Les élections en Rhénanie-du-Nord-Westphalie ont été un désastre pour les sociaux-démocrates. Le CDU de la Chancelière sort grand vainqueur, avec Armin Laschet à sa tête. La gauche modérée a ainsi perdu son bastion, ce qui fait très mal. Pour Martin Schulz de mauvaises augures pour le 24 septembre, le jour où le Bundestag sera renouvelé. S’il ne se reprend pas et définisse un programme bien précis, le SPD tombera dans la trappe. Ce parti se trouve depuis des décennies dans la situation suivante : pour pouvoir participer au pouvoir il est obligé de tenir en compte les réalités économiques. Elles sont souvent en contradiction avec les valeurs sociales, que cette formation devrait représenter. On ne peut pas d’une part danser avec les tous puissants et de l’autre, vouloir panser les plaies des plus déshérités. Comme je l’ai souvent déjà écrit, ce chassez-croisé à vu son point culminant avec l’agenda 2010, où un parti de gauche a imposé des mesures, que même les plus conservateurs n’auraient jamais osé prendre. Hartz IV, le nom de ces mesures restrictives contre les chômeurs, a précipité plus d’un dans la misère. C’est le prix « du miracle allemand », de la précarité au profit des mieux nantis ! Je ne reviendrai pas sur les millions de personnes qui travaillent pour un salaire de misère et ne peuvent pas assurer le quotidien de leurs proches. Le phénomène qui se passe actuellement chez le SPD, pourrait entamer un phénomène identique à celui du PS français : l’effondrement. Et ceci malgré le bon travail effectué par les ministres sociaux-démocrates du gouvernement fédéral. Mais il ne sert à rien de se lamenter, il faut trouver des solutions. Weiterlesen
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Et si Martin Schulz m’était conté ?
Hier soir, en revenant de France, j’ai suivi sur le net le discours de présentation de Martin Schulz devant le congrès extraordinaire du SPD, devant l’élire à l’unanimité au poste de chef du parti et à sa candidature comme adversaire d’Angela Merkel aux élections du mois de septembre. J’ai été impressionné par sa présence, par sa sûreté de lui-même et ceci sans paraître aucunement arrogant. Je me suis dit que le peuple allemand avait bien de la chance de pouvoir choisir entre deux candidats d’une très grande qualité. Il a abordé tous les thèmes de la politique, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs. Une chose est certaine, les sociaux-démocrates pourront mieux s’identifier à leur formation, parce qu’elle prend en compte d’une manière accrue les buts qu’elle s’est fixée lors de sa création il y a 150 ans, celui en autre de la solidarité populaire et du soutien apporté aux plus démunis de notre société. Ce retour aux sources du plus vieux parti allemand lui sied bien. Depuis que Martin Schulz a été désigné par le comité directeur du SPD comme devant prendre la succession de Sigmar Gabriel à la tête de la formation, plus de 13.000 personnes sont devenues des militants à part entière. Les pronostiques ont augmenté de plus de 11%. Le parti se trouve pour ainsi dire à égalité avec les conservateurs. L’espoir du changement a pris un visage, une manière de concevoir le quotidien. Au lieu de vouloir faire des cadeaux fiscaux, Martin Schulz préfère investir l’argent dans le système scolaire, pour le soutien aux familles et tout ce qui concerne l’individu personnellement. Comme l’Allemagne se trouve dans la situation spéciale de ne pas pouvoir trouver des personnes qualifiées pouvant occuper des postes dans l’économie en particulier – il y a plus d’un million de places de travail non occupées -, il veut promouvoir la formation continue, ceci en particulier pour les personnes de plus de 55 ans, qui souvent ont été licenciées. Du point social, ce serait une bénédiction, aussi pour l’industrie qui menace de tourner de plus en plus à vide faute de personnel. Weiterlesen
La lèpre démocratique
C’était une phrase-clef d’Emmanuel Macron hier à Lyon, où il donnait un meeting devant 18.000 personnes. « Nous ne pouvons plus défendre un système politique dont les usages affaiblissent chaque jour la démocratie », a-t-il déclaré. « Ce qui s’installe dans notre pays, c’est une lèpre démocratique, c’est la défiance“ La campagne électorale avec les affaires Fillon et Marine Le Pen, prend un aspect nauséabond, celui de la combine, de détournements de fonds publics. Que ce soit à l’Assemblée nationale ou au Parlement européen, ces affaires accentuent les réticences du peuple face à la politique dans son ensemble. Elles affaiblissent notre démocratie. La raison pour laquelle je ne peux pas me réjouir de telles révélations, même si elles concernent des personnes dont je ne partage pas les opinions. J’attends de ceux qui se déclarent prêts à prendre des responsabilités dans la marche des affaires publiques, que leur comportement personnel ne soit pas entaché. Il est du juste droit des électeurs de réclamer cela. Ne nous leurrons pas, de telles souillures sont du goût des autocrates, qui déclarent haut et fort vouloir faire le ménage. Leur prise de pouvoir à toujours à nouveau lieu lorsque la démocratie semble s’essouffler. Cela a été le cas aux États-Unis avec l’avènement au pouvoir de Donald Trump, qui n’a pas hésité à nommer Stephen Bannon, comme conseiller-en-chef. Ce personnage a un passé sulfureux comme raciste – on parle de lui comme étant un sympathisant du Klu Klux Klan – et est de surcroît un militariste. Un homme sans aucune expérience gouvernementale, prend par simple caprice du nouveau président, une position essentielle pour les quatre ans avenirs. Et ceci juste pour la raison que beaucoup de personnes sont en colère contre les institutions politiques, qu’elles jugent avec raison ou pas, comme étant corrompues. Weiterlesen