qu’il pourra combatte efficacement le terrorisme et qu’il rétablira l’ordre dans les villes soumises à des tensions raciales. Zoro est arrivé ou bien ? Grâce à ses coups de gueule il donne une image de lui que le peuple salue de plus en plus. Un homme qui par ses actes les protégera. Il est significatif que même la jeunesse, qui devrait être de loin plus libérale, recherche celui ou celle qui montrera de la poigne. On veut se soumettre à un super-papa ou à une super-maman. Pas mal de jeunes se sont exprimés de la sorte lors des commémorations en l’honneur des victimes de Nice. Ils s’attendent du pouvoir, que celui fasse des miracles, comme si le terrorisme pouvait être éradiqué par quel gouvernement que ce soit. Les ados sont bien moins libres que nous l’avons été. Ils sont dans bien des cas à la recherche d’une structure autoritaire. Un autre phénomène allant dans ce sens sont les événements de Turquie. Ils ont pour ainsi dire renforcés leur président, lui permettant ainsi de mettre en marche une répression impitoyable envers tous ceux qui ne partagent pas son avis. Il est même question de réinstaurer la peine de mort. La foule qu’on pouvait voir dans les reportages à la télévision s’engageait pour plus d’État, peut-être même pour une dictature. Recep Erdoğan a très bien capté cette ambiance et a réussi à envoyer dans la rue des milliers de citoyens. Par leur présence ils ont pu enrayer la marche des chars d’assaut. Et ceci sans armes dans la grande majorité. Cela me laisse songeur quant à la faculté des jeunes électeurs de faire vivre la démocratie. Pourquoi ? Ils ont sûrement eu raison de s’opposer à une prise de pouvoir par la force. Mais allez à accorder encore plus de pouvoir à un seul homme, ne me semble pas être de mise.
Revenons aux élections américaine. Hillary Clinton aura du mal à reprendre le relais. Ce ne sont ni les compétences, ni un jugement sain de la situation qui est demandé. Bien plus des propos dénués de toutes solutions pratiques. Une présence plus marquée des forces de l’ordre ne changera rien. Ceux qui propagent de tels modèles savent parfaitement bien, que la prévention sans changements sociaux ne peut qu’être limitée. Je pense que la candidate des démocrates ira dans le même sens que son rival républicain et ceci même si cela contrecarre son opinion. Il y aura sans aucun doute de la surenchère, ce qui ne présage rien de bon. Elle entraînera une recrudescence de la violence. Barak Obama essaie de faire baisser la température, d’inciter ses compatriotes à plus de jugement. Il est bon qu’il ait pris ce rôle pour tenter d’atténuer les propos de Madame Clinton. L’analyse des électeurs démontre qu’ils sont dans le désarroi face à la violence, qu’ils ont peur. Et comme nous le savons elle est mauvaise conseillère. C’est la raison pour laquelle une élection de Donald Trump n’est pas à exclure, au contraire.
pm