Apple a vu trop gros. La vente de ses nouveaux smartphones ne marche pas comme il était prévu, ce qui a obligé le géant de Silicon-Valley de revoir à la baisse sa production. La réaction ne s’est pas fait attendre : une montée de fièvre à la bourse de New-York. Du coup Amazon, Google, Netflix y ont laissé des plumes. Parallèlement il y a une baisse du baril de pétrole à 67 dollars, car la production a augmenté. Soit 23 % de baisse. Il y a une incertitude totale sur le marché. Ne nous ne faisons pas d’illusions, nous sommes confrontés à des bulles de savons qui risquent à tous moment d’éclater. L’industrie du numérique se base le virtuel. Le facteur travail semble perdre de plus en plus de valeur. L’argent se gagne sur des coups de têtes psychologiques, reposant souvent sur rien de vraiment palpable. Une machine, si elle s’enraye, qui risque de plonger la planète toute entière dans une crise sans précédent. C’est un peu comme si on mettait toute sa fortune en jeu à la roulette. Ce qui est inquiétant, c’est que les marchés financiers ont spéculé ces dernières années à la hausse, sans vraiment se poser la question ce qu’il pourrait se passer en cas de ralentissement. Du court terme plus qu’inquiétant, car il n’y a pas de stratégie. La politique a suivi cet exemple et n’a pas prévu de plan b. Je pense que la baisse de Wall-street, même si elle ne devait qu’être momentanée, risque de nous plonger dans un très grand embarras. Weiterlesen

Le Dow Jones a perdu hier, 4,6 % à la clôture à Wall Street. Une baisse qui était à prévoir et qu’une fois de plus les traders ont voulu ignorer. Il est une fois de plus déconcertant de voir à quel point il y a un manque de stratégie dans ce commerce, qui devrait au contraire servir de régulateur à l’économie. Voici les premières analyses qui ont été faites après cette chute. La situation sur le marché du travail aux USA est la meilleure depuis longtemps. 4,1 % de personnes sans boulot, cela peut se faire voir en comparaison aux taux européens. Et puis du jamais-vu, les salaires ont augmenté de 2,9 % au lieu de 2,5 % sur le rythme annuel. De plus 200000 places nouvelles ont été créées au mois de janvier. La crainte d’une montée de fièvre de l’inflation et des intérêts plus élevés ont été d’après les experts une cause de l’affolement. Pour le Président Trump ces résultats à Wall Street ont été une mauvaise nouvelle, car il citait la flambée de la bourse, comme nous la connaissions depuis des mois, comme la preuve que sa politique financière et économique était la bonne. Depuis des mois je m’évertue à déclarer le contraire. Un chef d’État qui prend en compte un endettement terrible de son pays pour l’avenir, crée un déséquilibre. En ayant baissé drastiquement le taux fiscal d’imposition de 39,6 à 25 %, il affaiblit les possibilités d’intervention de l’État dans la marche des affaires. Après un coup de fouet positif des revenus actuels, il sera impossible de garder à long terme une telle tendance. Malgré les premiers chiffres plutôt encourageants pour les classes moyennes, elle fera les frais d’une politique si peu perspicace pour l’avenir. Lorsque les caisses sont vides, les premiers qui devront casquer, ce sont les salariés. Weiterlesen

Maurice Obstfeld, l’économiste en chef du FMI, tire la sonnette d’alarme. Avec un taux prévisible de croissance de 3,1 à 3,2% en 2016, de 3,5% en 2017, notre économie ne pourra pas sortir de l’ornière. Une fois de plus on essaie de rafistoler les brèches au lieu de se poser des questions fondamentales concernant le bien-fondé d’une politique. Ce n’est pas en baissant les impôts ou en pénalisant encore plus les chômeurs qu’il pourra y avoir un redémarrage. Vouloir raccourcir la durée de l’aide au plus démunis ne créera que des tensions pouvant mener à un désastre. Une fois de plus c’est le court-terme qui prime. Générer de la richesse que pour une petite élite, est nauséabond. La priorité absolue consiste à lutter contre la faim, contre l’exclusion qui devient de plus en plus insupportable. Le fossé entre les riches et les pauvres se creuse inexorablement. Dans un tel contexte il serait indispensable de revoir sa copie de fond en comble. Cela consiste à mettre des points d’interrogation derrière des thèses, qui jusqu’alors semblaient solides comme du granit. Dans un environnement de plus en plus fragile pouvons-nous rester camper sur le principe d’une croissance aveugle ? Quelles seraient les priorités en ce qui concerne le partage des richesses ? Pouvons-nous sacrifier une majorité d’hommes en essayant de redorer le blason des places financières ? Est-il compatible de « jouer » avec l’argent issu du travail ? Le but essentiel est d’assurer la survie ! Tout le reste doit passer au second plan. Et c’est bien là qu’il s’agirait de réfléchir d’une manière ouverte. De ne pas partir de la situation actuelle, mais d’avoir la liberté de concevoir des utopies. Ce que je critique le plus, c’est un manque absolu d’imagination. Weiterlesen