C’est un comble ! Un pays qui bafoue constamment les droits de l’homme, est appelé à sauver l’UE. Un prix énorme mais incontournable. Sans la Turquie le problème de l’immigration massive des réfugiés ne pourra pas être réglé. Elle est prête à le faire en se faisant monnayer. Je ferais de même ! Elle est d’accord de reprendre les clandestins sur son territoire, mais en faisant une sélection. Les migrants d’origine syrienne devront après coup avoir accès à l’Europe. Un troc ressemblant à des affaires se réalisant dans un bazar! Mais y-a-il une autre solution ? Les durs des durs comme Viktor Orbán ou David Cameron resteront campés sur leurs positions. Bien qu’ils voient qu’un manque total de compromis peut causer des dommages irréparables à l’UE, ils sont intransigeants. Mais malgré tout ils seront prêts à reprendre les négociation avec le gouvernement d’Ankara le 17 et 18 mars. Du point de vue diplomatique il est effectivement désolant de se retrouver dans une telle situation, celle d’un partenaire acculé au mur. C’est une mauvaise base de départ, qu’on se le dise. La Turquie sera-t-elle d’accord ou en mesure de respecter un traité ? Il s’avère que ses forces armées, plutôt occupées à mener la répression contre les Kurdes, seront complètement dépassées par les événements. Comment contrôler plus de 1000 kilomètres de côtes ? Elles n’y arrivent pas actuellement, une raison de douter. Personne ne peut exclure que les dirigeants turcs ne réaménagent pas constamment leurs conditions ? Le prix à payer est considérable, presque plus à la mesure des moyens de Bruxelles. Mais y-a-t-il d’autres alternatives ? Non, à moins de placer un peu partout des barbelés, à construire des murs entre les nations. Ce serait l’enterrement de l’idée européenne. Cela dépasserait de loin l’effondrement de l’espace Schengen. Y aurait-il alors une raison valable de vouloir maintenir une telle union ? Si elle était vide de sens, non ! Il y a de quoi être très triste. Weiterlesen

Le président du conseil européen, Donald Tusk, veut mieux contrôler les migrants à leur entrée en UE. Ce pas est rendu nécessaire par le raz-de-marée que l’Europe, en particulier l’Allemagne et la Suède, connaît actuellement. Je pense qu’il est un peu tard pour appliquer de telles règles. Dès le début des accords Schengen, il aurait fallu renforcer les frontières communautaires. Mais cela aurait aussi pu avoir un relent sécuritaire qui s’accorde mal avec l’esprit d’ouverture que s’est doté l’UE. La générosité devait être la marque de la construction européenne. Nous en sommes très loin. C’est plutôt l’égoïsme qui règne comme le démontre la Slovaquie qui a déposé plainte au sujet des quotas et de l’aide financière a apporter aux États les plus concernés. Des nations qui ont signé la convention du droit d’asile, mais qui refusent de les appliquer. Comme d’habitude c’est une affaire de gros sous. Même si je m’offusque du manque de solidarité, il faudra trouver des solutions. Qu’une chose soit dite : la République Fédérale ne pourra pas être jusqu’à la fin des temps, la vache à traire. Ses citoyens commencent à trouver saumâtre une telle attitude venant de certains pays de l’UE. Mais comme c’est toujours le cas, ce sont les plus démunis qui en subissent les conséquences. Presque chaque semaine la presse annonce l’incendie d’un centre migratoire. C’est devenu de la routine. Et dans tout cela la police ne semble pas faire son travail. Comme par hasard, elle ne trouve pas les responsables. Le même laxisme est à signaler du côté de la justice, qui montre une très grande mansuétude par rapport aux pyromanes. C’est un scandale, mais il démontre bien que l’ambiance est en train de capoter. Weiterlesen

Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intérieur, veut rendre les frontières de l’espace Schengen plus imperméables. Ce sera chose faite, tout au moins sur le papier. Sûrement une mesure justifiée par les événements, mais je doute fort qu’il sera ainsi possible d’éradiquer le terrorisme. Les derniers attentats ont démontré que le danger venait avant tout de l’intérieur, que bon nombre de terroristes vivent chez nous. Ce sera bien entendu un moyen d’arrêter certains d’entre-eux qui ont passé un séjour en Syrie ou ailleurs. Mais ne nous faisons pas d’illusions, il est impossible de garder d’une manière efficace des milliers de kilomètres de frontières. Il y aura toujours des accès imprévisibles. Mais l’UE se devait d’agir, déjà pour calmer tous ceux qui préconisent son éclatement. La sécurité est un des arguments phares des populistes, qui voudraient construire des murs autour de leurs pays et renvoyer les étrangers, qu’ils considèrent comme des éléments perturbateurs. Lorsqu’ils clament qu’ainsi il serait à nouveau possible de vivre dans la quiétude, ils mentent. Lorsque les contrôles étaient plus rigoureux, la situation n’était guère différente qu’à l’heure actuelle. Weiterlesen