Le système de la santé vacille de plus en plus en Europe. Les frais augmentent malgré certains efforts qui restent vains parce que les réformes nécessaires ne sont pas mises en chantier. Le dépassement d’honoraires est de 6,6%. Ce sont les patients qui doivent débourser. Comment enrayer une évolution qui devient de plus astreignante pour les citoyens ? Il faudrait à mon avis accorder de plus en plus d’attention aux entretiens entre les malades et les praticiens. Lorsqu’on sait que la plupart des maux ont une origine psychosomatique, il serait temps de se concentrer plus sur les diagnostiques au lieu de prodiguer « aux victimes » des tonnes de médicaments pour enrayer momentanément les symptômes. D’où l’importance du médecin de famille, qui connaît ses patients depuis longtemps. Sans restreindre la qualité des soins, il est parfaitement possible de les rendre plus effectifs en analysant plus profondément les origines d’une maladie. Il est évident que de telles mesures ne seraient pas du goût de l’industrie pharmaceutique. C’est dans son intérêt que les gens avalent de plus en plus de pilules. Ce qui se passe avec les antibiotiques est un signe révélateur. Pour les plus petits bobos, ils sont prescrits par les praticiens afin que les symptômes d’un rhume par exemple, disparaissent de plus en plus rapidement. Comme on le sait les conséquences à long terme sont désastreuses. Ces médicaments n’ont plus d’effet, en cas d’une infection majeure. Plus les effets causés par le traitement des animaux de boucherie, nous arrivons à un taux de saturation qui nous met tous en danger. Il n’est pas étonnant que les médecins soient souvent impuissants lorsqu’un virus se déclare dans un hôpital. Les antibiotiques n’ont souvent plus l’effet nécessaire pour lutter contre ce fléau. Un autre phénomène est celui du nomadisme des patients. Ils vont d’un cabinet à l’autre espérant trouver enfin la bonne réponse. Ces migrations coûtent beaucoup d’argent, car on remet toujours le compteur à zéro. Tout le répertoire des tests est à refaire. Et tout ceci doit être facturé ! Il est étonnant que les clients agissent autrement lorsqu’il s’agit de leur voiture. En règle générale ils ne s’adressent pas à plusieurs garages à la fois. Pour quelle raison ? Parce qu’ils devraient débourser les frais occasionnés de leur poche. Il est temps que les assurés prennent conscience que pas leur comportement ils sont en train de tuer la Sécurité sociale. Il faut mettre au plus vite un terme à ces abus. Un gaspillage inadmissible qui pénalise ceux qui ont le plus besoin de soins intensifs. Pour ma part je ne vois pas la nécessité d’aller chez un médecin pour un petit refroidissement. J’attends que cela passe ! Et si ce n’est pas le cas, je prends les mesures nécessaires. Mais pas avant d’avoir essayé de me soigner par moi-même. L’amour médecin est devenu une hystérie généralisée. Il est au centre des conversations. Très souvent un observateur averti s’aperçoit que les bonnes questions n’ont pas été posées, vu que la personne concernée se rebiffe contre toute analyse de son état psychique. Il est plus aisé d’imputer aux microbes la responsabilité d’un état de santé, que de faire un retour sur soi-même. Avouer que certains symptômes proviennent d’un déséquilibre mental pose toujours des problèmes. On a honte de l’avouer !
pm