Comme syndicaliste je trouverais qu’il serait temps que les partenaires sociaux agissent enfin positivement au lieu de faire constamment obstruction à tous progrès, comme c’est le cas en France. Il ne sert à rien de rester inamovible dans un monde en pleine mutation. Il serait temps de trouver des solutions adaptées aux conditions actuelles et celles de demain. Il ne fait aucun doute qu’une partie du travail à effectuer sera un jour fait par les automates et les robots. Je déplore cette situation, mais il ne sert strictement à rien de s’y opposer. Personne n’a pu jusqu’à ce jour faire obstruction à l’évolution aussi mauvaise soit-elle. Il serait donc opportun de réfléchir comment agir dans de telles conditions. Je trouve tout à fait regrettable qu’un des plus importants droit de l’homme soit ainsi remis en question : celui du travail. Ce n’est pas seulement une question de revenu. Il est possible de s’imaginer que la machine soit en mesure de donner à chacun un socle financier. Mais c’est avant tout une question de dignité. Sans une activité bien précise l’homme fléchit, remet en question sa présence sur terre. Aussi ringard que puisse être ma pensée, l’homme ne peut pas se réaliser que dans les loisirs. Il doit servir à quelque chose ! C’est une réalité qu’on observe chez les rentiers, qui s’ennuient malgré des revenus acceptables. Il est dans la nature humaine de vouloir contribuer à la bonne marche de l’humanité, de pouvoir s’engager d’une manière ou d’une autre pour le bien de la communauté toute entière. Ce sont ces problèmes-là dont il faut débattre. Descendre dans la rue comme cela s’est passé hier pour marquer que son refus face à un code du travail, qui pourrait par certains points être injuste pour les salariés, est légitime, mais sans une réforme bien plus radicale du monde du travail, nous n’évoluerons pas, ce que je trouve néfaste. Weiterlesen

76 blessés légers, tel est le bilan de la grande manifestation contre le G20. La colère du peuple, peu importe de quelle origine il soit, est tout à fait compréhensible. Les chefs d’États et de gouvernements en font à leur guise, sans tenir compte de l’avis des citoyens, que ce soit pour l’environnement ou pour le commerce international. Ce que beaucoup de gens réclament, j’en fais partie, est une réflexion profonde au sujet de la vie en général. Au cours de ce sommet la misère qui sévit en Afrique et le calvaire de ses habitants seront à l’ordre du jour, mais j’ai des doutes qu’il en sorte autre chose qu’un nouveau modèle d’exploitation de l’homme pas l’homme. Cela démontrera, à moins d’un miracle, que la politique est souvent impuissante quand il s’agit de destins personnels. Dans un communiqué final, dont en aura filtré tous les points de litiges, il sera question de phrases creuses voulant démontrer un peu de décence, rien de plus. On ne peut pas reprocher à ceux qui défilent la rage au cœur, de pas être lucides. Ils savent parfaitement bien que de tels « tape-culs » n’ont qu’un but, celui de faire de belles photos de personnes se donnant la main et souriant dans la caméra. Peut-être est-ce demander trop de réclamer du concret. « Bienvenue en enfer ! », tel était le nom que ceux qui protestèrent ont donné à leur manifestation. Cela devrait faire réfléchir les gouvernants, ceux qui promettent à profusion le jardin d’Éden ou ce qui pourrait lui ressembler. Mais ceux-ci se calfeutrent derrière des vitres blindées afin de ne pas être pris pour cible pour un attentat. De la sécurité à outrance démontrant que beaucoup d’entre-eux sont mal-aimés. Weiterlesen