Même si ce n’est qu’une expérimentation, la sécu communique le taux d’absentéisme aux entreprises, dû à cause de certaines maladies, dont les troubles psychiques. C’est à mon avis une entrave au secret médical, qui devrait être une règle absolue. Prenez les dépressions par exemple. Si je savais qu’un de mes employés avait le borderline, même si j’avais une fibre sociale, j’aurais probablement qu’une idée en tête, celle de trouver un prétexte de me séparer de lui. Il est s’est avéré que ce genre de maladies pouvaient avoir une incidence importante en ce qui concerne la rentabilité d’un service ou même de toute une firme. Il va sans dire que je trouve une telle idée plus que néfaste. L’employeur, avant de se poser la question, s’il ne porte pas une certaine responsabilité au cas, où des salariés étaient atteints de tels déséquilibres, n’avouera jamais que les conditions de travail puissent en être la cause. Lorsque qu’on sait, que des maladie nerveuses ou mentales sont encore toujours considérées, par certaines personnes, de prétextes à la fainéantise, il y a de quoi frémir. De là à les considérer comme honteuses, il n’y a qu’un petit pas à faire. Je ne peux que m’imaginer, que dans le cas de telles divulgations, le nombre de suicides augmentera. Cela reviendrait à mettre en quarantaine ces malades. Weiterlesen

Même s’il est possible de réduire le déficit de la sécurité sociale de 3 milliards en 2018, le problème de l’explosion des coûts dans le domaine de la santé ne pourra pas à la longue être réduit, à moins de revoir complètement la copie. Une situation identique partout en Europe, où les personnes du 3ême âge vivent de plus en plus longtemps. Comme faisant partie de cette génération, je ne peux que saluer les progrès faits par la médecine. Mais pour que tout ne s’effondre pas, il faut à tout prix mettre en priorité tout ce qui touche la prévention. Il serait souhaitable que des contrôles réguliers soient effectués avant que les gens soient vraiment malades. Donc agir en amont, ne pas attendre l’urgence. Il serait important que les informations glanées au cours de ces recherches puissent à tous moments être disponibles pour d’autres praticiens, ce qui ne serait pas évident du point de vue juridique. Ce serait une porte ouverte à une transparence qui pourrait blesser la sphère privée de chacun d’entre nous. Mais comment régler cette question autrement. Je pense que ce manque de communication coûte des milliards chaque année. Il est très souvent le cas, que des analyses identiques se fassent sans priorité absolue. Ce n’est souvent que du business. Il serait indispensable de suivre les patients de la petite enfance à un âge avancé. Au cours de ce cheminement des mesures préventives pourraient être prises, le cas échéent imposées. Le but serait de maintenir les gens le plus longtemps possible dans un état de santé satisfaisant, ce qui pourrait réduire des séjours prolongés à l’hôpital. La stratégie serait la suivante : il faut que les patients restent le plus longtemps indépendants et ne soient pas obligés d’aller dans des EMS qui coûtent des fortunes. Pour éviter tout cela il faudrait faire encore de plus grands efforts dans le domaines des soins à domicile. Weiterlesen

Le système de la santé vacille de plus en plus en Europe. Les frais augmentent malgré certains efforts qui restent vains parce que les réformes nécessaires ne sont pas mises en chantier. Le dépassement d’honoraires est de 6,6%. Ce sont les patients qui doivent débourser. Comment enrayer une évolution qui devient de plus astreignante pour les citoyens ? Il faudrait à mon avis accorder de plus en plus d’attention aux entretiens entre les malades et les praticiens. Lorsqu’on sait que la plupart des maux ont une origine psychosomatique, il serait temps de se concentrer plus sur les diagnostiques au lieu de prodiguer « aux victimes » des tonnes de médicaments pour enrayer momentanément les symptômes. D’où l’importance du médecin de famille, qui connaît ses patients depuis longtemps. Sans restreindre la qualité des soins, il est parfaitement possible de les rendre plus effectifs en analysant plus profondément les origines d’une maladie. Il est évident que de telles mesures ne seraient pas du goût de l’industrie pharmaceutique. C’est dans son intérêt que les gens avalent de plus en plus de pilules. Ce qui se passe avec les antibiotiques est un signe révélateur. Pour les plus petits bobos, ils sont prescrits par les praticiens afin que les symptômes d’un rhume par exemple, disparaissent de plus en plus rapidement. Comme on le sait les conséquences à long terme sont désastreuses. Ces médicaments n’ont plus d’effet, en cas d’une infection majeure. Plus les effets causés par le traitement des animaux de boucherie, nous arrivons à un taux de saturation qui nous met tous en danger. Il n’est pas étonnant que les médecins soient souvent impuissants lorsqu’un virus se déclare dans un hôpital. Les antibiotiques n’ont souvent plus l’effet nécessaire pour lutter contre ce fléau. Un autre phénomène est celui du nomadisme des patients. Ils vont d’un cabinet à l’autre espérant trouver enfin la bonne réponse. Ces migrations coûtent beaucoup d’argent, car on remet toujours le compteur à zéro. Tout le répertoire des tests est à refaire. Et tout ceci doit être facturé ! Il est étonnant que les clients agissent autrement lorsqu’il s’agit de leur voiture. En règle générale ils ne s’adressent pas à plusieurs garages à la fois. Pour quelle raison ? Parce qu’ils devraient débourser les frais occasionnés de leur poche. Il est temps que les assurés prennent conscience que pas leur comportement ils sont en train de tuer la Sécurité sociale. Il faut mettre au plus vite un terme à ces abus. Un gaspillage inadmissible qui pénalise ceux qui ont le plus besoin de soins intensifs. Pour ma part je ne vois pas la nécessité d’aller chez un médecin pour un petit refroidissement. J’attends que cela passe ! Et si ce n’est pas le cas, je prends les mesures nécessaires. Mais pas avant d’avoir essayé de me soigner par moi-même. L’amour médecin est devenu une hystérie généralisée. Il est au centre des conversations. Très souvent un observateur averti s’aperçoit que les bonnes questions n’ont pas été posées, vu que la personne concernée se rebiffe contre toute analyse de son état psychique. Il est plus aisé d’imputer aux microbes la responsabilité d’un état de santé, que de faire un retour sur soi-même. Avouer que certains symptômes proviennent d’un déséquilibre mental pose toujours des problèmes. On a honte de l’avouer !

pm

http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/05/21/le-montant-total-des-depassements-d-honoraires-continue-d-augmenter_4637297_1651302.html

Pierre Mathias