Le Parti Républicain se trouve dans une crise sans égale depuis sa création. Avec la candidature de Donald Trump, il est en train d’imploser. Même si ce dernier n’a pas gagné cette nuit la primaire du Wisconsin, il est un élément perturbateur, qui même s’il n’était pas nommé, causerait un dommage durable. Ted Cruz, le challenger n’est pas mieux. Il a des idées ultra-conservatrices et serait politiquement également nocif pour les USA. On est à des années lumières d’un Abraham Lincoln qui a délivré les noirs de l’esclavage. Le « old grand party » représentait à l’époque une autorité morale. La guerre de sécession a été avant tout menée pour sauvegarder les droits de l’homme. Quel contraste avec les propos racistes d’un Trump ou sectaires d’un Cruz ! Sans aucun doute l’éléphant boite. Les États-Unis se trouvent à la croisée de deux chemins. Il en va des libertés, de la démocratie et avant tout d’assurer un leadership dans un monde de plus en plus agité. Même si je ne suis pas un inconditionnel de Madame Clinton, je ne vois pas d’autres solutions que de voter pour elle. Rien contre Bernie Sanders, qui ose enfin mettre la justice sociale au premier plan, mais peut-il assurer la présidence ? Il faut être aujourd’hui des plus pragmatiques et tout faire pour éviter l’élection d’un incompétent à la tête de la Maison Blanche. Nous avons un urgent besoin aujourd’hui de chefs d’États qui regardent plus loin que leur bout du nez, qui arrivent à maîtriser les crises. Et comme nous pouvons nous en apercevoir, elles sont entrain de nous submerger, que ce soit au Proche-Orient, à la bourse ou dans les pays émergeant. Il y a malheureusement beaucoup de pain sur la planche. Nous avons vu avec Vladimir Poutine, où un autoritarisme mal placé peut mener. Il en serait de même avec un Trump ou un Cruz.
Les qualités requises pour désamorcer des situations précaires, est la pondération. Elle n’est aucunement synonyme de faiblesse, au contraire. Nous avons un urgent besoin de stabilité, de personnes ayant la capacité d’analyser, non pas de se laisser aller à leurs caprices. La politique, même si elle peut partir du ventre, se doit de redresser constamment la barre. Elle est faite d’équilibre. C’est la raison pourquoi tout être censé se doit de condamner des propos incendiaires ne menant à rien. Le Parti Républicain devrait revenir à ce qu’il a une fois été : une formation regroupant des hommes et des femmes rejetant la polémique. Depuis l’émergence du Tea Party, toute raison semble s’être évaporée chez les dirigeants. Ils ont cru qu’avec des propos populistes, ils pouvaient flatter un électorat de droite. Cela a réussi, mais il ne représente qu’une minorité de la population. C’est justement là que l’équation ne peut pas se faire. Et pourtant les Républicains ont eu les atouts nécessaire pour être majoritaires, mais pas dans de telles conditions. Il faut malgré tout souhaiter que finalement le bon-sens l’emportera. Mais ne nous leurrons pas, la crise n’est pas seulement celle d’une formation politique. Elle est le symbole d’un sentiment d’insécurité de toute une nation. Quel que soit le résultat final en novembre, les USA en sortiront affaibli, car ce pays n’est plus tellement fiable. Recoller la porcelaine cassée, n’est que du provisoire !
pm