Aux USA de plus en plus de personnes meurent d’overdoses en prenant des quantités industrielles de médicaments anti-douleurs. Les médecins prescrivent trop souvent des opiacés, car c’est ce que réclament les patients, le fait de vivre sans ressentir des contraintes physiques. L’important est d’éradiquer toutes nuisances. Ceux qui ne connaissent pas comme moi un tel état de santé, peuvent déclarer haut et fort vouloir interdire la prises des opioïdes. Théoriquement cela sonne bien, mais dans la pratique c’est autre chose. Lorsque vous avez l’impression qu’une main d’acier laboure votre corps et ne vous laisse pas une seconde de répit, vous avez qu’un seul vœux, c’est que cela s’arrête. D’autant plus que vous n’êtes pas préparé psychologiquement à supporter les douleurs. Il en faut du temps pour pouvoir se mettre dans des conditions adéquates par rapport à elles, de les braver ou de les accompagner comme si elles faisaient partie de la vie. « J’ai mal, donc je vis ! » J’ai mis plus deux ans pour comprendre que c’était ma réalité. Pendant que je vous écris ce texte, tous mes membres me torturent, me font comprendre que ce sont les douleurs qui font la loi. Depuis que j’ai arrêté la morphine, ceci depuis huit semaines, mon corps se rebelle, me fait comprendre qu’il n’accepte pas sans autre ce nouveau régime que je lui impose. J’ai pris le parti de le faire, car j’ai dû reconnaître d’une part, que les opiacés ne calmaient qu’en partie mes douleurs, de l’autre que j’étais devenu un légume en ce qui concerne mon libido. Je connaissais ces effets théoriquement, car j’ai tourné au cours de ma vie pas mal de films sur la désintoxication des junkies en particuliers. Weiterlesen

Non, je ne veux pas trop vous importuner avec la douleur, mon journal suffit, mais je viens de lire un article concernant les cliniques spécialisées dans ce domaine en France. Il y est écrit que les médecins prescrivent trop d’opiacés. Étant moi-même un patient je ne peux que parler de moi, mais voudrais faire remarquer qu’il est très difficile de prescrire le bon médicament. J’ai dû en essayer plusieurs, avant qu’il y en ait un qui a fait un peu d’effet, mais j’ai malgré tout encore mal. En ce qui me concerne il a été impossible jusqu’à présent de faire le bon diagnostique. Souvent les causes sont multiples. Le docteur était parti d’une sténose, mais après bien des examens cela ne semble pas être la principale responsable de mes maux. Si vous lisez mon journal, vous le savez. Je tiens plutôt à apporter mon soutien aux thérapeutes qui ont un des jobs les plus difficiles dans le domaine médical. Prenez la migraine par exemple, il y a de multiples raisons qui peuvent en être la cause, que ce soient les vertèbres cervicales ou des problèmes de circulation sanguine. Parfois des troubles psychiques peuvent la provoquer. Cela prend beaucoup de temps pour pouvoir remédier à cet état de santé. Parallèlement les praticiens se trouvent confrontés à des patients désespérés qui demandent qu’on leur apporte un soulagement immédiat. On m’a averti dès le début que je devais m’armer de patience. Je ne sais qu’une chose, que la clinique où je me rends me donne l’impression que son personnel est à l’écoute des malades. Jamais un médecin a consacré plus de temps pour faire une anamnèse. Je le vois en plus une heure par semaine, afin qu’il puisse constater les effets de la thérapie. Lorsque j’ai participé comme journaliste à une soirée thématique à ARTE consacrée en autre à la médecine palliatives, où on essaie de soulager les patients qui sont condamnés, j’ai pu constater là aussi que malgré de hautes doses de morphine certains malades souffraient. Il n’y a pas de règles absolues. Weiterlesen