Un candidat qui n’a que l’injure en tête, n’est pas très convainquant. Donald Trump, lors de son premier discours de candidat officiel des Républicains, n’a pas évoqué son programme. De dire que les USA retrouveraient leur lustre grâce à lui, est mince, plus que mince. Il n’a pas parlé précisément de son programme mais de la haine qu’il ressentait contre Hillary Clinton qu’il aimerait voir en prison. Pauvre Amérique ! En être arrivé là est un signe évident de déchéance. Les citoyens ont les dirigeants qu’ils méritent ! On en n’est pas encore là, mais je crains que le pyromane qu’est Trump, puisse mettre le feu aux poudres. C’est la raison pour laquelle son ignorance est un danger. Il reste à mes yeux un guignol. On pourrait en rire si l’enjeu n’était pas si important. Il est à craindre que les électeurs, qui on en ras-le-bol, aient recours à lui et se disent « après moi le déluge ! » Si c’est cela la démocratie, elle se trouve en mauvais état. L’oral qu’il a passé était totalement insuffisant pour un future locataire de la Maison Blanche. Il est tout à fait incapable de dire ce que sera sa politique étrangère, quel rôle les USA devraient jouer dans le monde. Construire un mur à la frontière avec le Mexique est une ineptie. Il aura beau vouloir discriminer tous ceux qui ont l’intention de s’installer aux États-Unis, comme les musulmans par exemple, il échouera. Tout ce qu’il dit est négatif. On ne peut pas gouverner un pays ainsi. J’en appelle au bon sens, mais je crains fort que les gens sont plus ou moins aveugles. Trump représente pour eux la colère contre l’establishment. Le système politique classique. Hitler en a fait de même pour installer ensuite un régime de terreur. Même si on faisait de la pédagogie, ses supporteurs continueraient à le soutenir. Et en ce qui concerne la politique intérieure, il est à craindre que les pauvres deviennent plus pauvres et que les riches amassent de plus en plus de ressources. Et il y a la question du racisme. Il risque de devenir virulent, tout particulièrement chez les blancs au revenus modestes. Il faut absolument trouver des responsables! C’est le seul moyen des démagogues, celui de discriminer tous ceux qui pourraient s’attaquer à lui. Weiterlesen

Il y a de quoi jubiler ! Donald Trump a remporté l’Indiana à coups d’injures contre son adversaire Ted Cruz, qui a jeté l’éponge. Il est à prévoir que plus rien n’arrêtera ce requin de l’immobilier. Ce sera probablement un duel entre lui et Hillary Clinton qui se dessine, même si cette dernière n’a pas été victorieuse cette nuit. Il est déconcertant que des franges importantes des Républicains avalent ce que leur favori dit. C’est un discours d’une rare violence, où tous les coups bas semblent être permis. Pas digne d’un potentiel président. Cela démontre que la dignité est au point le plus bas. Je n’ai aucune sympathie pour Ted Cruz, mais je le comprends. Lorsque sa femme et son père sont ainsi mis au pilori, l’une avec des propos sexistes, l’autre parce qu’il a été photographié en compagnie de Lee Harwey Oswald, le meurtrier de John Kennedy, il ne pouvait pas avoir d’autre issue après sa défaite dans l’État de l’Indiana. Même si Donald Trump devait se rouler dans de la farine, son image peu flatteuse ne s’estompera pas. Que se passera-t-il en novembre lors des présidentielles ? Personne ne peut mettre sa main au feu. Dans la situation actuelle, tous les mécontents risquent de se rassembler sous sa barrière, même si son attitude ne correspond pas aux valeurs américaines, avec le fair-play en tête. Se livrer des duels est une chose, traîner ses adversaires dans la boue une autre. De même pour tous ceux qui ne correspondent pas à ses vues. Tout cela est nauséabond. Je pense que lors du congrès il sera impossible de lui faire barrage. C’est d’une part la mort du parti d’Abraham Lincoln qui a aboli l’esclavage, de l’autre la déchéance de ses partisans, qui sont nombreux. Weiterlesen

Le Parti Républicain se trouve dans une crise sans égale depuis sa création. Avec la candidature de Donald Trump, il est en train d’imploser. Même si ce dernier n’a pas gagné cette nuit la primaire du Wisconsin, il est un élément perturbateur, qui même s’il n’était pas nommé, causerait un dommage durable. Ted Cruz, le challenger n’est pas mieux. Il a des idées ultra-conservatrices et serait politiquement également nocif pour les USA. On est à des années lumières d’un Abraham Lincoln qui a délivré les noirs de l’esclavage. Le « old grand party » représentait à l’époque une autorité morale. La guerre de sécession a été avant tout menée pour sauvegarder les droits de l’homme. Quel contraste avec les propos racistes d’un Trump ou sectaires d’un Cruz ! Sans aucun doute l’éléphant boite. Les États-Unis se trouvent à la croisée de deux chemins. Il en va des libertés, de la démocratie et avant tout d’assurer un leadership dans un monde de plus en plus agité. Même si je ne suis pas un inconditionnel de Madame Clinton, je ne vois pas d’autres solutions que de voter pour elle. Rien contre Bernie Sanders, qui ose enfin mettre la justice sociale au premier plan, mais peut-il assurer la présidence ? Il faut être aujourd’hui des plus pragmatiques et tout faire pour éviter l’élection d’un incompétent à la tête de la Maison Blanche. Nous avons un urgent besoin aujourd’hui de chefs d’États qui regardent plus loin que leur bout du nez, qui arrivent à maîtriser les crises. Et comme nous pouvons nous en apercevoir, elles sont entrain de nous submerger, que ce soit au Proche-Orient, à la bourse ou dans les pays émergeant. Il y a malheureusement beaucoup de pain sur la planche. Nous avons vu avec Vladimir Poutine, où un autoritarisme mal placé peut mener. Il en serait de même avec un Trump ou un Cruz. Weiterlesen